Ecosse: une femme sur l’avant-scène

Bien qu'attendu, le moment n'en a pas moins revêtu une portée "historique". Lors d'un vote au Parlement d'Edimbourg, Nicola Sturgeon a été investie mercredi comme "First Minister" d'Ecosse, devenant la première femme à occuper ce poste.

A 44 ans, cette militante historique du Parti national écossais (SNP), qu'elle a rejoint à l'adolescence, prend la succession du très charismatique Alex Salmond. Ce dernier avait annoncé son retrait dans la foulée de l'échec du "oui" au référendum du 18 septembre sur l'indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, en faveur duquel il s'était ardemment engagé.

Dans une rupture de style marquée avec son mentor, Nicola Sturgeon a promis de gouverner pour tous les Ecossais et d'écouter la voix des partis oppositions, même si le SNP détient la majorité à Holyrood. Un ton conciliant salué par l'ensemble de la classe politique. Dans son allocution, elle a dit espérer que son élection ouvre de meilleures perspectives pour les femmes.

Pour l'heure, l'avenir immédiat de la nouvelle "First Minister" s'annonce sous les meilleurs auspices : les rangs du SNP se sont sensiblement étoffés, passant de 60 000 à 86 000 membres. Mais la tâche qui l'attend n'est pas exempte de défis. Elle devra notamment jongler entre les aspirations d'une frange radicale toujours animée par le rêve indépendantiste et, plus prosaïquement, la gestion quotidienne du pays. Sur ce dernier point, son pari affiché de préserver l'aide à l'enfance et le service national de santé (NHS) n'est pas gagné. Surtout en ces temps mornes d'austérité…

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