La raffinerie de Petit Couronne menacée, restructuration et fermeture.

Après le site Anglais, l’annonce, fin octobre 2010, de la fermeture de la raffinerie par le groupe Petroplus de Reichstett voilà, en Octobre 2011, l’annonce qui
menace le site de Petit Couronne.

J’ai  plusieurs fois, écrit mon inquiétude dans ce blog que le rachat  par Pétroplus de plusieurs sites exploités
par  Shell, était quelque chose d’inquiétant. Je constate que le  grand lessivage des raffineries
françaises  ex Shell  se poursuit.

 Nous ne sommes pas encore à la fermeture du site de Petit Couronne : les salariés devraient y voir plus clair sur l’ampleur de la restructuration évoqué par
Petroplus après le comité d’entreprise qui doit se tenir le 27 octobre. Mais la menace est  déjà évoquée.  Il y a là sans doute une stratégie de communication du groupe, annoncer le pire pour mieux faire passer une réduction d’emplois, d’avantages sociaux ou des
salaires.

Mais, l’annonce de suppression de production des
huiles qui impacte directement 120 des  550 emplois du site, soulève deux  questions
majeures.

Le site de Petit Couronne était solide grâce à son
trépieds de production (essences, huiles, bitumes) voilà ce que j’ai entendu pendant les 28 ans de mandat de Maire  de la bouche des
directeurs  de Shell, puis de la Couronnaise de Raffinage.

Question : -supprimer la production des huiles ne risque t’elle pas d’aggraver  la compétitivité du site et justifier à terme rapproché sa
fermeture ?

L’annonce du groupe Pétroplus tombe juste au moment où
l’état est en cours de révision des périmètres de risque SEVESO où la dépollution du site reste une obligation qui découle du protocole signé entre Shell, la ville et l’état. Ce dernier est
 seul garant pour faire appliquer les mesures de dépollution et de sécurité sur le site.

Question : -n’y a t’il pas dans cette annonce de Petroplus, la volonté de peser sur les obligations qui pourraient lui être
imposées ?

incident-petroplus-petit-couronne-copie-1.jpg

 

Le plan d’action du gouvernement incapable d’arrêter
la spirale infernale.

 

Censé notamment sauver le site de Berre, le Plan d’action national pour le raffinage annoncé
fin juin par le ministre Eric Besson ne parvient pas à stopper l’hémorragie. Le secteur est confronté à des surcapacités au niveau mondial et à la concurrence des sites aux coûts de production
plus bas. La France souffre de déséquilibres structurels supplémentaires : les raffineries y produisent trop d’essence, pas assez de gazole. Obligées d’exporter,  les ventes d’essence à l’étranger ont ainsi chuté de 20 %, selon le Comité professionnel du pétrole. En sens inverse, les sites tricolores n’arrivent pas à
répondre à la demande intérieure de gazole, si bien que la France doit importer de plus en plus de gazole.  

Voilà l’exemple de ce que l’état devrait imposer pour garantir à notre pays son indépendance
énergétique. Une restructuration de nos moyens de production en essence vers le gazole et faire adopter par l’Europe des taxations sur les produits importés lorsque leur production ne respectent
pas les règles environnementales et sociales obligatoires chez nous.

Des propositions que seul le Front de Gauche affiche clairement dans son programme. Reprendre
le pouvoir sur la finance et travailler à satisfaire l’humain d’abord voilà la tache d’élus responsables. Une chose est claire, les salariés vont devoir résister, mais cette affaire concerne
toute la région,  la sous  traitance faite aux petites et moyennes entreprises , la ressource des
collectivités locales et l’emploi de tous vont être menacés. Nous devons nous mobiliser et lutter tous ensemble !

 

 

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