Nouveau gouvernement : « Une sidérante fin de non recevoir »

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Un communiqué du pcf

Nouveau gouvernement : « Une sidérante fin de non recevoir »

Alors que la politique gouvernementale a été très fortement sanctionnée lors des élections municipales, la composition de nouveau gouvernement confirme une sidérante fin de non recevoir, symbolisé par le choix de M.Valls à Matignon, un véritable acharnement de F.Hollande et des principaux dirigeants du PS à ne pas prendre en considération l’état réel du pays, le niveau des attentes et des souffrances.
Rien ne change ? Pas exactement puisque ce gouvernement « resserré » sera celui d’une accentuation de la cure d’austérité avec, comme première conséquence, une aggravation de la crise politique.
Symbole saisissant, a peine quelques minutes avant l’annonce du nouveau gouvernement, F.Hollande partait pour Bruxelles avec, sous le bras, le pacte de responsabilité, les 50 milliards d’euros d’économies et une nouvelle attaque contre le financement de la sécurité sociale déguisée en « pacte de solidarité ».
Nous proposons de prendre une tout autre direction avec la marche du 12 avril, celle du sursaut citoyen et populaire, d’une remobilisation de l’ensemble de la gauche, avec des socialistes et des écologistes qui ne veulent pas de l’austérité comme seul horizon.
Aujourd’hui, ce gouvernement dont le combat consiste à abandonner notre pays aux marchés financiers ne dispose pas d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Les prochains jours peuvent ouvrir une nouvelle séquence politique avec un grand débat sur les alternatives, les solutions, les grands chantiers à engager pour un changement de gauche.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF,

Paris, le 2 avril 2014.

Composition du gouvernement Valls

Le nouveau gouvernement remanié a été annoncé ce mercredi. 16 ministres ont été nommés, dont 2 PRG et 14 socialistes, sans écologistes et avec seulement deux entrants :

1. Laurent FABIUS, ministre des Affaires étrangères et du Développement international

2. Ségolène ROYAL, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

3. Benoit HAMON, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

4. Christiane TAUBIRA, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

5. Michel SAPIN, ministre des Finances et des Comptes publics

6. Arnaud MONTEBOURG, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique

7. Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales

8. François REBSAMEN, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social

9. Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la Défense

10. Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur

11. Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports

12. Marylise LEBRANCHU, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique

13. Aurélie FILIPPETTI, ministre de la Culture et de la Communication

14. Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt.
Porte-Parole du Gouvernement

15. Sylvia PINEL, ministre du Logement et de l’Egalité des territoires

16. George PAU-LANGEVIN, ministre des Outre-mer

Conseil Général :

Une séance courte, au lendemain des municipales, marquée par un débat de politique départementale faisant référence à cette échéance et par, notamment, une délibération portant sur le relèvement de la taxe sur les droits de mutation. Intervention de Claude COLLIN en pièce jointe

collin

C’est Jean louis JEGADEN, Président du groupe qui est intervenu dans ce débat. Voici son intervention :

JLJ

Depuis la mise en place de la nouvelle majorité sur le plan national, les élus communistes n’ont eu de cesse d’interpeller cette majorité et ses représentants ici même dans cet hémicycle, sur les dérives libérales, les cadeaux en tout genre fait au grand patronat, les reculs de dotations aux collectivités locales.
Dans notre Département nous subissons de plein fouet les conséquences de ces politiques et des coupes sombres ont été effectuées dans nos budgets au détriment de l’action sociale, de l’action économique et de nos politiques d’accompagnement des territoires.

Et souvent elles engendrent des détériorations des conditions de travail de nos personnels.

Une part de plus en plus importante des Seinomarins voit ses conditions de vie se dégrader, le chômage augmente, ils sont de plus en plus nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté. Un chiffre illustre cette évolution : le nombre de « bénéficiaires » du RSA a augmenté nationalement de 7,2% entre 2012 et 2013. On connaît les répercussions financières sur le Département d’une telle hausse, et nous rappelons que derrière ces chiffres, il y a des êtres humains qui vivent de plus en plus mal.

Nous venons de vivre une séquence électorale nationale, la première depuis 2012, qui a été marquée par une forte abstention. Celle-ci est particulièrement importante dans ce que l’on appelle « les quartiers populaires », là où vivent les populations les plus touchées par la précarité.

Que ce soient les quartiers du Château blanc à Saint Etienne du Rouvray, les quartiers populaires au Havre, l’abstention dépasse largement les 50% nous avons même vu des taux de participation de 30%.

Il est évident que cette abstention est le résultat d’une politique nationale orientée vers les plus riches, qui fait que les couches populaires moyennes ou défavorisées s’enfoncent toujours plus dans la crise, une politique d’austérité à tous les niveaux.
En 2008, les Seinomarins, et plus largement les français, avaient fortement sanctionnés la politique de la Droite lors des élections municipales, aujourd’hui, la même sanction est portée sur les candidats socialistes. Cela ne doit-il pas nous interpeller ?

Nous y voyons la une absence de perspectives à gauche, les revirements successifs du gouvernement bénéficiant à la droite. Mais on ne peut évidemment pas se réjouir de la reprise par la droite d’un certain nombre de villes.

A ces cris de souffrance qui sont montés de toutes les urnes du pays, le Chef de l’Etat répond qu’il faut garder le cap, même si les chiffres du chômage publiés il y a quelques jours montrent que la situation de l’emploi continue à se dégrader. Il l’a encore réaffirmé hier en nommant Manuel Vals Premier Ministre.

Le journal « L’Humanité » de mardi 25 mars titrait « Les conséquences d’un aveuglement » pour définir le premier tour de ces municipales, et il titre « désaveux massif » pour le second tour.

Il est vrai que depuis 2 ans et l’élection de F. Hollande, les mesures prises vont dans le sens inverse de ce qu’il faudrait, y compris dans le sens opposé aux propositions qu’il avait formulées comme candidat.

Plus globalement, c’est l’austérité, déclinée sous toutes ses formes, qui désespère les populations.

L’abstention, résultat d’une démobilisation massive de la gauche, ronge les consciences et les droits civiques se précarisent autant que les droits humains.
Comme l’indiquent les mesures récentes du gouvernement, mise en place des métropoles, du pacte de compétitivité, du pacte de responsabilité, annonce de fusions ou regroupement de collectivités… la compétitivité est devenue la règle de nos institutions.

Une crise morale autant que politique frappe notre pays. Les valeurs républicaines et de progrès sont désormais bradées par certains individus qui font prédominer leurs ambitions personnelles au détriment des valeurs qu’ils sont censés promouvoir.

Illustration symptomatique de cette crise politique et morale qui touche notre pays, nous avons vu, ici ou là, des alliances contre nature.

Conformément aux volontés de l’Europe, acceptées bien volontiers par le Chef de l’Etat de notre pays, les collectivités sont dans la ligne de mire du gouvernement.

Comme il faut réduire à tout prix le déficit budgétaire de l’Etat, sans toucher aux profits, et même en augmentant les cadeaux aux plus riches, la baisse des dotations de l’Etat s’accentue et va continuer au delà de 2015… On parle à la fois de prolongation et doublement du montant de ces baisses. Pourtant 70% de l’investissement public se fait à l’initiative des collectivités territoriales qui ont déjà perdues la taxe professionnelle.

Supprimer des moyens supplémentaires à ces collectivités et ce sont des milliers d’emplois qui seront fortement menacés, voire supprimés, le bâtiment étant notamment la première victime.
Selon les mesures annoncées, la baisse de la DGF serait par rapport à 2013, une année déjà difficile, de 10, 5 milliards d’euros à la fin 2017. Le montant de celle-ci passerait de 41,5 en 2013 à 31 milliards fin 2017.

Les annonces récentes des ministres de l’économie et des finances ou en charge des collectivités territoriales ne peuvent que nous inquiéter.

Après la mise en place des métropoles qui vont progressivement se substituer aux communes et aux départements, un rapport de Martin Malvy et Alain Lambert vient d’être remis le 3 mars dernier, dans la plus grande discrétion, au Président de la République. Ce rapport intitulé « Pour une maîtrise collective des dépenses publiques » contient un certain nombre de propositions explosives pour les services publics locaux, lesquelles remettent en cause les principes constitutionnels d’autonomie et de libre administration des collectivités territoriales.

Les propositions s’inscrivent dans le « pacte de responsabilité », un pacte qui devait être caractérisé par un « donnant-donnant », cadeaux fiscaux contre création d’emplois. Le patronat refuse d’emblée, mais il garde les cadeaux…
Ce pacte est associé à un plan permettant de trouver 50 milliards d’Euros, 50 milliards de réduction de dépenses publiques, c’est à dire moins de fonctionnaires, moins de services publics …
Ce plan sera d’ailleurs soumis à la commission européenne pour validation, selon les orientations du TSCG voté en septembre 2012.
Donnez-nous le dixième de cette somme et les Départements créeront des milliers d’emplois.

La première proposition consiste à geler, en valeur, les dépenses des collectivités locales jusqu’en 2017 afin d’économiser 18 milliards d’ici la fin du quinquennat. Du fait de l’évolution à la fois des prix, mais aussi du GVT, les contraintes seraient de réaliser d’importantes coupes sombres dans les budgets des collectivités.

La deuxième proposition voit l’instauration d’objectifs nationaux de baisse des dépenses publiques par bloc de collectivités.

La troisième proposition serait la mise en place d’un pacte de maîtrise des ressources pour éviter toute hausse des prélèvements obligatoires en compensation de baisses de dotation de l’Etat. Un système de « Bonus/Malus » en terme de dotations d’Etat sera créé afin d’inciter les collectivités à limiter leurs niveaux de dépenses et de prélèvements.
Faut-il rappeler que, contrairement à celui de l’Etat, les budgets des collectivités doivent être en équilibre…

Ce rapport de deux anciens ministres des finances de gouvernement, de gauche pour M. Malvy et de droite pour A. Lambert, est un ballon d’essai lâché à la presse.

Sa mise en œuvre reviendrait tout bonnement à instaurer une tutelle de l’Etat sur les collectivités territoriales, aux antipodes des idéaux qui ont prévalus au mouvement de décentralisation de notre pays.

Son adoption démontrerait, s’il en était encore besoin, la dérive libérale du gouvernement actuel.

Faut-il aussi rappeler qu’en 2011, si le Sénat est passé à gauche, c’est pour combattre la dérive de la droite « sarkozyenne » sur les institutions locales, sur la non prise ne compte des intérêts des élus locaux.

Attention au fait que des dérives de mêmes natures ne produisent pas en 2014 un nouveau retournement.

