Obama (“Yes we can”… pas grand chose) a au moins essayé de créer enfin une sécurité sociale pour les salariés américains. Il n’a pas réussi, mais il a fait preuve de bonne volonté. Chavez, avec l’argent du pétrole nationalisé réduit fortement les inégalités. L’Argentine, a su mettre FMI et Banque mondiale dehors pour cesser sa descente économique aux enfers. Les pauvres, en Chine, voient leur niveau de vie augmenter (en même temps que les inégalités, mais bon !).
Hollande ? Rien ! (“Le changement”, c’est pour pus tard). Pas de projet d’ampleur, pas de souffle. Ses promesses de campagne (“Mon ennemi c’est la finââânce !” au Bourget) se dégonflent les unes après les autres.
Le XXIe siècle, pour l’instant, est celui de la régression, voire de la décadence de notre civilisation. La résistance, l’indignation à la papy Hessel trébuchent dans les ruines de nos valeurs républicaines.
L’utopie concrète, plutôt que la résistance, est notre seule issue. Les valeurs de la Libération ne sont plus une nostalgie, mais un objectif pour l’avenir, une pédagogie pour les fêtes populaires, les manifs ludiques, les fanfares, les concerts de casseroles, et la conquête, poste après poste, des collectivités territoriales. Jusqu’à ce que le peuple, excédé par les alternances stériles, se résolve à nous faire confiance pour diriger ses affaires.
Ca ne va pas être facile, mais nous le savons tous, maintenant : nous n’avons pas le choix.
Jean-Luc Varin
