L’avenir de l’aménagement urbain stéphanais est mis en débat pendant les quatre soirs des Assises de l’habitat, du 8 au 11 octobre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a matière à discussion au vu des importants projets de la Ville. Tout commence donc lundi 8 octobre par des travaux pratiques avec les riverains du centre-ville, invités à découvrir le projet qui remplacera les anciens ateliers du Pré de la bataille, rue Gambetta. La visite sur place sera suivie d’une présentation du projet à l’hôtel de ville tout proche. Mardi 9 octobre, c’est la question de la densification urbaine qui est au centre des attentions. Ou comment répondre à la demande de logements en étant économe de ressources foncières. Un questionnement qui est celui de nombreuses collectivités. Mais pour en donner une illustration stéphanaise, les architectes de la Crea rendront compte de la consultation Bimby (construire dans mon jardin) menée en septembre auprès d’une trentaine de ménages. Une manière de préfigurer ce qu’il est possible, ou impossible, de faire pour tirer le meilleur parti d’une parcelle, en agrandissant son logement, en construisant pour ses enfants ou pour soi, un nouveau logement en plain-pied…
Mercredi 10 octobre, après l’atelier urbain citoyen sur le devenir du quartier Seguin, les Assises abordent la question de l’évolution du bourg ancien. Cette partie la plus ancienne de la ville a contribué a forgé son identité urbaine depuis le Moyen-Âge puis à l’époque de l’industrialisation. Cet habitat nécessite une vigilance à l’égard du vieillissement du bâti mais aussi des évolutions nécessaires : confort, économie d’énergie, aménagement pour les personnes vieillissantes…
Enfin, le 11 octobre, le renouvellement urbain tiendra comme souvent le haut de l’affiche. Action la plus spectaculaire aux yeux des Stéphanais comme des observateurs avec 136 millions d’euros investis, la rénovation urbaine est perçue comme une incontestable réussite, d’autant plus quand elle est associée à d’autres projets d’aménagement (technopôle, vente olivier, construction des espaces Georges-Déziré et Célestin-Freinet).
Les Assises permettront de confronter l’expérience stéphanaise avec celles du Havre et de Rouen, en présence des premières adjointes au maire de ces deux villes, Agathe Cahierre et Christine Rambaud. Elles seront aussi un lieu de questionnement sur les réussites, les difficultés au niveau national avec Renaud Epstein, maître de conférence en sciences politiques à l’Université de Nantes, Laurent Véré responsable du service habitat à la direction départementale des territoires et de la mer et Jean-Luc Schroeder, président du directoire de la SA d’HLM Logiseine. Sans oublier les perspectives qui suscitent interrogations et inquiétudes en cette période d’austérité gouvernemetale. Car chacun sait qu’il reste beaucoup à faire pour permettre aux quartiers populaires de retrouver droit de cité.
• Assises de la ville. 8 octobre : sur invitation aux riverains. 9-11 octobre, 18 heures, salle festive, rue des Coquelicots.
• Retrouvez en ligne le compte-rendu de chaque débat dès le lendemain.
Débat urbain en place publique