L’impact sur les personnels des collectivités est aussi tout à fait important et on en voit déjà les premiers effets, préventifs, avec le Projet d’Administration Départementale, le PAD. Celui-ci est fait pour adapter le Département à la mise en place de la métropole rouennaise, 40% de la population départementale, mais aussi pour anticiper la baisse de moyens financiers dont disposeront les départements.


Le projet de loi, deuxième volet de ce que l’on appelle « Acte III de la décentralisation », présenté en Conseil des Ministres dans quelques jours est aussi d’un grand danger pour la démocratie et pour les populations.

Nous avons également entendu que, toujours dans le but de réduire la dépense publique, il fallait à nouveau supprimer la clause de compétences générale pour les collectivités.

Cela aurait pour effet de rendre impossibles les actions d’un département comme le nôtre dans les domaines de la culture, du sport, de l’aide aux communes ou aux particuliers dans de nombreux secteurs …

On voit bien que la logique de toutes ces modifications de fond constitutionnelle est la disparition des départements. Le but, les conseillers généraux l’ont déjà pointé à plusieurs reprises, est bien de déplacer le triptyque « Commune / Département / Etat » vers celui de « Communauté de communes dont les métropoles / Régions / Europe ».

On retrouve bien là la volonté de Bruxelles et de la commission européenne d’éloigner les populations des centres de décisions afin de permettre aux tenants du capital de s’enrichir en paix, sans obstacle. Il est vrai que les marchés, aujourd’hui publics, des collectivités territoriales sont très importants.

Les conseillers généraux communistes formulent des propositions pour une autre fiscalité, une fiscalité qui mette à contribution l’ensemble des revenus du capital. Nous ne pouvons en effet nous satisfaire de mesures qui ne font qu’épargner depuis de nombreuses années le capital, sans création d’emploi, qui ne font que considérer que le seul ennemi à la compétitivité est le coût du travail alors que celui du capital pèse deux fois plus.

Aussi, rappelons-nous que l’Etat doit toujours au Département de Seine-Maritime 700 millions d’Euros du fait des transferts de charges non compensées depuis 2004, sous la présidence de la droite, et que les compensations du « pacte de confiance et de responsabilité » de juillet 2013 s’avèrent bien insuffisantes pour compenser une dépense du RSA notamment qui progresse de plus de 20 millions par an.

Pour nous, le Département doit être, et il doit le rester, un bouclier social, avec un développement des services publics de proximité, au service des populations et qu’il ne doit en aucun cas devenir la variable d’ajustement de la dépense publique, ou le lieu de passage de l’austérité.

C’est pour dire NON à l’austérité que le gouvernement veut imposer au peuple, notamment par le biais des collectivités que les communistes avec d’autres seront présents à la « marche contre l’austérité et pour l’égalité et le partage des richesses » le samedi 12 avril à Paris.

Faire une politique, tant au plan départemental que national prenant en compte les besoins réels et quotidiens des populations permettrait de sortir de la spirale de désintérêt et de « dé crédibilisation » de la politique qui a conduit à un taux record d’abstention pour une telle consultation nationale.

En 2015, nous serons confrontés à de nouvelles échéances électorales, il n’est pas trop tard pour effectuer le virage contre cette politique libérale, sanctionnée par le peuple, sinon la note risque d’être encore plus salée.

MAINTENANT ÇA SUFFIT !

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MARCHONS CONTRE LAUSTÉRITÉ POUR LÉGALITÉ,

ET LE PARTAGE DES RICHESSES.

 

Nous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme.

 

En France ,comme dans toute l’Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain.

 

Les conséquences sont là : services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal… Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent tandis que les grandes entreprises versent aux actionnaires des dividendes insolents.

 

Partout ces politiques provoquent indignations, colères et désespoirs.

 

Elles nous révoltent.

 

Elles s’accompagnent du recul général des droits : à l’éducation, à l’emploi, à un revenu décent, à la santé, à un logement de qualité…

 

Les inégalités d’emploi et de rémunération attaquent plus durement les droits des femmes et des migrants. La répression s’abat sur les sans papiers, les roms, les plus précaires, et ceux qui les défendent.

 

Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale,environnementale, familiale, et sur le droit de vote des étrangers… scandalisent.

 

Avec l’assentiment enthousiaste du Medef, le président de la République veut désormais faire du « pacte de responsabilité » le cœur de sa politique.

Au patronat, il octroie 35 milliards d’allègement de cotisations. Qui peut croire que ce nouveau cadeau permettra de lutter contre le chômage ? Devant un Medef qui refuse de s’engager sur des créations d’emplois, le gouvernement Ayrault s’engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros.

Dans la ligne de mire, la sécurité sociale et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée.

Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy.

 

Personnalités morales, acteurs du monde de la culture et des arts, du monde du sport, responsables syndicaux, associatifs, politiques, nous sommes divers par nos engagements.

 

Mais ensemble, nous voulons construire une dynamique rassembleuse pour des alternatives politiques et démocratiques, économiques , sociales et écologiques.

 

Nous appelons le samedi 12 avril à Paris à une marche nationale

d’espoir à gauche, contre l’extrême droite, pour l’abandon du « pacte de responsabilité», pour une juste distribution des richesses. Cette marche ne restera pas sans lendemain.

 

« collectif du 12 avril »

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MAINTENANT ÇA SUFFIT !


MARCHONS CONTRE L’AUSTÉRITÉ POUR L’ÉGALITÉ, ET LE PARTAGE DES RICHESSES. Nous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme. En France ,comme dans toute[…]

70ème anniversaire du droit de vote des femmes

A l’occasion du 70ème anniversaire du droit de vote des femmes, Véronique CHRISTOL et les communistes de Sotteville ont célébré cet anniversaire en deposant une gerbe de fleur après une prise de parole rappelant le contexte dans lequel ce droit a été obtenu en 1944.

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Voici l’interventiion de Véronique Christol :

8 Mars 2014
Journée Internationale du droit des femmes
70ème Anniversaire du droit de vote des femmes
Sotteville-lès-Rouen

Mesdames, Messieurs,
Cher(es) ami (es), Cher(es) camarades,

Nous sommes aujourd’hui le 8 mars 2014 pour célébrer la journée internationale du droit des femmes.

Nous sommes également rassemblés rue du 8 mai, ce qui n’est aucunement une « faute de frappe », mais bien parce qu’il y a un lien entre ces deux éléments.

2014 est l’année du 70ème anniversaire du droit de vote des femmes. C’était là un élément du programme du Conseil National de la Résistance que d’aucun voudrait voir remis en cause.
Le 8 mai 1945, c’est aussi la victoire des alliés sur le régime nazi en Allemagne et en Europe. C’est la victoire sur la peste brune qui, avec le régime de Vichy et ses soutiens, sévissait en France. C’était enfin la fin de la seconde guerre mondiale.
C’est donc grâce à cette victoire du peuple, à cette victoire de la résistance, que le programme du CNR a pu se mettre en place.

2014 est un donc anniversaire pour toutes les femmes.

En effet, il y a 70 ans, pendant l’Occupation de nombreuses femmes ont rejoint les rangs de la Résistance. Un engagement qui conduira la France libre du Général de Gaulle à reconnaître l’égalité économique et politique des sexes.
Les 23 et 27 mars 1944, le député et résistant communiste, Fernand Grenier préside une commission de l’Assemblée consultative siégeant à Alger qui étudie un texte sur l’éligibilité et le vote des femmes « dans les mêmes conditions que les hommes ».
Il y présente un amendement visant à parfaire une égalité complète de droits politiques entre les deux sexes, défendant ainsi fermement et avec obstination les droits politiques de la Française à l’assemblée.
Il y a polémique sur la date de la première élection à laquelle les femmes auront le droit de s’exprimer, mais comme le souligne Fernand Grenier « l’éloignement de leur foyer de nombreux prisonniers et déportés qui ont été remplacés dans leurs tâches par leurs femmes confère à ces dernières un droit encore plus fort de voter dès les premières élections ».
L’assemblée adopte cet amendement instituant le principe du droit de vote des femmes par 51 voix « pour » et 16 voix « contre ». Parmi les signataires, outre Fernand Grenier, on retrouve notamment Raymond Aubrac, François Billoux, Florimond Bonte ou Ambroise Croizat.
Un mois après, le 21 avril, le Général de Gaulle ratifie une ordonnance qui, à l’article 17, prévoit le vote des femmes et leur éligibilité : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».

Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote et celui d’être élues. Elles voteront pour la première fois en 1945 et entreront au Sénat en 1946.

Il s’agit la de l’aboutissement d’un long combat, d’un combat de 2 siècles …

En effet, on parle beaucoup de la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » de 1789. C’est un texte qui est « révolutionnaire » par essence même mais qui ne concerne que les hommes. Ce sont eux qui « naissent libres et égaux … ».
C’est ce à quoi Olympe de Gouges a répondu en 1791 avec sa « Déclaration des droits de la Femme te de la citoyenne ».
En France, le suffrage universel « masculin » prévaut depuis 1848. Malgré des projets de loi en 1901 et en 1909, et l’adoption du droit de vote pour les femmes par la Chambre des députés en 1919, 1922, 1925, 1927, 1935 et 1936, le Sénat fait à chaque fois obstruction (ne présentant pas le texte à l’ordre du jour ou refusant d’en débattre) et ne permet pas à une loi permettant le suffrage féminin d’être adoptée par les deux chambres.
Plusieurs femmes ont été candidates sans avoir le droit de vote. Dès 1925, le PCF présentait déjà des femmes.
Dès 1942, le 23 juin, le général de Gaulle déclare : « De même que nous prétendons rendre la France seule et unique maîtresse chez elle, ainsi ferons-nous en sorte que le peuple français soit seul et unique maître chez lui. En même temps que les Français seront libérés de l’oppression ennemie, toutes leurs libertés intérieures devront leur être rendues. Une fois l’ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l’Assemblée nationale qui décidera souverainement des destinées du pays ».
Dans le Programme du Conseil National de la Résistance, dont le titre de la 1ère édition du 15 mars 1944 était « Les Jours Heureux », il y est précisé, dans les mesures à appliquer dès la libération du territoire, « l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel »
Le nouveau pouvoir politique, plus jeune, issu de la Résistance, reconnaît enfin aux femmes leur pleine responsabilité. En effet, dès la Libération, les femmes deviennent citoyennes et font leur entrée dans la sphère politique.

Cependant, on entend encore aujourd’hui, dans les manifs contre « le mariage pour tous » ou même dans l’Hémicycle, des propos comme « l’incompatibilité entre l’accès des femmes dans la vie politique et leur mission dans la famille » ou encore « la femme est inapte par nature à la vie politique ».

Oui Mesdames et Messieurs, on en est encore la et c’est pourquoi il nous semblait important de célébrer ce 70ème anniversaire du droit de vote des femmes.

Aujourd’hui, en 2014, dans 86,2% des communes, la seule femme qui trône dans le bureau du Maire, c’est Marianne. Et à l’assemblée Nationale il n’y a seulement que 155 femmes sur 577 députés (26,9%).
C’est un peu mieux au Sénat grâce à un scrutin intégrant la proportionnelle.
Faut –il rappeler que le groupe CRC, dans lequel siège les communistes est constitué d’une majorité de sénatrices et que c’est l’une d’elle, Eliane Assassi, qui préside le groupe.

8 mars, journée internationale des droits des femmes :
Une seule journée et pourtant les femmes représentent la moitié de l’Humanité.

Nous fêtons cette année le 104ème anniversaire de cette « Journée de la femme » instaurée en 1910, sans en fixer de jour précis par L’Internationale socialiste réunie à Copenhague. Cette journée doit avoir un caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes.

Que de chemin parcouru depuis ! Que de luttes féministes, sociales, sociétales ou politiques menées en permanence pour s’émanciper de la domination patriarcale et de l’oppression capitaliste !
Quelques noms pour illustrer ces combats : Flora Tristan, Louise Michel, Simone de Beauvoir, Simone Veil … et bien d’autres …

Mais aussi que de luttes reste-il à mener en ce 21è siècle quand le travail féminin sert de laboratoire au patronat pour accentuer la précarité, quand les députées (au féminin) votent l’ANI qui renforce cette précarité et en premier lieu celle des femmes.

Faut-il rappeler que En France, selon des statistiques 2010, 4,7 millions de femmes avaient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté soit 964 euros mensuels pour une personne seule. 70% des « travailleurs pauvres » sont des femmes et le risque de précarisation est aggravé pour les familles monoparentales dont 33% ont un revenu inférieur au seuil de pauvreté.

La hausse sensible de l’accès des femmes aux emplois de cadres ne doit pas occulter le taux de féminisation de l’emploi non-qualifié qui atteint aujourd’hui 62 % contre 56% en 1990.
Plus des trois-quarts des 1,5 million de personnes en sous-emploi sont des femmes. Les deux-tiers des salariés à bas salaire sont des femmes.

L’écart de salaires femmes/hommes est encore de 27%.

Y compris dans la fonction publique où le « à travail égal, salaire égal » est la règle, la différence de salaire est nette, dans la mesure où ce sont les femmes qui sont pour l’essentiel à temps partiel. Le taux de féminisation de ces emplois à temps partiel dépasse 82% et pour 31% des intéressées, cette situation est subie.

Ces situations précaires ont un impact sur l’état de santé et le niveau des retraites des intéressées. Les femmes perçoivent une pension de droit direct presque deux fois plus faible que celle des hommes (879 euros contre 1657 euros mensuels) et elles constituent 57 % des bénéficiaires du minimum vieillesse (777 euros mensuels).

Oui, les femmes sont bien les premières victimes de la crise du capitalisme.

Mais elles sont également les victimes de tous les intégrismes qui, appelant à un ordre moral veulent gérer leurs vies, allant même jusqu’à l’indécence de dire que les femmes doivent répondre aux pulsions irrépressibles des hommes pour justifier leur accord sur le système prostitutionnel !, comme on l’a entendu lors du débat sur le « mariage pour toutes et tous », voudraient les faire rester chez elles.

Si, contrairement à l’Espagne notamment, le droit à l’avortement n’est pas officiellement remis en cause en France, force est de constater que pour y parvenir, c’est un véritable parcours « de la combattante ».
Le texte débattu il y a quelques jours en est la preuve. Il prévoit « l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher l’accès à l’information sur l’IVG ».
Un amendement propose également que la loi ne parle plus de « situation de détresse » pour justifier un IVG, mais seulement de volonté de ne pas poursuivre sa grossesse.
C’en est trop pour les « défenseurs de la famille » qui y voient une « banalisation du recours à l’avortement », une contradiction avec l’ordre moral.

Elles sont aussi victimes de la domination masculine, puisque une femme meurt en France, dans notre pays au 21ème siècle, tous les 2 ou 3 jours de violence conjugales, sans compter les arrêts de travail liés à ces violences.
Je ne parle pas non plus du harcèlement dont les femmes sont victimes dans le cadre de leurs activités professionnelle notamment.

Marie-George Buffet, avec les membres du groupe communiste, a d’ailleurs déposé le 11 décembre 2013, une proposition de loi « relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, »sur le bureau de l’Assemblée Nationale. Ce texte reprend celui de la loi cadre de 2006 élaborée avec les associations féministes nationales.


Nous sommes à quelques jours des municipales qui seront marquées par une entrée de la parité dans les conseils municipaux dans les communes de plus de 1 000 habitants et de moins de 3500 habitants, pour qui ce n’était pas une obligation jusque la.

Après la loi sur la parité de juin 2000, qui semblait faire entrer les femmes en politique de manière très artificielle, on peut considérer aujourd’hui que cela peut favoriser l’égal accès aux fonctions électives.

Pour nous, ce n’est pas une nouveauté. Le bureau municipal de l’équipe sortante était à parité et pour ce qui concerne notre parti, nous avions deux adjointes et un adjoint.
Les mêmes représentations sont prévues si la liste, sur laquelle figurent les candidates et candidats présentés par notre parti, est élue.


Pour autant, au nom de la parité, le gouvernement a élaboré un système compliqué, éloignant les populations des centres de décision, avec les prochaines élections départementales. Il a redécoupé le territoire départemental en 2 fois moins de cantons et en installant dans chacun un binôme homme/femme ou femme/homme. Ce faisant, il, met en œuvre sa volonté d’aller vers un bipartisme en tentant de minorer autant que possible le courant de pensée que nous représentons.
Montré comme devant être un plus, en nombre, pour les femmes, il risque fort de s’agir d’un recul, politique, de leurs droits.
Pour nous, seule la proportionnelle aurait permis à la fois une réelle représentation des femmes, amis aussi celle des différents courants de pensée.

Car, le fait d’être femme, ne suffit pas en soi à mener une réelle politique au service des femmes, au service de leurs droits, une politique progressiste.

Pour conclure, si la journée de la femme a été instaurée en 1910, ce n’est qu’en 1977 que les Nations Unies reconnaissent, la « journée internationale des femmes ».

Ce n’est qu’en 1982 en qu’elle est reconnue officiellement par la France.

La Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité, Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

Comme le souligne Marie-George Buffet dans l’Huma dimanche de cette semaine, « les femmes savent que c’est en se battant pour de nouvelles avancées qu’elles empêcheront tout retour en arrière ».

Je vous remercie.

8 mars 2

Vendredi 7 mars 2014 : un hommage à Pierre SEMARD

Communistes et cheminots sottevillais s’étaient donné rendez vous à Sotteville ce vendredi 7 mars à 17 heures pour rendre un hommage à Pierre SEMARD, dirigeant de la fédération CGT des cheminots, dirigeant du PCF, patriote et résistant ,tombe sous les balles, assassine, par le gouvernement français et les nazis le 7 mars 1942.

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C’est Olivier Christol, secrétaire de la section de Sotteville du PCF qui a fait l’intervention en hommage à Pierre SEMARD.

Voici son intervention:

Hommage à Pierre SEMARD
72ème anniversaire de son assassinat
07 Mars 2014
Sotteville-lès-Rouen

Mesdames, Messieurs,
Cher(es) ami (es), Cher(es) camarades,

Nous sommes réunis aujourd’hui, 7 mars 2014, pour rendre hommage à Pierre SEMARD, tombé sous les balles d’un peloton d’exécution aux ordres des autorités allemandes fascistes.

Cet assassinat comme otage a eu lieu à la prison d’Evreux à laquelle Pierre SEMARD avait été transféré la veille. C’était le 7 mars 1942, il y a donc 72 ans.

Pierre SEMARD est un des grands noms de l’histoire de France, justement honoré par la mémoire collective, comme le confirme le nombre de rues qui portent son nom dans nos communes.
Pour les cheminots, il continue à incarner le dirigeant syndical par excellence.
Pour les historiens, il symbolise la rectitude politique et le courage civique, dans sa vie et par sa mort. 

Pierre SEMARD a mené une vie, à la fois donc de syndicaliste, de dirigeant politique, et son engagement l’a conduit tout naturellement au Parti Communiste Français.

C’est donc indissociablement le secrétaire général de la CGT des cheminots, le dirigeant communiste, le patriote, le résistant, l’élu et plus généralement l’homme public que l’on honore aujourd’hui.

Cheminot à la Compagnie des chemins de fer du PLM, il est révoqué le 8 mai 1920 en raison de la part qu’il prend aux grandes grèves menées cette année là.

Membre de la commission exécutive de la C.G.T.U, il est parmi les fondateurs du « Comité d’action contre l’impérialisme et la guerre » et anime la lutte contre l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises. Il participe ainsi à la conférence d’Essen, qui marque la solidarité des travailleurs et des soldats, en janvier 1923. Arrêté à son retour, avec Gaston Monmousseau, Gabriel Péri et d’autres militants, il est incarcéré plusieurs mois. Il le sera à nouveau, en 1927.

Réintégré fictivement au chemin de fer en 1934, il l’est réellement grâce au front populaire, le 1er novembre 1936.

Démis de son mandat de membre du Conseil d’Administration de la SNCF le 10 décembre 1938, afin de l’empêcher d’exercer son mandat de 1er responsable de la Fédération CGT des transports, le ministre des Travaux publics de l’époque le relègue comme employé à la gare de Loches. Cependant, même dans cette sous-préfecture de l’Indre et Loire, il ne cesse d’être actif et poursuit inlassablement la lutte pour la défense des intérêts des cheminots, de l’ensemble des salariés, du peuple français.

Voilà pourquoi, après avoir été mobilisé le jour même où éclate la guerre en Europe, il est à peine deux mois plus tard, emprisonné en octobre, accusé, avec d’autres, de détournement de fonds syndicaux pour avoir refusé de livrer l’avoir financier de leur fédération syndicale.

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C’est un prétexte qui ne tient pas longtemps.

Il est néanmoins traduit devant le tribunal militaire permanent de Paris où, le 6 avril 1940, il est condamné à 3 ans de prison, 2 000 francs d’amende et à 5 ans de privation de ses droits civiques. Une nouvelle révocation accompagne cette peine, cette fois de la S.N.C.F.

Mais le véritable chef d’accusation est identique à celui qui servira à jeter en prison des centaines de ses camarades : il est communiste.

Nous sommes à deux mois de l’invasion du pays par la peste brune. Au lieu de la combattre, c’est contre les antifascistes, les antihitlériens notoires, que le gouvernement du moment s’acharne.

