Retraites complémentaires: le dilemme de la CFDT

La centrale de François Chérèque pourrait être la seule à signer l'accord conclu vendredi soir. Et s'attirer de vives critiques.

 

Une nouvelle fois, la CFDT se trouve face à un choix cornélien à l'issue d'une négociation sociale d'importance. Vendredi soir, patronat et syndicats ont, en effet, conclu leurs discussions sur l'avenir des régimes de retraites complémentaires, Agirc-Arrco. Derrière l'intitulé technique, un enjeu majeur : le montant des pensions versées aux futurs retraités. Les retraites complémentaires représentent 55% des sommes versées aux cadres et 30% pour les autres salariés. 

Or, le texte finalisé vendredi soir ne suscite guère l'enthousiasme dans les organisations syndicales. La CGT et la CGC ont d'ores et déjà annoncé qu'elles ne signeraient pas l'accord et la CFTC devrait faire de même. FO devrait donner sa réponse ce lundi. Reste donc la CFDT. 

Son dilemme est double. Sur le fond, elle estime que le compromis contient des avancées, comme la stabilisation du rendement des cotisations alors qu'il ne cesse de baisser depuis des années ou le maintien jusqu'en 2018 du système assurant le paiement des pensions entre 62 et 67 ans (dit AGFF). Mais en contrepartie, il lui faut valider le report à 62 ans de l'âge légal de départ et à 67 ans pour le départ à taux plein sans décote, ce qu'elle a combattu à l'automne lors de la réforme du régime général. 

Autre difficulté, le calendrier. Car vendredi prochain, le 25 mars, les partenaires sociaux se retrouveront pour boucler leurs discussions sur l'assurance chômage. Or, le patronat refuse pour l'instant toute concession. En acceptant de signer seule sur les retraites complémentaires, la CFDT ne voudrait pas donner le sentiment qu'elle est prête à faire de même sur l'assurance chômage quel que soit le contenu du texte. 

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