Un été à Beyrouth : la fête, pas la guerre

Alors que le conflit syrien menace de s’étendre au Liban, la jeunesse beyrouthine résiste à sa façon : en riant et en dansant. Quelques jours après l’attentat à la voiture piégée perpétré le 9 juillet dans la capitale libanaise, « We’re up all night to get lucky » résonne comme un  mantra sur la foule de jeunes Beyrouthins massés dans les rues de Gemmayzé ou de Hamra. De bar en pub, de club en beach party, l’hymne à la joie des Daft Punk nous poursuit avec des accents de manifeste. « Faire la fête, c’est notre réaction », résume Marianna, 23 ans, au February 30. Alors que la guerre en Syrie se propage en crise régionale, menaçant la stabilité du Liban, rien ne semble entamer la boulimie de plaisir des jeunes Beyrouthins, au contraire. « On en a marre de ces problèmes sectaires. Nous n’avons pas hérité des rancunes de nos parents. Plutôt de leur sens de la party », poursuit-elle en sirotant – ramadan oblige – un jus de fruit. Josyane Boulos, une artiste qui pourrait être sa mère, confirme : « Même pendant la guerre civile, on traversait la rue à la barbe des snipers pour danser, baskets aux pieds et escarpins dans le sac. Faire la fête, c’est notre façon de résister. 

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