CCCL.

Que penser de la campagne électorale ? Patienter en attendant les résultats. De mon côté, le choix est fait et je n’en changerai pas. Quoiqu’il arrive ? Oui et que pourrait-il arriver ? L’apocalypse ? Vous plaisantez. Non, ce qui retient, c’est le remue-ménage que cela occasionne. Ça et la prétendue vérité des personnages.

Il y a quelque temps, à entendre une experte, par ailleurs attentive lectrice, j’ai relevé cette conclusion : Mais la politique, ce sont d’abord des relations humaines… Voilà un critère pour un choix. A prendre liste après liste, je suppose qu’il y a des gens formidables partout. Et partout des imbuvables. Quel que soit le verre, à moitié vide, à moitié plein. Donc, politique et relations humaines, c’est tout un. Ou ça fait deux.

Un vieil ami me disait : Oh, moi, tu sais, la politique… et il ajoutait : tant que ma belle-sœur n’en fait pas ! Il voulait dire que tout lui était égal, mais qu’il y a des choses qu’on ne pardonne pas.

En politique, belles-sœurs et beaux-frères sont légion. Regardant beaucoup la télévision (le grand âge !) je vous certifie qu’au moment d’aller dormir, je n’ai plus de frères ni de sœurs. Enfin, dis-je avant d’éteindre, c’est leur choix. Goûts et couleurs. Reste que, s’il le fallait, je participerais aux week-ends en famille. Tout en les redoutant.

N’empêche, il en faut. Des week-ends et des élections. C’est comme Noël, faut s’y coller. Cadeaux, réveillon, profession de foi et messe de Minuit. Alors, en mai 2012, bûche aux fruits ou pralinée café ? Au premier tour, fastoche, on joue au plus fin. Comme dans les restaurants, les coupes glacées du dessert : les trois boules, quel parfum ? demande la serveuse. Il s’agit alors de panacher.

Ah, dit la charmante, désolée, j’ai plus de Mélanchon… Je mets deux boules Joly ? Euh, non, une boule Bayrou, une Hollande et une Joly. La serveuse s’agace : Donc je supprime Lepage ? Oui, tant pis, et surtout pas de chantilly. Tandis qu’au second tour, pas d’échappatoire, c’est tiramisu ou moelleux au chocolat. A vous de voir.

Tambouille électorale ? Oui, mais en cuisine on s’active, on se donne du mal. A ce propos je redoute les futures législatives. Dans notre cantine locale, on joue déjà à Master Chef (deuxième saison). Certains cuistots redoublent d’adresse (à défaut d’inventivité) et ici ou là, on a un avant goût du menu. Pourvu que notre estomac tienne le coup !

Il tiendra. Pensez, à mon âge, moi qui ai vu Michel Beregovoy député, je peux tout avaler. Et Roger Dusseaulx ! Et Jeannine Bonvoisin ! Jean Allard ! Tony Larue ! Vrai, les jeunes se rendent pas compte. Il fut un temps où, chaque soir d’élection, hop trois Alka-Seltzer. Le lendemain, plus une trace. Comme neuf.

Depuis quelque temps j’en suis au bicarbonate. C’est plus radical et plus écolo. Vous voulez tout savoir ? Ayant eu vent du retour discret de Pierre Albertini dans la ferme Modem, j’ai doublé ma provision. Paré pour l’été prochain.

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