Quand on parle de résistance, ici à Sotteville, cela évoque un certain nombre de personnes : Colonel Fabien, Paul Langevin, Marcel Lechevalier, Guy Môquet, Célestin Dubois, les frères Cantons (Louis et René), Marius Vallée, Henri Breton, Claudine Guérin, Danielle Casanova et bien d’autres qui ont donné leur nom à des rues de notre commune.

Même si certaines ou certains le nient encore, l’histoire nous enseigne que ces résistants de la première heure pouvaient aussi être déportés dans des camps de la mort et mourir de maladie, de sévices ou expériences diverses, dans les chambres à gaz.
Beaucoup d’ailleurs n’en sont pas revenus.

L’histoire ne se reproduit pas à l’identique, dit on, mais au delà de l’hommage que nous rendons à l’homme politique et au militant syndical, nous voulons mettre en garde contre une éventuelle montée de la « bête immonde » qui a fait tant de ravage dans les années 1940 en Europe et dans le monde.
Aujourd’hui, alors que ses dirigeants tentent de montrer que le FN serait devenu un parti « acceptable », laissant de côté ses idées les plus proches du fascisme, il faut rappeler que son programme économique est plus qu’ultra libéral.

C’est donc parce qu’il combattait le fascisme que Pierre SEMARD a été assassiné.

Aujourd’hui, dans la continuité de son combat, c’est contre la droite et l’extrême droite que nous nous battons.

Il luttait contre tous ceux qui dans ces années de guerre disaient « Plutôt Hitler que le Front Populaire », et dont les successeurs d’aujourd’hui comparent les civilisations entre elles, opposent les individus entre eux, ceux qui ont du travail à ceux qui en cherchent, les salariés du public à ceux du privé, les français aux étrangers, les riches aux pauvres, les hommes aux femmes … avec la volonté de diviser pour mieux régner.

Ce sont les mêmes qui soutenaient à l’époque la montée du fasciste en Europe, ces héritiers du « Comité des Forges » de Charles de Wendel, rebaptisé d’abord CNPF du temps d’un certain Gattaz, Yvon, et aujourd´hui MEDEF dirigé par un autre Gattaz, Pierre, fils du précédent, qui veulent toujours plus s’enrichir sans se soucier des conséquences.

Ce sont eux qui organisent, en France et en Europe, une main mise sans partage de la finance sur tous les secteurs de la société.


Il suffit pour s’en convaincre de voir la position du président du MEDEF, qui déclare accepter les cadeaux, nombreux, du gouvernement actuel, comme ceux du précédent, mais qui refuse catégoriquement qu’il y ait des contreparties sur l’emploi notamment en échange. Le débat qui s’engage autour du pacte de responsabilité est significatif des positions de chacun autour de la question de ces contreparties aux 30 milliards d’Euros de cadeaux fiscaux et sociaux offerts aux entreprises. Face à un patronat uni et arcbouté sur des positions, on ne peut que déplorer une division syndicale.

Ce sont toujours les mêmes qui font pression sur le gouvernement pour que celui-ci supprime tout ce qui peut les gêner dans leur course aux profits.

C’est contre eux que nous nous battons aujourd’hui. Ce sont eux nos adversaires.

Ainsi, c’est la casse des services publics locaux ou nationaux, notamment le fret ferroviaire, ou la mise en place d’un véritable carcan d’austérité, notamment pour les collectivités au travers de la baisse des dotations de l’Etat, pour faire payer leur crise, celle du capitalisme, aux peuples et contraindre les Etats, les collectivités à une saignée des dépenses publiques.
Il est d’ailleurs annoncé une réduction des dotations de l’Etat aux collectivités de 10 milliards d’euros d’ici 2017.

On peut noter que la lutte contre l’austérité est aussi la marque des communistes, du courant progressiste que nous représentons, sur la liste de large rassemblement de gauche, sur la liste « J’aime Sotteville » conduite par le Maire Pierre Bourguignon.
« Nous faisons en permanence le choix de « l’Humain d’abord » au cœur de Sotteville dans l’intérêt des Sottevillaises et des sottevillais et refusons toute politique d’austérité qui viendrait s’y opposer. » peut-on lire dans l’édito du document Projet qui vient d’être distribué.

Cette politique, de la droite, de l’extrême droite, soutenue, de fait, par un gouvernement qui choisit de plus en plus le camp du libéralisme contre celui du peuple, il nous faut la combattre et nous devons être optimistes quant à l’issue de ce combat.

C’et ce que nous faisons notamment :

quand nous rejetons le traité Européen, le TSCG qui met notre pays sous la coupe de l’Europe et de Bruxelles en imposant la réduction des déficits par tous les moyens
quand nous nous opposons à l’ANI, cet accord qui permet aux patronats de licencier plus facilement,
quand nous refusons la réforme des retraites qui constitue un véritable recul de société,
quand nous combattons la hausse de la TVA dont l’objectif est de financer un crédit d’impôts pour les entreprises les plus grandes,
quand nous refusons de voter le budget de l’Etat qui est entièrement orienté vers les plus riches, vers la finance, en contradiction avec les promesses faites par le candidat Hollande dans la campagne où il déclarait que son ennemi, c’était justement la finance …
quand nous nous opposons à la réforme territoriale et à la montée des métropoles qui à la fois retirent des moyens aux collectivités, tout en éloignant les populations des centres de décisions.

A toutes ces mesures, dont la liste n’est pas exhaustive, mesures qui ont toutes été votées par la députée qui prétends gérer notre commune demain, il convient de rajouter notre combat contre le « 4ème paquet ferroviaire » qui n’est ni plus ni moins qu’une ouverture en grand à la concurrence pour le transport ferroviaire, tant marchandise que voyageurs.
Sa mise en œuvre ne va pas faciliter le redémarrage du triage de Sotteville, victime des politiques libérales mises en œuvre depuis des années par la SNCF et le gouvernement.
En effet, la commission veut considérer ce transport ferroviaire comme n’importe quelle autre industrie de « réseau » (énergie, télécommunications, poste).
On voit ce que cela donne peur ceux-ci depuis qu’ils sont « ouverts » à la concurrence.

Raymond Aubrac, un autre grand résistant, rappelait peu de temps avant sa mort, concernant les jeunes générations d’aujourd’hui, que, du fait de conditions de vie très difficiles, ils pensent qu’ils n’ont pas d’avenir, ils n’ont pas le sentiment que la société les attend. Il leur disait : « Si vous baissez les bras, vous n’avez aucune chance de vous en tirer. » Il y a soixante-dix ans, les jeunes, comme nombre de leurs ainés, dont Pierre SEMARD, n’ont pas baissé la tête, ils se sont battus, ils ont eu raison et ils ont gagné.

Dans sa dernière lettre, publiée par « la Tribune des Cheminots », Pierre SEMARD lance ce cri d’espérance : « Je meurs certain de la victoire sur les fascistes et de la libération de la France. Dites à mes camarades cheminots que je les adjure de ne rien faire qui puisse aider les hitlériens. Ils me comprendront et m’écouteront, ils agiront, j’en suis sur. »

Aussi soixante-douze ans après sa disparition tragique, le meilleur hommage que nous puissions rendre à celui qui reste un symbole du martyre des cheminots pendant la 2ème guerre mondiale, à Pierre SEMARD, réside bien dans la poursuite de ses idéaux, dans le fait de ne jamais oublier le sens profond de son engagement et de ses actes.

Je vous remercie.

PS bis

Municipales : un communiqué de l’ADECR

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Communiqué de L’ADECR 76

Assurez le succès des listes où vos candidats communistes et républicains sont présents.

Dans quelques jours, le 23 mars prochain, aura lieu le 1er tour des élections municipales, dans un contexte national marqué par une offensive des forces de droite, du patronat et par le renforcement des orientations libérales du gouvernement.
Les villes et villages sont des lieux de débats, de résistances et de construction pour préparer au mieux l’avenir.
Dans la diversité des situations de rassemblement à gauche, les candidats communistes et républicains sont mobilisés.
Ces femmes et ces hommes, qui ont l’humain à cœur, sont porteurs de projets avec au centre de véritables politiques de gauche susceptibles de faire reculer les logiques d’austérité. Ils ont toute la confiance de l’ADECR, qui invite les électrices et les électeurs à assurer leur succès en portant leur suffrage sur les listes où leurs candidats communistes et républicains sont présents.

Rouen, le 19 février 2014

"La braderie américaine de M. Hollande"

L’éditorial de Patrick Le Hyaric.« On est stupéfait de la manière 
dont le voyage de François Hollande aux États-Unis consacre 
une entente libérale, occidentaliste 
et militariste avec les dirigeants 
et le capital nord-américains. »

Alors que de partout 
dans la société, comme au Sénat ou au Parlement européen, est posée de plus en plus fort la question 
de l’utilité et des conséquences négatives de la création d’un marché de libre-échange transatlantique, 
François Hollande, sans aucun mandat du Parlement 
et à l’opposé de ses engagements électoraux, a demandé devant le président Obama « d’accélérer la création 
de ce vaste marché », dont les termes de la négociation, entamée depuis le mois de juillet, sont totalement secrets. Même le texte du mandat sur lequel négocie, au nom 
de tous les États européens, la Commission européenne, est classé « diffusion restreinte ».

Depuis, aucun débat public, aucune communication gouvernementale n’est organisée sur ce funeste projet qui concerne pourtant nos vies quotidiennes : notre alimentation, notre santé, notre protection sociale, nos services publics. Faisant fi de tout cela, le président 
de la République n’a pas hésité à déclarer dans l’euphorie de l’air nord-américain, à l’adresse vraisemblablement des puissances industrielles et financières : « Dès lors 
que les priorités sont fixées, que les mandats sont donnés, que les intérêts sont connus, aller vite n’est pas un problème, c’est une solution. » Autant décréter que 
les négociations sont terminées. C’est d’ailleurs la suite 
de cette déclaration qui nous fait mieux percevoir 
à qui elle s’adresse quand M. Hollande dit tout de go : « Nous avons tout 
à gagner à aller vite. Sinon nous savons bien qu’il 
y aura une accumulation 
de peurs, de menaces, de crispations. » Terrible ! C’est l’organisation de la grande braderie des intérêts nationaux et européens. C’est le sacrifice de notre élevage et de notre gastronomie. C’est la poursuite de la destruction de notre industrie, de la culture, de nos services publics et des marchés publics ouverts au pied de biche, jusqu’à la livraison en pâture de nos données personnelles et de nos vies intimes aux mastodontes Google et Yahoo pour nous surveiller et en faire commerce. C’est notre liberté sacrifiée sur l’autel du libre-échangisme capitaliste, dont on n’a vu jusque-là que les longues et tristes files de chômeurs et de travailleurs précarisés, voisinant avec celles qui n’ont d’autre choix que la soupe populaire.

