Le CHU de Rouen inscrit la coopération avec l’hôpital du Havre dans son projet d’établissement

(fil-fax 17/01/14)

Le projet d’établissement du CHU de Rouen pour la période 2013 – 2017 va prévoir la création de Groupements de Coopération Sanitaire (GCS) notamment avec le Groupe Hospitalier du Havre, a indiqué mercredi le directeur général, Bernard Daumur à l’occasion d’une rencontre d’une cérémonie des vœux. Parmi les nombreux chapitres du document qui doit être validé d’ici le printemps par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (COPERMO), cette inscription veut traduire « la volonté de développer une offre commune en matière logistique et médico-technique ». « Les querelles de territoires sont aujourd’hui devenues surannées », commente le directeur du CHU. La télémédecine y est clairement présentée comme un nouveau moyen de coopération.
Mis en place courant 2013 le “projet d’établissement“ définit les objectifs généraux jusqu’en 2017. Le document qui se veut interactif et évolutif constitue l’acte politique majeur d’un établissement de santé qui réalise 300.000 consultations par an. Il fixe ses axes de développement pour les années à venir. « C’est un projet humain, évolutif, adopté par nos conseils de surveillance, un projet d’innovation et durable », s’est félicité mercredi Bernard Daumur, directeur général du CHU. Sur la forme, la prise en charge ambulatoire, quand elle est possible, doit devenir la référence. En cancérologie, les partenariats avec l’hôpital du Havre ou celui de Becquerel jouxtant le CHU vont être renforcés. Dès 2014, une salle hybride en chirurgie cardiaque devrait voir le jour tout comme un institut de rééducation sur le site de Bois-Guillaume. Le projet prévoit de surélever de deux niveaux l’anneau central de l’hôpital qui s’étend déjà sur 333.445 m2. Au total quelque 139 M€ d’investissements sont programmés.
Centré dans tous les domaines sur le parcours de soin des malades, le projet d’établissement prend en compte les recommandations d’une quarantaine d’associations de patients notamment dans la prise en compte de la douleur. Il fait de la recherche médicale et paramédicale l’une de ses priorités avec six équipes Inserm dans ses murs.
Les 10.000 salariés du CHU sont appelés à enrichir ce projet. Ils pourront le faire dès la fin janvier via une carte à puce personnalisée jointe à leur bulletin de paie.

Une “licence santé“ dès septembre

Pour lutter contre la désertification médicale qui atteindra son point culminant en 2019 le CHU et la faculté de médecine s’engagent à rendre la plus attrayante possible l’offre de formation médicale haut-normande. « Déjà la moitié des 850 internes formés sur Rouen pense s’installer en région leur cursus terminé », se réjouit de son côté Pierre Fréger, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Rouen. Pour palier les manques une “licence santé“ visant « l’interactivité entre les métiers de soins et les professions médicales » a été accordée à l’université de Rouen. Elle fera son entrée dès septembre et devrait cibler environ 15% des étudiants de première année.

Patrick Streiff

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