Budget 2012 : « une confiance lucide »

C’est à l’unanimité que les élus du conseil municipal – de tous horizons politiques – ont voté le budget 2012, en conseil municipal, ce jeudi 15 décembre. Le maire Hubert Wulfranc a salué ce geste à l’unisson des membres de l’assemblée. Avant cela, le premier adjoint en charge des finances a présenté l’exercice budgétaire stéphanais, établi pour l’année 2012. D’entrée, Joachim Moyse a parlé d’un « budget de confiance ». « Malgré les politiques d’austérité et de rigueur devenues les seuls repères en ces temps de crises, nous affirmons qu’aujourd’hui encore qu’il est possible de changer de cap et de mener une politique résolument à gauche. Nous pouvons changer le quotidien de nos concitoyens. » L’élu a expliqué que cette confiance affirmée était notamment rendue possible à Saint-Étienne-du-Rouvray par le choix de miser sur le développement urbain et par voie de conséquence sur une augmentation des recettes fiscales venant alimenter les ressources de la Ville.
Une initiative indispensable pour compenser « les mauvais coups » infligés ces dernières années par le gouvernement aux collectivités locales. « L’État réduit la péréquation et son principe de solidarité avec les collectivités les plus modestes…, supprime la taxe professionnelle et donc de recettes pour les collectivités, diminue sensiblement des crédits attribués dans le cadre des contrats urbains de cohésion sociale, baisse la dotation globale de fonctionnement… Pourtant nous, élus, représentons les électeurs, nous nous devons d’administrer démocratiquement nos collectivités locales, nous sommes redevables devant les électeurs… Mais encore faut-il avoir des marges de manœuvres. Dans ces conditions, que devons-nous faire ? Réduire nos actions ? Prélever plus dans les poches des ménages ? Nous choisissons de garder confiance dans l’avenir, pas une confiance aveugle, mais une confiance lucide. Nous ne nous résignons pas à gérer la pénurie, ni à faire des économies sur le dos des Stéphanais. Il en va de la crédibilité du service public local. »
Joachim Moyse a ensuite cité quelques grands axes du Projet de ville pour un développement durable de Saint-Étienne-du-Rouvray : « C’est-à-dire un développement social, éducatif, environnemental et économique » . La mise en place de la tarification solidaire, lzq constructions de logements à Macé, Saint-Just, La Houssière, les lancements des études sur les futurs quartiers Guérin et Seguin, bénéfices de la chaufferie bois du Madrillet…
L’élu a également rappelé que ce budget poursuivait le travail de désendettement de la Ville engagé depuis 2008, s’appliquait à une gestion de la masse salariale au plus juste et à une maîtrise des frais de gestion. Enfin cette année encore : les taux d’imposition restent inchangés.
Puis l’heure est venue pour les représentants des différents groupes au conseil municipal de prendre la parole. La seule véritable différence d’appréciation est venue du groupe UMP-divers droite, par la voix de Samir Bouzbouz. Ce dernier a vivement regretté qu’au sein de l’assemblée municipale « le contexte de politique nationale soit systématiquement mêlé à la politique locale. Ce n’est pas le lieu. Néanmoins, je voterai ce budget équilibré et qui va dans le sens de l’intérêt de la commune ».
En réponse, le maire a rétorqué que le « contexte national était évoqué parce qu’il provoquait des violences au quotidien sur la gestion de la ville et donc aussi sur les Stéphanais ». Michèle Ernis au nom du groupe Droit de cité, 100 % à gauche a réagi dans le même sens : « Il est impossible de dissocier la politique locale et nationale… Le gouvernement fait le choix de la grande finance et des agences de notation au détriment des salariés. Mais on sait que lorsqu’elle est en difficulté, c’est vers la municipalité que la population se tourne. Par ailleurs, je salue le fait que la municipalité a des projets et se lance dans une démarche de démocratie locale. C’est très positif de réunir la population, d’être à l’écoute et en soutien aux associations. »
Se faisant le porte-parole du groupe socialiste, David Fontaine a lui aussi insisté sur l’importance des prochaines échéances nationales. « 2012 est une année charnière pour un changement radical synonyme de progrès social et de fin de règne. » Localement, « les élus stéphanais font preuve d’entrain… a-t-il ajouté. La majorité de gauche a résisté en 2011, comme nous le ferons en 2012… Ce n’est pas le triple A que nous visons, mais le triptyque A : agir/accompagner/adoucir. Le peu que l’on a va aux écoles, au CCAS, aux associations, à l’embellissement de la ville et à l’amélioration du service public. Pour que cela soit durable, il nous faudra encore maîtriser les coûts et aller à l’essentiel… Nous mettons également en garde contre un autofinancement trop faible et des dépenses de fonctionnement trop élevées. »
En conclusion le maire a assuré que « Saint-Étienne-du-Rouvray est une ville qui fait parler dans le bon sens : nos orientations traduites dans ce budget ne sont pas des cadeaux, mais des doses d’espoir que nous diffusons à la population stéphanaise. »

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