Et ce n’est pas tout ! Il ne faut surtout pas ignorer le projet de camisole intégrale envisagé contre nos vies, contre nos lois protégeant les droits sociaux humains et environnementaux. Avec ce traité, toute multinationale jugeant que les législations entraveraient ses possibilités d’exploiter les hommes et la nature à sa guise se verrait octroyer la possibilité de poursuivre les États devant des tribunaux spéciaux conçus par elle et pour elle. Ainsi, ce ne serait plus ni 
les parlements ni les gouvernements qui décideraient 
des lois. Les multinationales créeraient leurs propres droits. C’est la dictature programmée au service 
des puissances industrielles et financières, sans besoin 
de généraux bottés et casqués.

Derrière ce vaste projet, se cachent à la fois la 
volonté du camp occidental de retrouver son hégémonie sur le monde et une tentative pour 
les multinationales de contourner les dégâts qu’elles provoquent avec leur terrible politique d’austérité 
en recherchant des marchés nouveaux à l’exportation. C’est un schéma de guerre économique mortifère. Il ne faut pas laisser faire. Refusons le marché transatlantique.

Conseil Général : séance consacrée au découpage électoral

La séance du conseil général, en présence du Préfet, était consacrée au découpage, au « charcutage » des cantons de Seine-Maritime.

Au cours de cette séance, c’est Sébastien JUMEL, qui s’est exprilmé au nom du groupe communiste.

SJ

Voici son intervention :

Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président,
Chers Collègues

Lors de notre dernière séance du Conseil Général, à l’occasion de laquelle nous avons procédé à la réélection du nouvel exécutif départemental autour du tout nouveau président, j’ai, au nom des élus communistes et républicains, posé trois questions sous forme d’inquiétude.

La première était de savoir si nous n’étions pas en train de procéder à l’élection d’un président éphémère, à la tête d’une collectivité éphémère. Non pas que qui que ce soit ne doutait et ne doute encore aujourd’hui de la capacité de Nicolas Rouly à être armé pour assumer durablement cette mission importante.

Nous avons d’ailleurs exprimé, sans ambiguïté notre confiance de ce point de vue, mais en fait, il s’agissait pour nous d’attirer l’attention sur l’accumulation d’un faisceau d’indices concordants, fragilisant à court et moyen terme l’existence même du Département.

Le flou sur l’évolution institutionnelle, renforcée par les récentes déclarations du président de la république, s’ajoute à l’asphyxie financière généralisée des collectivités locales à laquelle les Départements n’échappent pas aux faits métropolitains qui risquent d’impacter lourdement sur les champs de compétence des Départements.

La 2e interrogation évoquée à l’occasion de la dernière séance, était de savoir si demain le Département et son exécutif, même son assemblée, serait en situation de continuer à être utile, efficace, reconnu auprès des habitants, des territoires qui le composent, en jouant son rôle de bouclier social en ville et de bouclier rural à la campagne.

Autrement dit de savoir si demain notre Département aurait les moyens d’être une collectivité solide et solidaire en préservant ce à quoi nous sommes attachés et qui fonde la légitimité d’une collectivité comme la nôtre, le couple Communes/Département.

La 3e question évoquée, était de savoir si le nouveau président serait au service d’un camp ou bien s’il serait le président de tous les seinomarins. Non pas, là non plus, que nous doutions du parti pris du président Rouly, d’être favorable au rassemblement, notamment de toute la gauche.

Elle doit rester à l’ordre du jour, et je l’indiquais la fois dernière, si nous voulons que les politiques publiques que nous avons impulsées depuis 2004 se poursuivent, avec la même majorité en 2015. Mais il existe toujours un risque de fragiliser ce qui fait la force d’un rassemblement, c’est-à-dire la pluralité des forces qui la font vivre, ici le groupe des élus socialistes et républicains, des élus communistes et républicains et de démocratie liberté qui sont le socle solide et solidaire de la majorité départementale.

D’une certaine manière à ces 3 questions, le projet de découpage cantonal, ou devrais-je dire de charcutage cantonal, répond, et pas dans le sens que nous souhaitons.

En effet, sur le fond, ce qui nous est proposé aujourd’hui, en niant la réalité historique des cantons, en niant les réalités des bassins de vie de nos territoires, en niant même tout ce qui structure l’organisation de ces mêmes territoires, les syndicats de communes, les intercommunalités, les SCOT, les syndicats de pays, ou bien même encore les intercommunalités de projet, en niant tout cela, le découpage cantonal, le charcutage électoral va priver les futurs conseillers généraux de leur légitimité territoriale et donc affaiblir la légitimité démocratique et donc politique au sens noble du terme du département nouvelle version.

Sur le fond, nous avons le sentiment que ce projet de réforme répond à un objectif que le Gouvernement nouveau ne semble pas avoir abandonné.

Je veux dire par là une construction institutionnelle basée sur la mise en concurrence des territoires pour répondre aux injonctions à la doctrine européenne, sur la base d’un projet pourtant rejeté massivement par nos concitoyens, une Europe technocratique, omniprésente, un Etat replié sur ses fonctions régaliennes qui, elles, non plus, n’échappent pas à la Révision Générale des Politiques Publiques généralisée, des régions fusionnées en fonction des circonstances et transformées en « landers », et des intercommunalités mastodontes qui éloignent toujours un peu plus la décision du droit d’intervention, du pouvoir de participation des citoyens, de la proximité exigée.

En mettant en place un découpage sur la base de territoires construits artificiellement, pas seulement démographique, selon des règles à calcul strictement électorales, avec des cantons qu’il faudra non plus traverser à cheval en un jour comme à l’origine, mais au pas de course avec un bon véhicule, on prive les futurs conseillers généraux, notamment en milieu rural mais aussi en milieu urbain de ce qui fait leur force :

– la proximité,
– l’écoute des territoires et des communes,
– le soutien à la vie associative et à l’économie réelle

qui font la cohésion de notre territoire et qui font qu’au bout du compte, le département permettait jusqu’à présent un aménagement équilibré du territoire.

Nous avons la réponse à notre première question. En affaiblissant ainsi la légitimité du Département, on rend l’avenir de cette collectivité encore plus illisible et sa disparition inscrite comme fait inéluctable.

La 2e question posée, vous le savez et je le redis solennellement, les élus communistes et républicains sont attachés à une architecture institutionnelle, héritage de la Révolution française qui réaffirme la base fondamentale dans notre république, de deux échelons de proximité que sont les communes et les Départements, qui doivent préserver leurs clauses générales de compétences pour répondre efficacement aux besoins des habitants, pour cette même raison de proximité, de respect des territoires.

Nous sommes en désaccord complet avec la carte fabriquée dans le secret du Ministère de l’Intérieur à Paris. Car l’application mathématique de la règle à calcul électorale, n’est pas seulement démographique. Ce choix conduit à une explosion de la superficie des cantons, dans les zones les moins densément peuplées. Je pense notamment aux futurs cantons de Fauville, Cany Barville, St Valéry en Caux, Fontaine le Dun ou bien encore à celui de Forges, d’Argueil, de Gournay en Bray et d’Aumale, pour ne citer que ces deux exemples.

Quel coup terrible porté à la relation de proximité pourtant nécessaire entre le conseiller général et l’habitant !

Quel coup terrible porté au rôle de porte voix que doivent continuer à jouer les conseillers généraux pour permettre aux communes, grandes ou petites, d’être prises en compte dans les grands choix d’aménagement du territoire ou dans les petits choix d’aide à l’investissement. De ce point de vue, cela me fait dire ce qui disqualifie la droite dans sa critique d’aujourd’hui : Nicolas Sarkozy l’avait rêvé, François Hollande l’a fait ».

J’ajoute, comme vous le savez, pour reprendre l’argument sur le bouclier rural à la campagne et du bouclier social à la ville, que jusqu’à présent, l’organisation des services publics de l’Etat, du Département ou des partenaires chargés des missions d’utilité publique, je veux dire la présence des services publics avaient, dans l’Histoire, épousé largement celles de nos cantons : un centre médico-social par canton, une brigade de gendarmerie par canton, une banque postale par canton, une trésorerie municipale dans le chef lieu de canton. Sur ce 2e point, l’impact financier pour les communes concernées de la perte de statut de chef lieu de canton, n’est pas neutre et devra être compensée.

Qu’en sera-t-il demain dans un contexte ou la présence des services publics recule partout, où il est prévu des déménagements toujours un plus pour les territoires à l’image des risques qui pèsent sur l’évolution de la carte judiciaire, suppression dans le nord du département de tribunal, la présence des services publics dans nos cantons, dans le cadre de ce nouveau périmètre.

Avec ce découpage, le risque est grand de voir s’accélérer le déménagement de nos territoires, le démantèlement de nos services publics de proximité.

Avec ce nouveau découpage, le risque est grand de voir la concentration de toutes les réponses sur les pôles de compétitivité, les métropoles attrape-tout et l’émergence de territoires abandonnés, de territoires oubliés.

A la 2e question, nous avons la réponse, ce nouveau découpage privera le Département de sa capacité de mettre en place un bouclier social en ville et un bouclier rural à la campagne.
La 3e question dont dépend d’ailleurs largement notre capacité de la majorité de gauche à agir au service des habitants, ce que nous voulons tous et toutes ici sur les bancs de l’hémicycle, à gauche de l’assemblée. Ce nouveau découpage, ce nouveau charcutage qui permettra d’avancer sur la parité, ce qui est une bonne chose, ne permettra pas de faire vivre le pluralisme politique, ce qui est une très mauvaise chose.

La parité est effectivement un défi que l’ensemble des forces politiques doivent encore relever tant le retard en la matière des représentations équilibrées hommes/femmes est constant. Nous ne devons pas le sous estimer.

Mais c’est précisément parce que nous y accordons de l’importance que nous ne pouvons pas accepter que cet objectif légitime serve d’arguments massus destiné à empêcher toute critique. En matière de promotion de la parité, des propositions alternatives existent, le scrutin de liste proportionnel, émergence des territoires de proximité en est une.

Au lieu de cela, le Gouvernement fait le choix du scrutin majoritaire à deux tours, selon des territoires découpés aux ciseaux, au sécateur, à la tronçonneuse ou au scalpel, selon les cas, pour éviter telle rue de telle commune, telle commune de l’autre.

Peut-être avec comme visée non avouée aujourd’hui mais limpide à nos yeux, de préparer le découpage des circonscriptions législatives de demain.

Cela constitue un véritable recul démocratique, cela risque d’être une machine à fabriquer de l’abstention, cela risque d’aggraver la fracture déjà immense entre les citoyens et le politique. Cela peu et je mets en garde tout le monde à ce sujet, la droite pourra vous en parler longuement pour l’avoir utilisé, quelquefois ceux qui coupe aux ciseaux, se coupent les doigts eux-mêmes.

Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président,
Chers Collègues,

Au-delà du fait que sur le fond les arguments que je viens de développer rapidement démontrent que ce projet est un mauvais projet et qu’il faut le refuser, je souhaite terminer pour dire que sur la forme, il constitue un véritable déni de démocratie puisqu’à aucun moment nous avons le sentiment que notre avis peut avoir des chances d’être pris en compte.
Ce qui me conduit d’ailleurs à indiquer, ce qui n’est pas Monsieur le Préfet, un manque de respect à votre égard, que le rôle du premier représentant de l’Etat en région, vous-même, s’est résumé à être un simple facteur entre le Ministère de l’Intérieur et nous-mêmes.

A aucun moment, les propositions alternatives formulées par les uns et nous autres n’ont été entendues. Vous ne prenez pas en compte la réalité des bassins de vie, les habitudes de coopération des habitants, leur pôle d’attractivité qui peuvent être, dans ce cas, le marché cantonal, dans l’autre la zone d’activité industrielle ou bien encore l’attractivité de la cohérence d’un découpage respectant les frontières d’une commune ou d’une intercommunalité ancienne. Aucun critère de vie réelle ne semble avoir préoccupé ceux qui tenaient les ciseaux.

Enfin, au moment où la crise économique et sociale s’enkyste parce qu’elle n’est pas conjoncturelle mais structurelle,

Au moment où les habitants attendent des collectivités qu’elles soient à leurs côtés pour faire face aux conséquences de la crise, notamment en matière de solidarité mais aussi en terme de relance industrielle, économique et social, ce projet de découpage apparaît déconnecté, décalé eu égard à la préoccupation de nos concitoyens.

Un de nos collègues a dit dans la presse que cette réforme est inopportune, je partage cet avis. Ainsi, le papier d’Estelle Grelier dans la presse de ce matin : « C’est un euphémisme de dire qu’elles ne sont pas à mon goût » en parlant des lignes du projet de découpages, et elle poursuit : « Je suis en effet plus que réservée sur cette proposition à la fois au niveau de la forme, marquée par une absence de concertation et de transparence, et au niveau du fond, puisque la carte proposée ne tient pas suffisamment compte, à mes yeux, des logiques d’aménagement du territoire et des bassins de vie contrairement à la proposition que j’avais élaborée, à circonscription constante, et qui semblait recueillir l’assentiment des élus départementaux de gauche comme de droite ».
En plus de tout ce que je viens de dire, ce n’était pas le moment de le faire.

Toutes ces raisons qui vont être argumentées, territoire par territoire par les collègues de mon groupe et je n’en doute pas par d’autres groupes, vont conduire le groupe communiste et républicains à un vote contre, sans hésitation, et à examiner toutes les voies de recours possibles de nature à empêcher un projet qui met en cause l’avenir d’une collectivité à laquelle nous tenons beaucoup.

Débat sur la métropole de Rouen : intervention de Matthieu Charlionet au conseil municipal du 24 janvier 2014

Enfin, nous avons un débat sur un sujet qui va pourtant concerner l’organisation de nos collectivités pour les années à venir! Nous l’avons ce soir parce que notre groupe l’a obtenu à travers une Motion d’urgence présentée en juillet dernier. Notre débat intervient malheureusement après le vote de la loi et la métropole de Rouen […]

Édito : La lame et le manche

L’éditorial de Maurice Ulrich. « La droite et l’extrême droite ne désarmeront pas et elles le feront d’autant moins que, chaque fois, elles n’ont pas testé la force de l’exécutif mais éprouvé sa faiblesse. »

L’incroyable reculade du gouvernement est, si on peut le dire ainsi, une triple faute et une erreur. Une faute au regard des attentes du peuple de gauche, une faute éthique, une faute idéologique. La loi sur la famille en préparation n’avait rien à voir avec les délires de la droite et de l’extrême droite qui étaient dimanche dans la rue. Elle visait à apaiser les conflits et les tensions que connaissent des milliers d’enfants ou de couples dans des familles adoptives ou recomposées, faute de statuts et de droits. Les manifestants de dimanche, eux, voulaient absolument y voir une prétendue « familiophobie » du gouvernement, reprenant la rumeur insensée de l’enseignement à l’école d’une théorie du genre, qui voudrait faire des filles des garçons, ou l’inverse, généraliser l’homosexualité, voire la pédophilie. En reculant, François Hollande et le gouvernement donnent tort à la loi, c’est la faute éthique ; et ils donnent à penser que ce sont bien les manifestants de dimanche qui avaient raison, c’est la faute idéologique. Les fantasmes et les mensonges sont légitimés. Il s’agit bien d’une victoire de l’obscurantisme consacrée par le gouvernement.

Jean-Marc Ayrault voudrait faire croire que c’est de bonne politique, que l’on ne peut mépriser les raisons qui ont conduit dans la rue des milliers de Français. Eh bien non. C’est une erreur politique, car c’est une capitulation de plus. Il est vrai que la loi sur le mariage pour tous a finalement été votée, mais pour le reste, des pigeons aux « bonnets rouges », 
le président de la République et son premier ministre ont chaque fois reculé. En matière sociale, le choix qu’ils ont fait, qu’il s’agisse de la flexibilité au travail, des cotisations sociales avec le pacte de responsabilité ou des retraites a été celui du Medef, y compris contre les forces syndicales. Il ne faut pas chercher ailleurs le discrédit dont ils font l’objet à gauche. Ils n’ont pas été élus pour cette politique-là. Pour autant, ils n’ont pas amadoué la droite et l’extrême droite. Elles ne désarmeront pas et elles le feront d’autant moins que, chaque fois, elles n’ont pas testé la force de l’exécutif mais éprouvé sa faiblesse. Comme à courre, en veste de chasse, pantalons de velours et mocassins, elles veulent la curée. Le procès en légitimité qui est fait de plus en plus ouvertement au gouvernement et au président, quand bien même les principaux ténors de l’UMP font mine de le prendre avec des pincettes, ne signifie pas autre chose. Le gouvernement s’est coupé de l’électorat populaire et de gauche qui pouvait lui donner, avec une incontestable légitimité, les moyens et la force d’agir pour le progrès sociétal et social. Il n’a rien gagné de l’autre côté, au contraire, et, selon cette formule cocasse que l’on affectionne, c’est le couteau sans manche dont on a enlevé la lame.

Il est vrai qu’on ne peut écarter totalement 
les hypothèses de sordides calculs politiciens, qui viseraient à affaiblir la droite et l’UMP, au profit d’une extrême droite en ordre dispersé mais faisant au total le jeu du Front national, avec l’idée de rassembler malgré tout, derrière le président ou tel ou tel de ses ministres, les démocrates inquiets. Disons-le, si c’était le cas, nous serions dans les égouts de la politique. Mais pour l’heure, à gauche et quelles que soient les crispations et les colères, le temps n’est pas aux anathèmes mais bien plutôt au rassemblement de toutes celles et ceux qui vraiment, 
oui, vraiment, n’ont pas voulu cela.

 

 

Édito : La lame et le manche


L’éditorial de Maurice Ulrich. « La droite et l’extrême droite ne désarmeront pas et elles le feront d’autant moins que, chaque fois, elles n’ont pas testé la force de l’exécutif mais éprouvé sa faiblesse. » L’incroyable reculade du gouvernement est, si on peut le dire ainsi, une triple faute et[…]

Alexis Tsipras à Paris: "Nous serons la surprise" des européennes"

Le candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, Alexis Tsipras, a rencontré les électeurs français ce lundi soir au siège du PCF, à l’invitation de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

Le président de Syriza est arrivé ce lundi matin à Paris pour une visite de deux jours dans le cadre de sa candidature à la présidence de la Commission européenne au nom du Parti de la gauche européenne (PGE). Temps fort de sa venue en France, Alexis Tsipras a tenu une rencontre publique à l’invitation de Pierre Laurent, Président du PGE, ce lundi soir, au siège du Parti communiste français, devant une salle comble.

« Nous allons faire ensemble le voyage de l’espoir et du changement pour changer l’Europe mais aussi pour changer nos vies », a promis le candidat à la présidence de la Commission européenne. « Nous pouvons envahir la Bastille du néolibéralisme global qu’est l’actuelle Europe néolibérale.  » Prenant acte que « les socialistes rejettent leurs mandats progressistes et deviennent « co-managers » du consensus néolibéral avec Merkel », Alexis Tsipras constate que « si le gouvernement de François Hollande était différent, je pense que toute l’Europe aujourd’hui serait différente. »

Europe des peuples

« Nous devons demander avec force aux socialistes: êtes vous avec l’Europe des marchés et du capital ou avec l’Europe des peuples? », demande le leader de Syriza qui pose d’emblée les ambitions du Parti de la gauche européenne: « Nous avons besoin d’une transformation écologique et politique totale de l’Union européenne, particulièrement en ce qui concerne l’immigration. » A propos du drame de Lampedusa et, plus récemment, des migrants rejetés par la police grecque le long de côtes turques: « Nous ne voterons pas une Europe qui tuent des gens! » 

Condamnant « l’extrême droite populiste qui représente le plus grand drame de l’Europe », particulièrement en Grèce où « Aube Dorée prétend être une force anti-système mais n’est rien d’autre que le bras armé du système », le candidat du PGE affirme: « Le 25 mai (soir des élections européennes, ndlr) nous serons la surprise parce que vos luttes sont nos luttes et les nôtres sont les vôtres. »

« La vraie gauche »

Un peu plus tôt ce lundi, lors d’une visite au siège du Parti de gauche, le leader de Syriza avait affirmé que « la vraie gauche », est en mesure d’emporter les scrutins aussi bien européens que locaux en Grèce. « Les Européennes sont importantes pour rompre avec l’austérité et ses destructions sociales. La seule alternative est à gauche, la vraie gauche. Elle ne se trouve pas auprès d’une droite extrême populiste, non plus chez les socialistes qui sont en train de se transformer en conservateurs néolibéraux, non plus à droite qui nous a menés dans la crise actuelle. La seule manière pour sortir de cette crise, c’est la lutte unie avec toutes les valeurs de la gauche ».

Quant aux municipales et régionales grecques du mois de mai, « la perspective de l’arrivée au pouvoir de Syriza fait peur à l’establishment grec et européen », explique Alexis Tsipras ce lundi. La semaine dernière, il explicitait lors d’un discours devant le comité central de son parti: « Le retournement dont nous rêvions, pour lequel nous nous sommes battus afin de délier le pays du mémorandum (d’austérité) est à notre portée. L’heure des comptes (est arrivé pour) un système politique usé, une élite économique corrompue qui a mené la Grèce et son peuple à la tragédie d’aujourd’hui. L’heure du peuple et du Syriza est arrivée », a-t-il ajouté.

