Jadis passages obligés pour les marchands descendant à Bucarest, les khans reprennent vie après des décennies d’abandon, grâce à d’ambitieux projets de rénovation. Semblables aux caravansérails disséminés à travers l’Empire ottoman et au-delà, les khans de Bucarest ont fleuri aux XVIIIème et XIXème siècles dans cette ville charnière entre l’Orient et l’Occident, accueillant des voyageurs venus des provinces roumaines mais aussi de Serbie, de Bulgarie ou encore d’Allemagne.
Lieu d’échanges, les khans ont contribué au développement de la ville car «les marchands étrangers ou roumains qui revenaient de leurs voyages ont importé des idées architecturales modernes, s’attachant à particulariser notamment les façades»,explique l’historienne de l’art Cezara Mucenic. Ces constructions fortifiées, comportant des enclos pour les chevaux et les bêtes de somme, des magasins au rez-de-chaussée et des chambres au premier étage, se sont petit à petit transformées en hôtels plus confortables.