Socrates : disparition d’un footballeur engagé

Avec la mort de Socrates, décédé ce 4 décembre à l’âge de 57 ans, le peuple du sport ne pleure pas seulement une icône du football des années 80.

Capitaine de la sélection brésilienne lors des Coupes du monde 1982 et 1986, joueur longiligne et élégant, il avait été l’inspirateur d’un football technique, étincelant, où le talent de chacun était au service du collectif. Son Brésil, celui des héritiers de Pelé, échoua en 1982 face à l’Italie et en 1986 contre la France ; plus jamais la seleçao ne retrouva pareil éclat.

Mais Socrates était bien plus qu’un footballeur. Docteur en médecine avant de devenir un grand joueur, il fut également un homme engagé, initiateur de la « démocratie corinthiane », installée au début des années 80 au sein de son club des Corinthians de Sao Paolo. Les joueurs y avaient pouvoir de décision sur tous les aspects de le vie, sportive, sociale et économique du club. Ce mouvement afficha surtout avec courage, jusque sur son maillot, son opposition à la dictature militaire alors au pouvoir au Brésil, et pesa jusqu’à la chute de la junte, en 1985.

Frère aîné de Rai, joueur du PSG des années 90, Socrates restera dans nos mémoires autant par sa volonté politique et citoyenne que par le souvenir d’un footballeur d’exception. Il était l’un des symboles de la force d’engagement que peut également incarner le sport.

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