Ecoles : Ribière épargnée mais pas Moulin.

Je rentre du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), dont la conclusion me laisse un goût amer, car ces 3h de discussion supplémentaires – après le marathon du 23 février – ont offert à notre combat contre les fermetures de classes un dénouement frustrant.

Certes, il y a de vraies satisfactions, et il faut les reconnaître : à l’échelle de la Seine-Maritime, 14 fermetures de classes sont annulées, dont celle initialement envisagée à l’école Ribière de Grand-Quevilly, où les nombreux logements attendus sur le quartier Matisse sont enfin pris en compte. Ces annonces sont le résultat du travail de fond et de mobilisation mené par les parents, enseignants, élus et associations – que je félicite ici – pour convaincre l’Education nationale de revoir sa copie. Elles ont d’ailleurs été faites en présence du Préfet, dont la venue répondait à notre demande d’un engagement de l’Etat à son plus haut niveau de représentation. Le Président du Département de Seine-Maritime, Didier Marie (PS), a également pris part à la réunion, rappelant son soutien aux membres du CDEN dans ce dossier.

Malheureusement, les déceptions pèsent encore plus lourd que les avancées pourtant réelles obtenues ce soir. D’une part, les 14 annulations de fermetures ne correspondent pas à des moyens supplémentaires, que le Ministère a refusé de nous attribuer, mais à un redéploiement de postes de remplaçants, qui seront donc moins nombreux. D’autre part, une soixantaine de fermetures de classes sont confirmées, dont celle prévue à l’école Jean Moulin de Grand-Quevilly, d’ailleurs aggravée par la disparition simultanée d’un poste de maître E sur le réseau d’aide de notre circonscription (Grand-Couronne). Nos ultimes protestations sont restées vaines, car l’Inspecteur d’Académie s’en est tenu à une approche quantitative basée sur le “seuil de fermeture” défini par ses services (25 élèves par classe en moyenne).

Ayant dépensé sans compter mon temps et mon énergie, ces dernières semaines, avec la communauté éducative de Grand-Quevilly, je me réjouis du succès enregistré pour Ribière mais ne peux évidemment m’en satisfaire, tant la situation de Moulin justifiait aussi une décision favorable. C’est la raison pour laquelle j’ai voté contre la carte scolaire mise aux voix par le Préfet, comme 23 des 24 membres du CDEN présents ce soir, le 24ème ayant en fait renoncé à prendre part au vote. Mais notre avis n’est que consultatif et ne pourra donc pas, cette fois, faire obstacle à la poursuite du processus, triste déclinaison locale des 15000 suppressions de postes décidées par le gouvernement dans le budget 2012. Plus que jamais, il est donc clair que, pour stopper cette spirale infernale, il ne suffit pas de s’opposer à la politique nationale actuelle, il faut la changer!

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