Bata Le Havre 1931-2014 ou une petite histoire des marchands de chaussures havrais

Rares sont les magasins Havrais qui atteignent quatre-vingt ans d’existence.Ce fut le cas de Bata place de l’hôtel de ville. La célèbre marque d’origine tchèque s’était implanté au Havre dans les années 1930. Elle avait d’ailleurs une forte implication en Normandie puisque Vernon comptait une usine de chaussures appartenant à ce groupe. Le magasin Bata fut très bien tenu jusqu’à sa fermeture.
L’histoire des commerces de chaussures du Havre reste à écrire. A la manière de l’historien Jean Legoy qui touchait à tous les sujets concernant l’histoire du Havre, il y aurait un travail d’historien du commerce havrais à exécuter, secteur par secteur. D’ailleurs Jean Legoy avait ouvert la voie en écrivant  » Les Havrais et le livre  » où il évoquait notamment le secteur de la librairie. Son ouvrage mériterait d’être continué, complété et surtout approfondi. Plus j’avance dans l’histoire de l’histoire du Havre, plus j’entrevois les forces et les faiblesses de nos grands historiens. Il faut dire, à leur décharge, que les moyens de connaissance ont considérablement évolué depuis quelques années.
Pour en revenir au commerce de chaussures du Havre et pour parler de la période que votre serviteur a connu ( en gros des années 1970 à aujourd’hui), on notera que les principales boutiques spécialisées en chaussure de la Ville se trouvaient surtout placées avenue René Coty et place de l’hôtel de ville. Ce dernier endroit constituait peut-être le summum de la qualité et du prix.
La pratique chez les marchands de chaussures a bien évolué en quarante ans. Dans les années 1970 voire 1980 la vendeuse (car il s’agissait le plus souvent de femmes) demandait votre pointure, vous faisait asseoir sur une chaise, vous prenait le pied et vous mettait le pied ( là j’ai un doute sur mes souvenirs!) dans la chaussure ou vous passait un chausse-pied pour que vous mettiez votre pied dans la chaussure. La vendeuse se trouvait souvent à genoux. Si votre pied faisait de la résistance elle partait illico chercher une ou des boîtes de chaussures dans la réserve. Elle disparaissait quelques minutes. Une fois les pieds confortablement installés dans les chaussures, on marchait un peu dans le magasin. L’affaire faite, à la caisse, on vous proposait des semelles, du cirage… Traditionnellement certains donnaient un pourboire à la vendeuse pour s’être bien occupé de vous. La concentration des boutiques dans le même secteur permettait un choix plus facile. Il n’y avait qu’à traverser l’avenue ou à faire quelques mètres pour trouver chaussure à son pied.
 Les marchands de chaussures avaient su occuper une place géographique stratégique dans le commerce. Bata, à l’angle de la place de l’hôtel de ville et du Boulevard de Strasbourg détenait un emplacement de premier ordre. De même les actuels magasins de chaussures Caron et Heyraud semblent tenir les portes de la rue de Paris.  La disparition de Bata me fait inévitablement penser à l’installation de l’établissement français du sang dans les rues piétonnes à un endroit qui n’aurait jamais dû être abandonné par le Commerce de détail. Comme je dis plaisamment, cela a saigné le quartier
Dans d’autres quartiers du Havre ( Rond-Point, Graville, Saint-Vincent…) on trouvait quelques boutiques, plutôt isolées mais très résistantes sur le plan commercial. De manière surprenante elles existaient ou existent encore dans certains endroits ( par exemple le célèbre Max la Godasse avenue Maréchal Joffre). Les années 1980 et surtout 1990 et 2000 marquent tout de même leur suppression progressive.
Le commerce de la chaussure, dans les années 2000, a investi les centres commerciaux ( Coty, par exemple) où une vaste fréquentation lui offre une large clientèle. La liberté d’aller et venir dans ces magasins et le prix modeste des articles contribuent probablement à leur succès. L’existence de la Halle aux chaussures, grande surface spécialisée dans ce domaine ( présente dans les rues piétonnes) date aussi ( je parle de mémoire), des années 1990 ou 2000. La grande distribution a le vent en poupe pendant ces deux dernières décennies avec, il est vrai, un handicap en matière de réputation de qualité par rapport à des magasins traditionnels.
 Le commerce de la chaussure a connu une évolution étonnante vers la fin des années 1990 et 2000. On a vu apparaître plusieurs magasins destinés uniquement à la vente de chaussures de sport : Foot Locker, Courir ! La mode et le développement des pratiques sportives explique ce phénomène surprenant. Les traditionnels Laguin-Sport et Sport 2000 auraient-ils pu bénéficier de cette vogue sportive s’ils étaient encore là ?
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 L’apparition de magasins dédiés à une marque a constitué un signe nouveau et très encourageant pour le commerce havrais. Mephisto ou plus récemment Clarks sont apparus au cours des années 2000. Il s’agit d’une excellente technique de promotion pour ces chaussures de qualité. Le prix, souvent 80 à 100 euros la paire, reste tout de même un investissement.
L’existence de magasins dédiés aux chaussures pour enfants (Erika) reste logique dans la mesure où des parents sont prêts à payer cher pour que leur enfant soit bien chaussé et plus prosaïquement parce que les pieds changent vite à cet âge de la vie. 
Les tentatives de créer des magasins de chaussures de qualité dans les rues piétonnes restent timides voire décevantes. La clientèle havraise qui a de l’argent demeure un marché limité. Donner 100 ou 150 euros pour des chaussures tire sur le budget.Au-delà, payer une paire 200, 300 voire 400 euros semble un luxe inaccessible. A ce prix là on n’hésitera pas à aller chez le cordonnier pour faire réparer sa paire. Tiens, une autre profession du commerce havrais…
ps : cette évolution est faite de mémoire. Les corrections et ajouts sont les bienvenus.
 
