Revue de presse sur l’offre de rachat d’OTOR par David & Smith
Par Virginie Deneuville le 08/07/2010 Agefi
Le fonds d’investissement, entré à trois euros par action en 2000, prévoit de céder la société à l’industriel DS Smith sur la base de 9 euros
Carlyle réalise sa première opération de cession en Europe depuis l’émergence de la crise. Le fonds d’investissement, conseillé par Darois Villey Brochier sur le plan juridique, a annoncé mercredi l’ouverture de négociations exclusives avec l’industriel britannique DS Smith (conseillé par Allen & Overy et JP Morgan Cazenove) sur la cession de sa participation dans Otor.
Entré au capital de la société spécialisée dans les emballages en 2000, sur la base de trois euros par action, Carlyle en a pris le contrôle en 2005. Le fonds détient actuellement 90% d’ Otor, aux côtés du Crédit Lyonnais (5%) et des actionnaires publics (5%). Selon les termes de l’accord avec DS Smith, l’opération serait réalisée sur la base de 9 euros par action, soit une prime de 74% par rapport au cours de clôture de mardi.
Avec un investissement initial en fonds propres de 60 millions d’euros (45 millions d’euros en 2000 et 15 millions d’euros en 2005), Carlyle triple ainsi sa mise initiale sur l’opération, enregistrant une plus-value de l’ordre de 120 millions d’euros. Alors que ces fonds propres étaient issus du fonds européen Carlyle Europe I, levé en 1998 pour un milliard d’euros, ce véhicule serait, suite à l’opération, totalement désinvesti.
L’opération, soumise à l’approbation des autorités compétentes et des actionnaires, se ferait en deux temps. DS Smith détiendrait en premier lieu une participation de 95% d’ Otor, et lancerait ensuite une offre publique de retrait obligatoire sur le solde du capital, coté sur Nyse Alternext à Paris.
L’opération valorise Otor à 247 millions d’euros, dont 47 millions d’euros de dette. L’endettement s’élevait à plus de 200 millions d’euros en 1999. «La performance financière d' Otor s’est, sous l'impulsion de Carlyle et de l'équipe de direction, largement améliorée au cours des dernières années, si bien que l'excédent brut d’exploitation de la société dépasse désormais son endettement», indique à L’Agefi Frank Falezan, codirigeant de Carlyle en France.
Après un fonds européen de deuxième génération, levé en 2003, pour 2 milliards d’euros et totalement investi, Carlyle dispose d’un troisième fonds, levé en 2007 pour 5,4 milliards d’euros et investi autour de 30%. Après avoir pris en juin le contrôle de la société bretonne Giannoni, valorisée 490 millions d’euros, «nous regardons actuellement plusieurs dossiers, notamment en France», relève Frank Falezan.
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