Comment la Haute-Normandie s’est peuplée en deux siècles

(fil-fax 22/09/12)

L’Insee vient de publier une instructive étude sur deux siècles de démographie en Haute-Normandie, de 1806 à 2009 qui révèle l’évolution de la répartition spatiale d’une population passée de 1 060 000 habitants en 1806 à 1 830 000 habitants en 2009, soit une augmentation de 73 %.

Au début du XIXème siècle, les villes de Rouen, Le Havre et Dieppe sont les plus peuplées de la région, mais Rouen se détache nettement avec 87 000 habitants, alors que les deux plus grandes villes du littoral, Le Havre et Dieppe sont beaucoup moins peuplées avec un nombre d’habitants assez proches, respectivement 28 300 et 20 900 habitants. Evreux, n’atteint pas encore 10 000 habitants. Elbeuf dénombre 5 800 personnes en 1806 et connaît un essor démographique très important au cours de la première moitié du XIXème siècle et avec 21 800 habitants devient la troisième ville de la région en 1866.

Au XIXème la densification des villes s’étend aux communes périphériques : Petit-Quevilly, Sotteville-les-Rouen au sud de Rouen. Le Havre, en plein essor économique se développe très rapidement, devient la première ville de la région dès 1881 avec 154 000 habitants en 1901.

Le XXème siècle confirme cette évolution, et la population augmente que le long de la vallée de la Seine avec l’industrie chimique et pétrolière : Le Trait et surtout la banlieue sud de Rouen (Grand-Quevilly, Petit-Couronne, Grand-Couronne, Saint-Etienne-du-Rouvray) et en périphérie du Havre (Gonfreville-l’Orcher, Harfleur).

 A partir des années 1970, s’amorce le processus d’extension spatiale des villes à 15-20 km, notamment du Havre et de Rouen.

Au début du 19ème siècle, les communes du pays de Caux (hors Le Havre et Dieppe) et du nord-ouest de l’Eure sont relativement denses. A partir de la seconde moitié du siècle, les communes commencent à se dépeupler.

Le sud-ouest de l’Eure et le Pays de Bray constituent les parties les plus rurales. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, la densité de la population y est très faible et cette situation n’évolue guère jusqu’à la fin des années 1950. Dans la seconde moitié du 20ème siècle, ces zones bénéficient en partie de l’extension des villes, notamment d’Evreux qui croît rapidement à partir de 1962 et devient la troisième ville régionale en 1968. L’ouest de l’Eure et le pays de Bray jusqu’à Dieppe, sont les territoires dont la démographie et la densité a le moins évolué en deux siècles.

• Aval n°56 – Sept 2012. www.insee.fr

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