La Haute-Normandie accueille en proportion moins d’immigrés que le reste de l’Hexagone

(ANI 22/07/14)

L’immigré habitant en Haute-Normandie est plutôt un homme (56%), âgé de 25 à 55 ans (55%) qui vit dans un pôle urbain comme Rouen, Le Havre, Evreux, Vernon et Louviers (75%). Entre les deux guerres mondiales, il était Espagnol ou Italien. Après-guerre, il était aussi Algérien, puis Portugais, Marocain et Sénégalais et enfin Turc. Actuellement il vient de pays plus divers notamment des ex-républiques soviétiques ou de la Chine. Dans l’écrasante majorité des cas il a quitté son pays d’origine pour trouver du travail en Europe. Il est plus touché par le chômage que la population totale (25% contre 12%), plus souvent employé en CDD (32% contre 23%) et occupe un emploi plutôt dans le bâtiment (25% contre 7%). Il est aussi moins souvent propriétaire de son logement (38% contre 56%) et plus souvent locataire dans le parc social (39% contre 20%)

L’Insee qui dresse ce portrait de l’immigration en Haute-Normandie souligne qu’elle n’a pas été massive. Pourtant ouverte sur le monde grâce à ses ports, la Haute-Normandie n’apparaît qu’à la 18ème place des régions françaises pour la part des immigrés dans la population totale, derrière la Bretagne, la Basse-Normandie, Poitou-Charentes et les Pays de la Loire. La proportion (4,3%) est exactement égale à la moitié de celle du pays (8,6%). Au total ils sont 80.000 à vivre en Haute-Normandie pour une population de 1.834.000 habitants en 2010. Cette population a toutefois doublé depuis 1968, soit une croissance quatre fois plus importante que l’ensemble de la population.

Contrairement à d’autres régions françaises, la Haute-Normandie n’a pas connu de grandes vagues d’immigration mais plutôt des arrivées relativement stables dans le temps. Le taux d’arrivée dans la dernière période (2003-08) s’élève à environ 900 pour 100.000 habitants soit la même proportion que dans les années 1962 à 1968. L’écart avec la moyenne nationale tend toutefois à diminuer : ce taux était inférieur de moitié dans les années 1962-68 et en est très proche aujourd’hui.

Certains retournent dans leur pays d’origine après leur retraite mais la plupart reste et parfois dans des conditions précaires. Plus d’un immigré sur deux vivant en foyer est ainsi âgé de plus de 55 ans. « Ces populations, venues en Haute-Normandie pour travailler, sont souvent seules en fin d’activité et le risque d’isolement social est important », analyse l’Insee.

• Insee analyses juillet 2014. Une immigration de travailleurs en Haute-Normandie.

La Basse-Normandie terre d’accueil des Britanniques

Depuis les années 1980, l’immigration en Basse-Normandie est d’abord Britannique. Les ressortissants d’outre-manche représentaient, lors de la période 2003-08, 30% des nouveaux arrivants loin devant les Algériens (6%), les Marocains (5%) et les Turcs (4%). La Basse-Normandie est ainsi la quatrième région française pour l’immigration britannique derrière le Limousin, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées. 500 sur 100.000. « À la différence d’autres régions qui attirent une immigration de travail, la Basse-Normandie accueille une population principalement d’Outre Manche, séduite en premier lieu par les conditions de vie qu’offre le territoire », notent les auteurs de l’étude. Presque la moitié de cette population est retraitée. Globalement, comme les autres régions de l’ouest, la Basse-Normandie n’est pas une région d’immigration : la proportion d’immigrés atteint 2,8% contre 8,6% en France métropolitaine. Elle apparaît ainsi à l’avant-dernière place sur ce point juste derrière la Bretagne.

• Insee analyses juillet 2014. La Basse-Normandie, quatrième région d’immigration des Britanniques.

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