La réforme territoriale, un enjeu pour 2012, une opportunité pour Rouen

La Normandie est depuis longtemps déchirée en deux partie mais aussi à l’intérieur de ces parties. Le monde politique est particulièrement responsable de ce mal qui touche il est vrai l’ensemble du territoire français.
Mais en Normandie et à Rouen même nous le vivons davantage car il divise les gens de façon considérable.
Les réforme territoriales successives n’ont en effet qu’ajouter des couches supplémentaires de collectivités avec des assemblées parfois non élues. Il en résulte toujours plus de foncières et de divisions entre les territoires.
En Normandie, lors de la création des régions puis des conseils régionaux, cette province historique de la France a été divisée en deux sous ptrétexte d’aménagement de la Basse-Seine (la « haute » Normandie) afin déjà à l’époque de faire de ce territoire un extension de Paris. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que Val de Reuil, ville nouvelle  a été construite en pleine campagne afin d’étendre la région parisienne à l’ouest.
Depuis la Normandie vit séparée, entre une « basse » qui occupe les dernières places de classement des régions que ce soit en terme de population, d’équipement… La « haute » s’en sort mieux mais car elle est peuplée, dense et qu’elle a profité de l’installation de grands établissement industriels et de sa situation géographique. Mais ce n’est qu’une façade puisqu’il s’agit aussi de la région la plus dépendante de France en terme de sièges sociaux. En d’autres termes, plus de la moitié des décisions concernant la « haute » se prennent en dehors de la « haute »… Nous vivons dans une territoire soumis.
Depuis la division de la Normandie, les frontières ont continué de s’installer dans notre belle région. A Rouen, depuis la début du XXème siècle, on se refuse ainsi s’absorber les communes de banlieue, extrêmement denses en peuplée. Petit-Quevilly est à ce titre la commune la plus dense de l’agglomération devant Rouen (qui certes dispose du port sur son territoire). Cela a aboutit à voir la ville centre s’effacer devant le poids de son agglomération. Cela a aussi aboutit à une division sans pareil en France entre un rive droite bourgeoise et commerçante où se concentre les pouvoirs décisionnels et une rive gauche industrielle et laborieuse. Certes la topologie du territoire est peut-être responsable de tels aménagements mais la Seine est devenue rapidement une barrière infranchissable, une frontière au sein même de notre agglomération. Pourtant la Seine est ce qui a fait dans le passé la richesse de notre ville avec son port qui fut le premier de France jusqu’en 1921.
Avec l’instauration des communautés de communes, les communes d’une même agglo à défaut d’avoir été absorbée ont commencé à travailler ensemble. Pourtant ces collectivités ne sont pas forcément les plus pertinentes car elles ont été créées selon les affinités des conseils municipaux. 
D’autant plus que cette réforme a repoussé sine die la fusion des communes qui sont comme nous le savons trop nombreuses et constituent un frein à leur développement en saupoudrant les ressources financières pour des projets qui devraient être menés collectivement.
En 2010, la communauté d’agglomération de Rouen fusionne avec 3 autres communautés, deux rurales au nord-ouest (Le Trait-Yainville et Seine-Austreberthe et une urbaine au sud, Elbeuf). La logique alors choisie est celle d’une grande communauté s’étendant au-delà de la ville. 
La réforme territoriale laisse donc l’opportunité d’achever ce territoire en fusionnant avec la CREA, la CASE (Louviers/Val-de-Reuil), la CCSB (Igoville) et la CCCA (Barentin). La CREA, renommé alors Rouen-Vallée de Seine représenterait un territoriale cohérent (ville + campagne périurbaine) avec des zones d’activités et de population diverses). Cela permettrait aussi à Rouen de s’étendre vers le sud et de « reprendre » la main sur la Louviers et Val-de-Reuil qui risquent de passer sous drapeau parisien si l’on considère l’extension de l’aire urbaine de Paris qui atteint Gisors et bientôt Vernon.
La réforme territoriale est un enjeu pour la France afin que ces villes redeviennent des métropoles et que ces régions des espaces dynamiques. Rouen a ainsi l’opportunité de redevenir la capitale de la Normandie enfin réunifiée.
De belles perspectives donc afin que Rouen redevienne une métropole, rang qu’elle a perdu. Pourtant d’un poids démographique supérieur à Grenoble, Rennes ou Montpellier, la ville peine à se réveiller.
Elle en a pourtant les moyens et ce n’est pas la proximité avec Paris qui doit constituer une excuse. Rouen a aujourd’hui beaucoup perdu face à Paris (Axa et Mazars…) parce qu’elle a subi. Il faut aujourd’hui saisir les opportunités. Universités, cadre de vie, commerces, sièges sociaux transport sont à développer.
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