Maxime CAMUZAT et Jean de La Fontaine

lagarde.jpgLe Capital et le FMI. (Et les peuples aussi.)

Les financiers de la planète ayant spéculé tous les étés, comme les autres mois de l’année, se trouvèrent fort dépourvus lorsque la crise est venue.
Ils allèrent crier famine, au FMI, chez leur copine,
lui priant de leur prêter quelques milliards pour subsister, jusqu’à leur prochaine envolée.

« Nous prêter » lui dirent-il, « car, évidemment, nous rembourserons largement,
non pas foi d’animal, mais du capitalisme financier mondial.
Enfin, et en fait, car c’est évident, nous ne rembourserons pas NOUS, mais EUX, les peuples, les petites gens.
Car comme la loi du marché le dit, si nous gardons les bénéfices et les profits,
c’est toujours eux qui épongent nos dettes comme les déficits,
l’affaire du crédit Lyonnais ayant été pour les Français, un exemple parfait ! »

Le FMI n’est toujours pas prêteur, et ce n’est pas là son seul défaut. Surpris, il les interrogea :

« Mais qu’allez-vous dire des paradis fiscaux, des bonus,
des dividendes et des retraites chapeaux ?
Car que vont vous dire les peuples, leurs Élus,
évidemment ceux de gauche, sans parler des cocos ?
Tous savent que l’argent existe, ruisselle, mais qu’il n’est pas là où il faut ! »

« Nous leur promettons de les supprimer » lui répondirent ces vautours financiers.
« Et bien sûr », ont-ils ajouté, « à eux, ont va tout leur rapper,
en leur disant, doucement, très doucement, dans les journaux, à la télé, que l’on doit tous faire des efforts, et que pour eux, ce ne sera pas la mort,
juste un peu de rigueur, mais pas d’austérité, ce mot que l’on ne doit pas utiliser.
Car pour nous, ce qui va compter, c’est de rassurer le marché,
pour permettre à nos bonus, à nouveau, de fructifier. »

« Rassurer le marché ! » reprirent en cœur les peuples concernés,
enfin, ceux qui avaient écouté, et surtout bien interprété.

« Merci, on a déjà vu, et on a déjà donné !
On a même déjà que trop donné.
Et aujourd’hui la Grèce, l’Espagne et bien d’autres, pour ne pas dire le monde entier,
montrent ce que donne cette « rigueur », que d’autres appellent « austérité »,
et que nous appelons nous, « misère » et « précarité »,
ça suffit, assez !

Et si nous ferons attention dans l’économie à ne pas piéger les pigeons, nous n’allons pas rater les vautours de la spéculation !
Car une chose est sûre, de leur crise, de leur triste farce,
nous ne serons pas les dindons !
Ce que nous voulons vraiment leur donner, c’est tout simplement un coup de balai ! »
Signé Jean De La Fontaine, Mais au XXI siècle !

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