 

http://www.humanite.fr/fil-rouge/discours-dalexis-tsipras-lors-de-la-rencontre-publique-du-3-fevrier-2014

 

 

Manuel Valls : le bon élève de Charles Pasqua

Les élus communistes de Seine-Maritime ont adressé un courrier aux maires et conseillers généraux du département concernant le redécoupage cantonal du département.

« Cher(e) Collègue,

 

Vous venez sans doute comme nous de découvrir la proposition de révision du découpage de nos cantons, élaborée dans les bureaux du Ministère de l’Intérieur, bien loin de nos territoires et de ses réalités de terrain. Dans notre département, 35 nouveaux secteurs sont amenés à remplacer les 69 cantons actuels. Le simple critère démographique ne peut pas justifier un tel « massacre ».

Les principes de solidarité et de proximité portés par l’échelon départemental sont bafoués, le maintien des services publics au plus proche des habitants est menacé. Le couple Département/Commune, qui fait le dynamisme de la Seine-Maritime et qui a montré son efficacité, est clairement visé.

Deux conseillers départementaux, mais plus loin de vous, dans une collectivité aux capacités d’interventions restreintes faute de moyens financiers nouveaux ; telle est la difficulté à laquelle tout maire sera confronté dès 2015.

Tout cela nous conduit à nous interroger sur la lisibilité mais également sur l’opportunité de ce découpage.

L’introduction du scrutin binominal paritaire et la règle de la réduction systématique du nombre de cantons par moitié, réduit de fait mécaniquement la diversité de l’offre politique, tout en éloignant le citoyen désorienté de ses représentants, dans un contexte déjà tendu de défiance à l’égard du monde politique.

Pour atteindre les objectifs constitutionnels de représentation, de parité et de pluralisme, l’adoption d’un mode de scrutin à la proportionnelle, sur une liste départementale composée alternativement d’un candidat de chaque sexe, aurait dû à notre sens prévaloir.

Avec le récent coup de force sur les métropoles et l’annonce par Jean-Marc Ayrault de la remise en cause de la clause générale de compétence pour les collectivités locales, nous assistons à une attaque en règle de notre démocratie locale inspirée par l’Union Européenne et consacrant la mise en concurrence des territoires.

Cela traduit une conception très autoritaire des relations entre l’État et les collectivités. Nous regrettons en effet l’absence d’un débat démocratique sur ces enjeux majeurs.

Le Ministre de l’Intérieur aurait été bien avisé de recueillir l’expertise des communes, des intercommunalités, de celles et ceux qui sont les véritables acteurs de la vie des pays.

Les Départements, menacés dans leur existence même, sont quant à eux mis au pied du mur, sollicités pour simple avis, dans de si brefs délais. Le Préfet de la région Haute-Normandie s’apprête en effet à leur présenter cette nouvelle carte le 6 février prochain.

Nos élus sauront à cette occasion rappeler à nouveau notre souhait à ce que d’autres alternatives soient proposées, par l’organisation d’une véritable consultation à l’échelle départementale, qui associerait l’ensemble des élus locaux.

Nous entendons ainsi profiter de la période qui s’ouvre pour intensifier les débats, multiplier les dialogues et sensibiliser à ces enjeux que nous portons. Certains de votre engagement sur ces questions et restant à votre disposition,

Nous vous prions de croire, cher(e) collègue, à toute l’assurance de notre considération. »

- Thierry Foucaud, vice-président du Sénat, maire de Oissel,
- Sébastien Jumel, Maire de Dieppe, Vice-Président du Département de Seine-Maritime et de l’ADM 76
- Jean-Louis Jegaden, Conseiller Général, Président du Groupe Communiste
- Michel Barrier, vice-président du Département, président de l’association des élus communistes et républicains de Seine-Maritime

 

La carte des Cantons

Capture du 20140129

 

Les deux nouveaux Cantons dans lequel seraient réparties les villes de l’actuel Canton de Boos (surligné en Bleu)
Darnétal Le Mesnil Esnard
Amfreville la Mi-Voie Auzouville sur Ry
Les Authieux sur le Port Saint Ouen Bierville
Belbeuf Blainville Crevon
Bonsecours Bois d’Ennebourd
Darnétal Bois Guilbert
Fontaine sous Préaux Bois Heroult
Gouy Bois l’Evêque
Quevreville la Poterie Boissay
Roncherolles sur le Vivier Boos
Saint Aubin Celloville Bosc Bordel
Saint Aubin Epinay Bosc Edeline
Saint Jacques sur Darnétal Bosc Roger sur Buchy
Saint Léger du Bourg Denis Buchy
Saint Martin du Vivier Cailly
Ymare Catenay

Elbeuf sur Andelle

Ernemont sur Buchy

Estouville Ecalles

Franqueville Saint Pierre

Fresne le Plan

Graineville sur Ry

Héronchelles

Longuerue

Martainville Epreville

Le Mesnil- Esnard

Mesnil Raoul

Montmain

Morgny la Pommeraye

La Neuville Chant d’Oisel

Pierreval

Préaux

Rebets

La Rue Saint Pierre

Ry

Saint Aignan sur Ry

Saint André sur Cailly

Saint Denis le Thiboult

Saint Germain des Essourts

Saint Germain sous Cailly

Sainte Croix sur Buchy

Servaville Salmonville

Vieux Manoir

La Vieux Rue

Yquebeuf

Rendez-vous manqué,

l’éditorial de Paule Masson


«Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous», disait Paul Éluard. Ce rendez-vous-là a été fixé et il est manqué. C’était en septembre2012, le président 
de la République prenait date : 
« Nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an.» Voyant les chiffres grimper inexorablement, il s’est accordé un retard de quatre mois, prétextant en juillet que «a reprise est là» et en novembre que «l’inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée».

Rien n’y a fait. Les statistiques viennent de tomber. La France compte près de 3,3 millions de demandeurs d’emploi (sans aucune activité). Le chômage a progressé de 5,7% en un an et de 0,3 % en décembre. Selon l’Insee, la courbe tend à se stabiliser. Au prix d’une incroyable précarisation du travail.

Le ballet des ministres s’est déjà mis 
en mouvement pour assurer la parade. La faute au hasard, aux aléas, à la conjoncture : la crise, sa sous-estimation, le manque de croissance économique. La rengaine commence à user les oreilles mais nous avons pourtant déjà droit à son entêtant refrain : pour réussir, il faut aller plus loin. « L’économie doit prendre le relais de la création d’emplois », assure Michel Sapin, ministre du Travail. Pour les salariés, c’est la double peine assurée. L’austérité budgétaire, qui gouverne l’économie depuis six ans, tarit les sources de croissance, appauvrit les services publics et crée du chômage. L’expérience est là mais François Hollande vient de décréter 50 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Et il ajoute à ce mauvais cocktail le jus amer du laisser-faire pour les entreprises.

Il n’aura d’ailleurs fallu que quelques jours pour que toute idée de « contreparties » au cadeau de 30 milliards d’euros accordé au Medef avec le « pacte de responsabilité » soit remisée sous le tapis. « En réalité, il n’y en a qu’une, c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi », a claironné hier le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, à la barbe des syndicats qui franchissaient le perron de Matignon les bras chargés de propositions pour contraindre les entreprises à prendre leurs responsabilités. Car le jour même où s’ouvre la concertation sur ce que les salariés pourraient gagner dans l’affaire, le deal est déjà bouclé avec le patronat. « Aujourd’hui, en France, on supprime l’emploi public et on subventionne l’emploi privé », a dénoncé Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, pendant son entrevue avec le premier ministre.

Il est pourtant possible d’impulser pour 
une politique de relance de l’emploi. Mais il faut ouvrir un débat politique jusqu’ici refusé : celui de la conditionnalité des aides. Les fonds débloqués pourraient par exemple cibler des groupes industriels en proie à la concurrence des pays à bas coût de production. Ils pourraient être inégalement répartis, favoriser les entreprises qui embauchent, augmentent les salaires, investissent dans la recherche, innovent, respectent l’égalité hommes-femmes, et sanctionner celles qui pratiquent la course aux profits et à la rémunération 
des actionnaires. Hier, la CGT a proposé de créer un « indice public du coût du capital » afin d’évaluer le montant du racket ponctionné sur le travail depuis deux décennies au détriment d’une meilleure répartition des richesses. Prendre la question par ce bout permettrait d’inverser la logique du débat. Si le coût du capital 
est responsable de la crise, alors, le meilleur moyen 
d’en sortir passe par une revalorisation du travail.

Rendez-vous manqué,

l’éditorial de Paule Masson «Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous», disait Paul Éluard. Ce rendez-vous-là a été fixé et il est manqué. C’était en septembre2012, le président 
de la République prenait date : 
« Nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an.» Voyant les c[…]

"C’est la saignée"

  l’éditorial de Paule Masson

 

Le ver était dans le fruit dès 2012. François Hollande, candidat du « changement maintenant », savait qu’une fois élu, il serait le président de gauche qui propulserait l’économie du pays dans une nouvelle fuite en avant libérale.(…) Il sera, pour la deuxième partie de son mandat, le président du Medef, même pas un président social-libéral, un président libéral tout court.

Touche par touche, il a multiplié les ruptures avec sa famille politique : choisir l’austérité et la baisse des déficits publics contre une politique de relance économique, se soumettre aux coups de boutoir libéraux de la Commission européenne contre l’Europe sociale, affaiblir la protection sociale, combattre le « coût » du travail au lieu de s’attaquer au coût du capital. Hier, lors de sa conférence de presse, le président de la République a annoncé une « nouvelle étape » de sa politique. Plus austéritaire, plus antisociale, plus libérale que jamais. Il appuie sur l’accélérateur et promet la saignée.

Au nom du « principe de réalité », il va laisser les marchés financiers ligoter un peu plus l’économie et la démocratie. Le « pacte de responsabilité » qu’il conclut avec le patronat n’est rien autre qu’une nouvelle vague de déréglementation du travail. Son leitmotiv : « Réduire les contraintes » pour les entreprises, sur les embauches, sur les cessions, sur les « normes »… Sur la fiscalité aussi. Dans un rapport de forces ultrafavorable au patronat, il suggère de « négocier » des contreparties. Il offre d’ailleurs aux patrons et aux actionnaires un joli cadeau de 30 milliards d’euros, en « mettant fin » au financement par les cotisations sociales de la politique familiale. Il considère la baisse des dépenses publiques comme un « passage obligé », annonçant des coupes drastiques dans les services publics jusqu’en 2017, des « réformes structurelles » de l’État et un big bang territorial. François Hollande assume, pour la première fois, une « politique de l’offre », traditionnellement défendue par la droite la plus dure. Bien qu’il s’en défende en jurant ses grands dieux de n’être « pas gagné par le libéralisme », il sera, pour la deuxième partie de son mandat, le président du Medef, même pas un président social-libéral, un président libéral tout court.

