Le titre de ce billet est volontairement provocateur car du côté des champs de carottes du Val de Saire (Manche) on observe une triple colère:
Colère de subir une crise des prix agricoles très grave provoquée notamment par les pratiques peu scrupuleuses des centrales d’achat contrôlées par les grands groupes de la grande distribution… On ne citera pas de marques: nous les avons tous en tête !
Colère de ne pas être entendu par les autorités.
Et surtout colère de constater que d’autres colères sont entendues et relayées parce que certains moyens d’action ont été employés.
Le titre de ce billet est donc provocateur, mais il est surtout parfaitement… logique !
Manche : les maraîchers en crise (dossier de la rédaction)
Comme leurs homologues d’autres régions, les maraîchers du Val de Saire, dans la Manche, n’arrivent plus à vivre de leur métier. Les prix qui leur sont payés sont trop bas.
- LQ
- Publié le 05/10/2014 | 14:06
Et comme en Bretagne, c’est une cruelle logique économique que subissent les maraîchers du Val de Saire. Aujourd’hui, les prix auxquels on leur achète leur production sont très au dessous de leurs coûts de revient. Ils perdent de l’argent et leurs exploitations sont menacées.
Autre facteur ; les distorsions de concurrence entre les différents pays européens. Un système trop libéral au goût des maraîchers qui s’estiment étranglés.
Certains jours, les maraîchers préfèrent ne pas vendre leurs légumes plutôt que de les brader. Une situation ubuesque et qui fait monter la colère. En Bretagne, des maraîchers ont incendié les locaux des impôts à Morlaix.
Le dossier de Stéphanie Potay et Claude Lelloche (ITW : David Levoy, maraîcher à Surtainville; Eric Jaunet, acheteur expéditeur Val de Saire; William Legrand, maraîcher, Annick Surdive, maraîchère à Réville; Sylvain Delacour, maraîcher)