Les salariés de Petroplus s’opposent à la fermeture des unités de fabrication des huiles à Petit Couronne.

Coup
dur pour l’emploi en Haute-Normandie : le pétrolier Petroplus veut fermer les unités de fabrication d’huiles de base de sa raffinerie à Petit-Couronne. Cela entraînerait la suppression de
120 des 550 emplois du site. Le groupe a décidé de suspendre les travaux de préparation du Grand arrêt de maintenance prévu début 2012. D’un montant de 25 M€, ces travaux sont obligatoires, tous
les six ans, sur les unités en fonctionnement dans l’industrie pétrolière. Une première perte d’activité pour les entreprises qui assurent la maintenance.

Cette restructuration est rendue nécessaire par « les lourdes pertes d’exploitation subies par le site depuis 2009 », d’après le groupe Suisse, qui dit poursuivre ses efforts pour
améliorer les performances de ses raffineries. « Il est devenu clair que la raffinerie de Petit-Couronne nécessite d’autres changements structurels pour augmenter significativement sa capacité
concurrentielle sur un marché très disputé », précise Jean-Paul Vettier, directeur exécutif de Petroplus dont le siège est à Zoug en Suisse centrale.

Les
élus du personnel informés officiellement jeudi 27 Octobre des intentions du groupe auront le projet final de reconfiguration à l’issue des discussions, dans six semaines. Mais, les syndicats ont
d’ores et déjà indiqué qu’ils s’opposeraient à cette restructuration qui va à nouveau « affaiblir » le raffinage français.

Les
mauvaises nouvelles se sont accumulées dans le secteur : la raffinerie de Dunkerque (Total) est devenu un dépôt pétrolier, celle de Reichstett (Petroplus) a fermé ses portes tandis que celle
de Berre (LyondelBasell) est en sursis pour quelques mois. En 1980, on comptait 23 raffineries en France, aujourd’hui il en restent une dizaine. L’absence de stratégie du gouvernement pour garder
nos industries et notre indépendance énergétique, misent à mal par les importations en provenance des gigantesques raffineries construites par les groupes pétroliers sur les lieux d’extraction du
brut où les contraintes environnementales n’ont rien à voir avec les nôtres, fragilisent encore un peu plus nos raffinerie, celle de Petit Couronne ouverte en 1929 juste après le vote de la loi
de 1928 organisant une protection de cette industrie en France, est aujourd’hui menacé d’une restructuration qui mettra probablement en cause son existante à moyen terme, si une politique
volontariste de l’état n’est pas mis en œuvre rapidement. Plus que jamais un grand service public de l’énergie doit être une priorité pour la nation. Le front de gauche et son candidat JL
Mélenchon est le seul à affirmer cette nécessité aujourd’hui.

 

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