RETRAITES: L’ASSEMBLÉE SURVOLTÉE

pubfeuilleteur.jpgL'Assemblée a adopté hier la réforme des retraites dans un climat de forte tension.. Dans l'hémicycle, la dernière séance commencée mardi à 16h s'est achevée hier matin.

OAS_AD('Position1');

La majorité UMP-Nouveau centre a fait bloc hier pour voter le texte (329 voix pour contre 233 voix de la gauche) en première lecture. Huit députés villepinistes se sont abstenus. François Bayrou a voté contre. De son côté, Nicolas Sarkozy a promis de la «marge» aux sénateurs UMP pour amender le projet de loi, notamment sur la pénibilité. Le Sénat planchera sur le texte en séance publique à partir du 5 octobre.

A l'Assemblée, mardi, 15h. Les députés PCF brandissent des pancartes où l'on peut lire «Taxer le capital» et «La retraite à 60 ans». Brève suspension de séance.

21h30. Personne ne sait encore que cette séance sera la plus longue (12h et 12 minutes!) depuis 1992 et le débat sur Maastricht. Affluence exceptionnelle dans l'hémicycle. Objectif de la gauche: retarder l'heure du vote solennel, fixé à 15h le lendemain.

Mercredi, 2h58. Bernard Accoyer (UMP), arrive pour présider aux débats. Adoption des «concessions» de Sarkozy sur la pénibilité. Insuffisant pour la gauche.

4h05. Eric Woerth, dans les couloirs: «le PS utilise à fond son temps de parole, souvent pour ne pas dire grand-chose…»

6h15. Catherine Coutelle (PS) lance à Woerth: «Vous nous avez plutôt habitués à mentir. Cela semble être une seconde nature, voire votre nature». Woerth sort de ses gonds et lâche «Collabo!». La tension monte d'un cran.

7h. Le couperet tombe. Le PS a épuisé son temps de parole. A gauche, seul Yves Cochet (Verts) peut encore parler. «Démocratie», scande l'opposition

7h45. Fin de l'examen des articles du texte. Les premiers des 165 députés inscrits commencent leur explication personnelle de vote. Cinq minutes chacun… Woerth et Georges Tron (Fonction publique) lèvent les yeux au ciel.

9h42. L'hémicycle s'est rempli pour l'intervention de Laurent Fabius (PS). Accoyer, qui s'est absenté un moment, remonte au perchoir. Il dénonce «l'obstruction» de la gauche et met fin au débat. Prochaine séance à 15h pour le vote. «Démission !» hurlent les députés de gauche, qui poursuivent dans les couloirs Accoyer, protégé par les huissiers.

11h. Le PS demande la démission d'Accoyer, accusé d'agir en «chef de gare», sur ordre de Sarkozy.

11h30. «J'ai pris la décision tout seul», affirme à la presse Bernard Accoyer, la voix blanche. «Moi jamais je n'aurais fait ça comme président», glisse aux socialistes Patrick Ollier (UMP), éphémère président de l'Assemblée.

12h. Jean-François Copé (UMP) dénonce la «responsabilité historique» de Martine Aubry, «incapable de porter une ligne claire sur les retraites».

13h15. Des élus de gauche se mêlent aux manifestants

près du Palais-Bourbon.

15h. L'hémicycle se remplit pour le vote. Accoyer est hué par la gauche mais a droit à une standing ovation à droite. Beaucoup à gauche arborent leur écharpe tricolore.

15h49. Le texte est voté en première lecture. Applaudissements à droite. Le PS, lui, décide de boycotter le débat suivant sur la réforme territoriale.

Posts created 516

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut