La centrale thermique EDF du Havre va connaitre une cure de jouvence

 

(fil-fax 18/03/14)

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La centrale thermique EDF du Havre a été arrêtée jeudi pour d’importants travaux qui doivent permettre d’allonger la durée de vie de l’unique tranche encore en activité. Grâce à cet investissement de 160 millions d’euros, cette tranche, la numéro 4, mise en service en 1983, pourra fonctionner jusqu’en 2035. «  L’objectif est d’améliorer considérablement la performante technique de cette tranche qui est déjà équipée pour traiter les oxydes de soufre et d’azote  », explique une porte parole.

Les travaux de ce chantier «  historique  » d’un million d’heures de travail ont commencé ce lundi et doivent durer huit mois. Les premiers échafaudages ont été dressés, des vestiaires construits et un restaurant ouvert à l’intention des salariés des entreprises extérieures, au nombre de près de 200. «  L’ingénierie est préparée depuis depuis plusieurs mois par une équipe d’une trentaine de salariés de la centrale qui ont la connaissance du vécu des matériels renforcée par 150 personnes du groupe  », précise cette porte parole. Au pic de l’activité, les travaux mobiliseront simultanément sur le site 1.500 salariés d’entreprises et 200 agents EDF. Pendant le temps du chantier, les 300 salariés de la centrale suivront des cours de formation qui doivent les aider à passer d’un mode de fonctionnement analogique à un mode numérique. Ils se familiariseront avec leur futur environnement de travail dans un simulateur de salle de commandes édifié dans la centrale même.

Ces travaux vont permettre de donner une seconde vie à cette centrale ouverte en 1968 et qui, grâce à sa souplesse de fonctionnement, aide EDF à faire face aux pointes de la consommation d’électricité, le matin et le soir,  en complément des centrales nucléaires. Ils ont rassuré les syndicats qui craignaient pour l’avenir du site après l’arrêt des trois premières tranches entre 1995 et 2013. Ces tranches ne répondaient plus aux normes européennes de traitement des fumées tant côté désulfuration que dénitrification. La direction avait toutefois déjà pris des initiatives montrant qu’elle voulait pérenniser le site  : lors de la privatisation des installations portuaires, elle avait acheté en 2011 le terminal à charbon que le port lui louait auparavant et mis en œuvre en 2013 en collaboration avec Dow et Alstom un pilote pour le stockage du dioxyde de carbone (CO2).

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