Il y a franchement de quoi rester interdit devant tant de tromperies. Le grand oral du président de la République va susciter à coup sûr un peu plus de colère dans un pays déjà rongé par l’inquiétude. Jusqu’à présent, les voix qui se sont élevées pour exiger un changement de cap n’ont rencontré qu’un faible écho. Combien d’électeurs et de militants socialistes rongent leur frein, n’osent pas dire, pour ne pas nuire, par peur du pire ? Combien d’entre eux attendaient un deuxième temps de mandat qui devait développer des politiques de redistribution ? Le chef de l’État a douché hier tous les espoirs.

La première réponse est venue des syndicats. Alors que, depuis deux ans, le paysage est plutôt marqué par leurs désaccords, quatre d’entre eux – la CGT, la CFDT, l’Unsa et la FSU – ont rendu publique une plate-forme revendicative qui réclame des mesures sur les rémunérations, une réforme fiscale de « réhabilitation » de l’impôt sur le revenu et met le doigt sur un sujet essentiel : la conditionnalité des aides publiques accordées aux entreprises. Un message d’unité est toujours plus favorable à l’action que la division. Après l’entreprise de clarification du chef de l’État, hier, c’est aussi vrai pour la gauche qui ne renonce pas.

Paule Masson

« C’est la saignée »

l’éditorial de Paule Masson Le ver était dans le fruit dès 2012. François Hollande, candidat du « changement maintenant », savait qu’une fois élu, il serait le président de gauche qui propulserait l’économie du pays dans une nouvelle fuite en avant libérale.(…) Il sera, pour la deuxième par[…]

contre la hausse de la TVA : une pétition à signer

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Pour financer le crédit d’impôt compétitivité des entreprises le gouvernement a décidé d’augmenter la TVA dès le 1er janvier.

Il s’agit d’un nouveau cadeau aux plus riches, aux grands patrons.

Les communistes estiment que l’augmentation de cet impopt, qui est le plus injuste qui soit puisque touchant tous le monde de la même manière quelque soit ses ressources, est insupportable pour l’ensemble des populations.

Nous lançons donc une pétition citoyenne.

PETITION CITOYENNE
A l’initiative de Solidaires, Attac, Fondation Copernic, UFAL, Economistes atterrés, Femmes Egalité, Les Effronté-e-s, MNCP, Mpep, Front de Gauche (PG, PCF, Ensemble, PCOF, GU, R&S), Résistance Sociale, DAL


CP Stop TVA

Pour la signer en ligne, aller sur :

http://www.stop-tva.fr

Conseil général de Seine-Maritime : une intervention de Jean-Louis JEGADEN sur le budget du département

A l’occasion de la séance du Conseil Général de Seine-Maritime, il y avait le débat sur le budget du département.

JLJ

C’est Jean-Louis JEGADEN qui est intervenu pour le groupe communiste

Voici son intervention :

Séance plénière du 18 décembre 2013
Débat Budgétaire
Intervention de Jean louis JEGADEN

Monsieur le Président,
Je ne vais pas redire ici tout ce qu’a pu exposer mon ami Claude Collin lors du Débat d’Orientations Budgétaires.
Tout ce qu’il a pu dire en termes de constat, sur la situation du pays et du département, reste évidemment vrai. Je dirai même que la situation, à l’approche de Noël, a encore empiré pour les familles de notre Département. La précarité et le chômage s’aggravent, les petites et moyennes entreprises sont asphyxiées par une situation économique dramatique.
Notre collègue Martin nous a fait part de son soucis d’une bonne utilisation de l’impôt. Je dois dire que votre bonne utilisation de l’impôt me fait peur. On connait vos recettes, on accepte l’idée de moins de recette et on réduit les dépenses et en premier lieu celle du personnel qui a toujours, et partout, été votre variable d’ajustement. Puis on réduit le service public, puis on privatise des services.

Notre collègue Martin nous a fait part de son soucis d’une bonne utilisation de l’impôt. Je dois dire que votre bonne utilisation de l’impôt me fait peur. On connait vos recettes, on accepte l’idée de moins de recette et on réduit les dépenses et en premier lieu celle du personnel qui a toujours, et partout, été votre variable d’ajustement. Puis on réduit le service public, puis on privatise des services.

C’est votre point de vue, peut-être, mais en tout cas ce n’est pas la conception que doit avoir la gauche du service public.
Pour nous, une collectivité est bien gérée quand elle répond à l’ensemble des besoins des ses habitants.
Vous nous avez également engagé à remercier le gouvernement Fillon, sans doute des remerciements pour les cadeaux que représentent les 600 M€ de dette de l’Etat pour notre Département.

« Et puis laissez les vivre et travailler en paix ??? » On se doute de se qui se cache derrière ces propos, plus de liberté pour les entreprises, c’est à dire suppression des 35 h, suppression du SMIC, plus d’aide de l’Etat pour les entreprises et suppression des « charges » C’est la politique du renard libre dans le poulailler libre, autant vous dire que ce n’est pas la non plus notre façon de voir les choses

Je voudrais maintenant en venir au budget

Pour ma part, avec les membres du groupe communiste, c’est avec constance et détermination que nous nous exprimons à nouveau sur les questions budgétaires.
La situation nationale s’aggrave avec des décisions budgétaires qui grèvent largement le budget des familles. L’augmentation de la TVA au 1er janvier est, de notre point de vue, un nouveau coup dur pour les populations, et particulièrement pour les familles de notre Département qui sont parmi les plus fragiles.
Nous continuons de demander l’annulation de cette décision. D’autant que cela va servir à abonder de sept milliards le CICE qui est un cadeau de plus de 20 milliards au grand patronat. Cela ne règle en rien les questions de l’emploi, mais cela prive l’Etat d’une marge de manœuvre non négligeable qui permettrait de financer les retraites, la sécurité sociale, et les besoins des Départements.
La taxation des actifs financiers au même taux que les revenus du travail permettrait de faire rentrer 35 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.
Lutter efficacement contre la fraude fiscale rapporterait 60 milliards.
On le voit bien, dans notre pays, ce n’est pas le coût du travail qui est un problème, mais bien évidemment le coût du capital !

C’est dans ce contexte où le Gouvernement ne met pas en œuvre les mesures de gauche qui pourtant s’imposent, que notre collectivité élabore son budget 2014. Nous avons clairement, avec constance, indiqué ces dernières années nos priorités. En particulier l’année dernière, nous n’avons pas été entendus. La hausse des impôts départementaux, ajoutés à la cure d’austérité imposée aux associations, et l’annonce d’une baisse mécanique de la masse salariale et donc du service public nous ont conduit, pour la première fois depuis 2004, à ne pas voter le budget 2013. Nous n’entendons pas, aujourd’hui, renier notre vote. Oui, nous avons eu raison de porter haut et fort la critique sur ce budget, et si c’était à refaire, dans les mêmes conditions, nous le referions.
Nous pensons d’ailleurs que ce sont les voix cumulées des conseillers généraux communistes, parfois accompagnées de socialistes, qui ont permis d’obtenir de l’Etat une rallonge de deux milliards d’euros en 2014. Cela fait 36 millions au moins pour la Seine-Maritime, même s’il y a encore débat sur les clés de répartition du fond péréqué correspondant au prélèvement de 0,35% sur les DMTO.
Le combat n’est pas terminé car cette somme est insuffisante au regard des enjeux. En effet, il aurait fallu nationalement six milliards d’euros. Nous demandons donc au Gouvernement, et nous souhaitons que ce vœu soit porté par notre assemblée, que ce fond soit rallongé de deux milliards en 2015, et deux milliards supplémentaires en 2016, de façon à obtenir les six milliards nécessaires au bout du compte.
Cette année, le budget 2014 qui est soumis à notre vote n’est pas exempt de critiques.
Concernant les associations, le FAJE, l’ASE, la prévention spécialisée, on le voit bien, la « rationalisation » vantée parfois conduit à de très grandes difficultés. Les regroupements en structures plus grosses sont la plupart du temps un échec. Non, chers collègues, la démonstration est faite que l’on ne peut pas faire plus avec moins. Et de ce point de vue là, il faut que ça change !
Lors des réunions de travail de la majorité préparant ce budget, nous avons demandé des engagements sur l’utilisation des moyens supplémentaires accordés dans le cadre du pacte de croissance et fait part de nos priorités.
– Pour nous, il n’était pas question de voter une nouvelle augmentation des impôts, ceux ci n’augmenteront pas en 2014.
– Nous avons également fait part des difficultés importantes, concernant les personnels du Département et des contraintes fortes que faisait peser le gel de la masse salariale, pour 2014 celle-ci sera en augmentation de 1,5%, et nous aurions souhaité aller au delà.
– Si ce n’est pas une question budgétaire, nous avons également acté un engagement concernant le remplacement des postes vacants pour un meilleur fonctionnement des services.
– La question du soutien aux quartiers en grandes difficultés, a toujours été pour nous une priorité, la proposition de les doter d’une enveloppe de 500 000 euros sur des actions de droit commun, va dans le bon sens.
– Par ailleurs, six millions d’euros supplémentaires vont permettre de financer les dossiers des communes en attente.
– D’autre part, une attention particulière a été portée en direction des associations ou groupements qui œuvrent pour un meilleur service public : EHPAD, Association de maintien à domicile CCAS … qui se verront appliquer une majoration substantielle.
Tous ces éléments répondent en partie à nos souhaits, mais Le groupe communiste estime globalement que le budget qui nous est présenté, avec des recettes insuffisantes, n’est pas encore à la hauteur des enjeux d’un Département qui va devoir faire place à des difficultés grandissantes. Néanmoins, il propose une orientation différente de celui présenté en 2013 en contenant des signes encourageants. C’est bien parce que nous avons montré notre utilité dans la majorité de gauche, portant haut notre drapeau et nos exigences, que ces améliorations ont pu être apportées.
En responsabilité, pleinement acteurs de la vie départementale, les élus du groupe communiste ont décidé de voter le budget 2014 du Conseil Général. Nous entendons, par ce choix, continuer d’infléchir les choix du Gouvernement. Nous entendons que soient menées, ici, des politiques de gauche, que les engagements que vous avez pris avec nous, Monsieur le Président, soient tenus. Nous avions choisi en 2013 l’abstention constructive. Nous optons en 2014 pour l’approbation vigilante.

Inauguration de l’école Maupassant à Rouen

Les élu-es communistes et citoyen se félicitent  des travaux réalisés dans l’école Guy de Maupassant qui permettent un niveau d’accueil performant énergétiquement et améliorent les conditions d’étude des élèves dans ce quartier.  Ils se réjouissent également de l’inscription de la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » sur la façade de cet établissement public municipal. C’est la […]

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