Manon Bonvalet, 23 ans, parmi les 320 doctorants de Haute-Normandie

(fil-fax 18/04/14) 

Manon Bonvalet a le sourire. Si tout se passe normalement elle obtiendra son doctorat de physique des matériaux dans un peu plus d’un an. Son sujet de thèse ? “Les chemins cinétiques de précipitations dans les solides“. A 23 ans, elle a déjà un parcours de scientifique surdouée qui a débuté au lycée Jean Ango de Dieppe. Elle rêvait à l’époque de devenir professeur de physique. En 3ème année de licence de physique à Rouen, Manon a l’opportunité de faire un stage dans un laboratoire. Elle accepte « histoire de voir comment on y travaille ». Depuis c’est l’amour fou pour la « recherche en équipe ». Manon a depuis intégré l’école doctorale pluridisciplinaire des sciences physiques, mathématiques et de l’information pour l’ingénieur ED351SPMII.

L’entité regroupe plus de 320 doctorants répartis sur 13 laboratoires et trois établissements principaux (Université et INSA de Rouen, Université du Havre). Plusieurs établissements (ESIGELEC, ESITPA, CESI) aux relations industrielles fortement développées y sont rattachés.Les thèmes de recherche des laboratoires partenaires portent notamment sur les mathématiques pures et appliquées, la physique, les matériaux, l’optique ou encore sur le génie des procédés. Au sein du laboratoire GPM pour Groupe de Physique des Matériaux à Saint-Etienne-du-Rouvray, Manon, au milieu d’une équipe de 13 permanents et de 8 doctorants et post doctorants, étudie de très prés les propriétés de la matière et des microstructures. Ses recherches sont académiques, comme elle le précise, mais « l’objectif est avant de créer de nouveaux matériaux plus performants ou moins chers » par exemple pour l’aéronautique. Pour « faciliter la vie des doctorants », Manon Bonvalet est depuis un an la présidente de l’une des rares associations d’entraide aux doctorants en région. L’Association des Docteurs et Doctorants de l’Ecole Doctorale (ADDED) se donne pour premier objectif de monter un réseau d’anciens doctorants. « Un réseau utile voir indispensable en matière de recherche d’emploi », explique Manon Bonvalet. Sans abandonner la recherche elle se verrait bien demain Maître de conférence. « Même si il n’y a pas beaucoup de places », évalue la jeune femme au caractère bien trempé.

Des chercheurs dorlotés 

La Haute-Normandie compte quelque 300 doctorants dont un tiers composé d’étudiants étrangers. A Rouen 132 thèses ont été présentée à l’université en 2013, 35 à l’école d’ingénieurs INSA et une quarantaine à l’université du Havre. Un thésard sur cinq est financé par la Région Haute-Normandie à raison de 50 nouvelles allocations doctorales par an entièrement prises en charge par la collectivité et de 10 autres allocations cofinancées avec d’autres organismes (CNRS, INSERM…). Ces doctorants sont des étudiants qui s’engagent pour trois ans à la réalisation de travaux scientifiques qui se concluront par une thèse. Répartis sur une quarantaine de laboratoires 160 de ces jeunes chercheurs bénéficient de cette allocation de 94.000€ sur trois ans. Les 2/3 des effectifs de recherche en Haute-Normandie, doctorants ou post doctorants, évoluent dans le secteur privé. La Haute-Normandie est la 8e région de France pour la demande de brevets (essentiellement pour la chimie matériaux et procédés).

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