La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar a prononcé mardi matin la liquidation judiciaire de la papeterie de Turckheim (Haut-Rhin), a-t-on appris auprès du secrétaire du Comité d'Entreprise (CE), Daniel Divry.
Selon lui, les 110 salariés s'attendaient à ce dénouement, inéluctable selon eux au vu des difficultés que connaissait leur entreprise depuis de longs mois
Les salariés vont être licenciés, mais ils espèrent être repris par la société Gutenberg, qui a racheté les actifs immobiliers de l'usine voilà deux semaines. “On espère tous que le nouveau propriétaire des murs fera une proposition de reprise”, a dit Daniel Divry.
“Il reste maintenant une grosse inquiétude, on espère que le mandataire judiciaire ne va pas vendre la machine à quelqu'un d'autre pour récupérer de l'argent, sinon tout ce qu'on a fait jusque-là ne servirait à rien”, a-t-il souhaité.
Le mandataire judiciaire, Me David Koch, n'était pas joignable mardi après-midi.
“Je vais le contacter dès que possible pour évoquer avec lui la situation”, a ajouté le secrétaire du CE.
Les bâtiments de la papeterie de Turckheim ont été rachetés il y a deux semaines par la société Gutenberg, un consortium regroupant notamment deux sociétés et deux particuliers, dont Gilles Bruno. Ce dernier est le mari de Christiane Vulvert, ancienne secrétaire générale du quotidien France Soir qui s'était déjà portée candidate à la reprise de la papeterie en 2008.
Selon Daniel Divry, le projet de cette société permettrait une poursuite des activités de la papeterie sur le site, avec la reprise au moins d'une partie du personnel.
La papeterie de Turckheim fonctionnait en pointillés depuis plusieurs mois. Les salariés avaient notamment connu quatre mois de chômage technique en 2010.