Cancer du cerveau : trois fois plus de risque à long terme à cause des téléphones portables

 

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Une étude suédoise, publiée fin septembre dans la revue « International Journal of Oncology« , démontre une multiplication par trois des risques de tumeur du cerveau, au-delà de vingt-cinq ans d’utilisation de téléphones portables et de téléphones sans fil.

Cette étude confirme « les résultats antérieurs d’une association entre l’utilisation du téléphone mobile et sans fil et tumeurs cérébrales malignes ». Ces résultats appuient l’hypothèse selon laquelle « les champs électromagnétiques de radiofréquence jouent un rôle à la fois dans l’initiation et les étapes de promotion de la cancérogenèse », indique l’équipe de chercheurs dirigée par Lennart Hardell. Les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avaient en effet classé en mai 2011 les champs électromagnétiques liés à l’usage du téléphone mobile comme « cancérogènes possibles pour l’homme », après avoir analysé des études démontrant déjà un risque accru de gliome, un cancer du cerveau.

Pour cette étude, les chercheurs ont étudié une population âgée de 18 à 75 ans dont le cancer a été diagnostiqué entre 2007 et 2009 (593 malades). Une population-témoin contrôlée sur les critères d’âge et de sexe a été sélectionnée (1.368 personnes). Cette étude révèle un risque accru de 80% du cancer du cerveau entre 1 à 5 ans d’utilisation. Ce risque pourrait doubler après 20 ans et tripler au-delà de 25 ans. Le nombre total d’heures d’usage de ces téléphones est jugé aussi important que le nombre d’années d’utilisation. Pour tous les types de téléphones, le risque le plus élevé a été trouvé après 2.376 heures. »Cela correspond à environ 40 min de l’utilisation du téléphone sans fil par jour pendant 10 ans », indique l’étude. Le risque de cancer du cerveau s’avère également plus élevé lorsque la tumeur est localisée du même côté de la tête que le portable utilisé.

Pour Janine Le Calvez , présidente de l’association Priartem : « Ces résultats doivent inciter plus que jamais les responsables de la santé à informer largement la population des risques associés à l’usage du portable et plus généralement à l’exposition aux radiofréquences ». L’association demande que « cette information soit diffusée avant les fêtes de fin d’année, occasion traditionnelle d’achats de portables, notamment pour les enfants qui constituent une population particulièrement vulnérable ».

Rachida Boughriet

 

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