 
 

Bonnes Vacances !


Les vacances arrivant à grands pas et l’actualité Blacquevillaise étant des plus calmes, le blog va entrer en « sommeil ». Je vous invite ainsi en attendant à voir ou revoir les différents articles publiés sur celui-ci.

Bien sûr je ne manquerai pas de le mettre à jour dès que l’actualité sur Blacqueville et ses alentours s’y prêtera.

En attendant je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes vacances ou vous souhaite bon courage pour la reprise !

N’hésitez pas non plus à donner votre avis ou faire des suggestions sur le blog par mail : blacqueville@yahoo.fr

A bientôt,


Arnaud MOUILLARD


Bonnes Vacances !


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Il y a 100 ans jour pour jour, Jean Jaurès était assassiné

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IL y a 100 ans, le 31 juillet 1914 Jean Jauès était assassiné.

L’assassinat de Jean Jaurès a lieu trois jours avant le début de la Première Guerre mondiale.

Raoul Villain assassine le leader socialiste le vendredi 31 juillet 1914 à 21 h 40, alors qu’il dîne au café du Croissant, rue Montmartre, dans le 2e arrondissement de Paris, au cœur de la République du Croissant, à deux pas du siège de son journal, L’Humanité. Il tire deux coups de feu : une balle perfore le crâne du célèbre tribun et l’autre se fiche dans une boiserie. Jaurès s’effondre, mortellement atteint.

Son meurtre met un terme aux efforts désespérés qu’il avait entrepris depuis l’attentat de Sarajevo pour empêcher la déflagration militaire en Europe. Il précipite le ralliement de la majorité de la gauche française à l’Union sacrée, y compris beaucoup de socialistes et de syndicalistes qui refusaient jusque-là de soutenir la guerre. Cette Union sacrée n’existe plus en 1919 lorsque son assassin, Raoul Villain, est acquitté.

En réaction, Anatole France écrit : « Travailleurs, Jaurès a vécu pour vous, il est mort pour vous. Un verdict monstrueux proclame que son assassinat n’est pas un crime. Ce verdict vous met hors la loi, vous et tous ceux qui défendent votre cause. Travailleurs, veillez ! ».

Le transfert des cendres de Jaurès au Panthéon, en 1924, souligne une autre rupture politique intervenue au sein de la gauche, entre communistes et socialistes.

100 ans après, Jaurès, fondateur de la SFIO, de L’Humanité, pacifiste, réformiste, reste une figure de la gauche.

 

 

http://img.over-blog.com/605x854/0/43/52/38/Mes-Images-2/LHumanite_31-07-1914_Jaures_assassine.jpg

 

source : http://fr.wikipedia.org

Discours à la jeunesse, Albi 1903

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. Retrouvez l’intégralité du discours sur : http://www.lours.org/default.asp?pid=100

Jaurès

Discours à la jeunesse, Albi 1903

Empoisonnée par le dioxyde d’azote, Londres part en guerre contre le diesel

LE MONDE | 31.07.2014  | Par Eric Albert (Londres, correspondance)
 

