Le Bayrou des villes et le Bayrou des champs
Cette belle fable qui a mené François Bayrou au plus haut sommet des sondages et le voit aujourd’hui contraint de ramasser les miettes d’un centre perdu ne
se terminera pas par une belle leçon de Morale mais par le sentiment que l’Art de mentir prévaut en politique sur le dire vrai. En ne sachant pas comment faire pour échapper à la tutelle de
l’ancienne UDF, François Bayrou porte une lourde responsabilité dans son échec personnel. Son vote en faveur de Hollande n’a pas semé de trouble dans son
électorat traditionnel mais n’a fait que mettre le leader du Modem en face d’une Vérité cruelle…Bayrou s’ignorait à gauche et son coming out en faveur du candidat socialiste a
conforté dans l’opinion publique l’idée qu’il était l’artisan de l’échec de la droite traditionnelle. En ne mesurant pas le décalage de sa pensée et de ses actes avec l’arrière
garde de l’UDF, Il a manqué la porte de peu. Un ralliement aux primaires socialistes comme le fit Baylet pour le Parti radical de Gauche lui aurait laissé une porte de sortie
honorable vers la gauche sociale démocrate. François Bayrou n’était il pas le plus apprécié des Ministres de l’Education ? Le Parti socialiste dans ses conditions d’hésitation et de
tergiversation ne pouvait laisser entendre à son électorat populaire qu’il allait pencher vers le centre droit. Pour François Bayrou, l’avenir s’ouvre vers d’autres perspectives plus Européennes.
François Hollande n’en dit mot actuellement mais il accorde à François Bayrou une grande estime et il fera le nécessaire pour que la voix du Béarnais se fasse entendre au plus haut sommet de
l’Europe. Igor Deperraz