Sans attendre 2012, construire le rapport de force

Bureau de vote à Paris au 14/03/2010 (Flick/Clementine Gallot CC - BY)

Bureau de vote à Paris au 14/03/2010 (Flick/Clementine Gallot CC – BY)

Les primaires organisées par le Parti socialiste ont rencontré un succès incontestable avec près de 2,5 millions de votants. Cette forte participation témoigne de l’envie de se débarrasser de Sarkozy, de son gouvernement, de leur politique soumise aux banques. C’est aussi le signe d’une aspiration à exprimer son point de vue, une aspiration démocratique sur les choix politiques et économiques nécessaires.

Oui mille fois oui, il faut il faut dégager Sarkozy.

Oui, mille fois oui, il faut face à la crise exiger une démocratie réelle pour avoir vraiment les moyens de décider de tout ce qui nous concerne.

Plusieurs candidats pour un programme social-libéral

Face à la droite et à l’extrême droite, le PS apparaît comme un moindre mal.

Mais, malgré leurs discours, malgré leurs différences, les candidats aux primaires sont loin de répondre aux enjeux. Ainsi, sur les retraites, aucun ne parle de réduire la durée de cotisation. Aucun ne chiffre d’augmentation du SMIC. Aucun ne parle de partager le temps de travail sans perte de salaire pour travailler tous et toutes.

Et pour cause ! Les différents candidats ont tous voté le même programme électoral. Un programme qui ne prévoit pas de mesure contre les banques et contre la dette publique. Au contraire, il propose même de baisser les impôts des entreprises qui se débrouilleront pour montrer qu’elles réinvestissent leurs bénéfices et de faire du remboursement de la dette une priorité en freinant les dépenses publiques.

Ce programme est compatible avec les exigences des banques, des grands patrons et du FMI… dont l’ancien patron, DSK soutient Martine Aubry.

Ce programme condamne à reproduire les politiques antisociales menées en Grèce et en Espagne, avec des diminutions de salaires, de nouveaux impôts sur les plus pauvres, les licenciement de fonctionnaires…

Faire face à la crise, prendre le contrôle

Le NPA défend un autre programme, des mesures d’urgences pour faire payer la crise aux capitalistes : l’annulation de la dette, la saisie des banques, une augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1600 euros nets, l’interdiction des licenciements et la réduction du temps de travail.

Pour se débarrasser de Sarkozy, mais aussi des politiques d’austérité, il faut construire un rapport de forces social. Les manifestations du 27 septembre et du 11 octobre, les luttes contre les licenciements, pour des augmentations de salaire, pour défendre les services publics sont des points d’appui.

En 2012, il faut virer Sarkozy et sa majorité sans faire aucune confiance au PS et à ses alliés,  construire une opposition de gauche en cas de succès d’un gouvernement du PS, une large opposition à toutes les politiques antisociales.

Pour reprendre le contrôle sur nos destinés, à l’heure où le capitalisme menace nos conditions de vie, de travail et l’avenir de la planète, il faut une rupture avec le système, ôter le pouvoir au banques et aux grands patrons, le donner à ceux qui produisent, qui font fonctionner la société au quotidien.

C’est ce que portera le candidat du NPA, Philippe Poutou, ouvrier dans l’automobile, à l’élection présidentielle de 2012.

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