Pour Claudia, les chaudes journées d’été actuelles sont les pires. La vendeuse de souvenirs, installée sur Oxford Street, au cœur de Londres, peine à respirer dans la fumée des bus et des taxis qui défilent dans la rue. « Si je porte un vêtement […]

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fin de la ligne aérienne : Le Havre-Lyon, le 31 juillet 2014

Comme chaque année, la communauté de l’agglomération havraise (Codah) et son délégataire SNC Lavalin se sont réunis afin d’effectuer un bilan de l’activité de l’aéroport Le Havre-Octeville-sur-Mer. L’exploitant Twinjet a d’ores et déjà annoncé qu’il arrêtait la ligne aérienne Le Havre-Lyon à compter du 31 juillet 2014, en raison du taux de remplissage moyen de […]

1914 – 2014 : les églises de Rouen sonneront le tocsin ce vendredi 1er août

1914 - 2014 : les églises de Rouen sonneront le tocsin ce vendredi 1er août
Le samedi 1er août 1914, la France décrétait la mobilisation générale et à 16 heures, le tocsin a sonné dans toutes les communes de France.
Pour commémorer ce « moment grave de notre histoire », le ministre de l’Intérieur a invité les maires à faire sonner le tocsin aux cloches des édifices publics de leur ressort ce vendredi 1er août à 16h.
Dans ce cadre, et en accord avec les autorités ecclésiastiques, le tocsin résonnera à Rouen depuis plusieurs édifices, notamment la Cathédrale Notre-Dame, l’abbatiale St Ouen, les églises St Maclou, St Vivien, St Hilaire, St Sever…
Cette commémoration s’inscrit dans le cadre des initiatives prévues le 1er août par la Mission du Centenaire au niveau national.

Trois millions de réservistes mobilisés
1914 - 2014 : les églises de Rouen sonneront le tocsin ce vendredi 1er août
Il y a cent ans, le 1er août 1914 à la même heure (16 heures), tous les clochers de France sonnaient le tocsin et les Français découvraient sur la porte des mairies l’ordre de « mobilisation générale » invitant notamment trois millions de réservistes à rejoindre dès le lendemain les 800 000 soldats en service actif.

Deux jours après, l’Allemagne déclarait la guerre à la France et débutait le premier conflit mondial, au cours duquel 8,5 millions de Français seront mobilisés de 1914 à 1918.

Il y a cent ans, Jaurès était assassiné

Voici le discours prononcé par Nathalie Nail à l’occasion de la commémoration des 100 ans de l’assassinat de Jean Jaurès, au Havre, ce jeudi 31 juillet. « Je ne suis pas un modéré, je suis avec vous, un révolutionnaire. » Oui, Jean Jaurès, ce militant de la civilisation humaine, cet infatigable défenseur de la paix et du progrès, était un révolutionnaire de son temps, avec son temps. Son ardent désir était de libérer l’humanité. Dans notre France de 2014, Jaurès aurait fort à dire. A tous…

Cette publication est issue du site L’opposition municipale au Havre avec Nathalie Nail.
Voir la publication originale : Il y a cent ans, Jaurès était assassiné

Commémoration du 1er août 1914

Le samedi 1er août 1914, la France décrétait la mobilisation générale et à 16 heures, le tocsin a sonné dans toutes les communes de France.

Pour commémorer ce moment grave de notre histoire, le Ministre de l’Intérieur a invité les maires à faire sonner le tocsin aux cloches des édifices publics de leur ressort le 1er août prochain à 16h.

Dans ce cadre, et en accord avec les autorités ecclésiastiques, le tocsin résonnera à Rouen depuis plusieurs édifices, notamment la Cathédrale Notre-Dame, l’abbatiale Saint-Ouen, les églises Saint-Maclou, Saint-Vivien, Saint-Hilaire, Saint-Sever…

Cette commémoration s’inscrit dans le cadre des initiatives prévues le 1er août par la Mission du Centenaire au niveau national.

Cérémonie à l’Ecole de police de Oissel pour la sortie de la 228 ème promotion

Pierre-Henry Maccioni, préfet de la région Haute-Normandie et de la Seine-Maritime, présidera la cérémonie de sortie de la 228 ème promotion d’élèves gardiens de la paix et de la 4ème promotion de gardiens issus du dispositif passerelle gendarmerie/police ce vendredi 1 er août, à partir de 11 heures, à l’École nationale de police (ENP) de Rouen-Oissel.
Après avoir suivi leur scolarité à l’ENP Rouen-Oissel, ces gardiens de la paix seront affectés dans toute la France, dans les services de sécurité publique, de la police aux frontières, des écoles de police.

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