Renault Sandouville : les CDI, c’est pour quand ?

Trois élus communistes de Seine-Maritime ont écrit ce lundi 29 septembre au Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, à l’occasion de son déplacement dans le département et de sa rencontre avec le PDG de Renault, Carlos Goshn.

Dans ce courrier, Céline Brulin, Vice-présidente du Conseil régional de Haute-Normandie et Conseillère municipale de Bolbec, Nathalie Nail, Conseillère générale de Seine-Maritime et Conseillère municipale du Havre ainsi que Jean-Paul Lecoq, Maire de Gonfreville-l’Orcher et Vice-président de la CODAH, interpellent Ministre sur la gestion de l’emploi par la direction de Renault et demande à l’État de jouer son rôle en tant qu’actionnaire.

En effet, alors que l’usine de Sandouville connaît un accroissement substantiel de son activité, il est déplorable que cela ne se soit pas traduit par une véritable amélioration sur le front de l’emploi. De fait, la direction de Renault a choisi une autre solution : avoir recours à des contrats à durée déterminée et imposer la précarité aux salariés. Ainsi, aujourd’hui, près de la moitié des salariés de l’usine sont en CDD.

Monsieur le Ministre,

A l’occasion de votre premier déplacement en Seine-Maritime, vous avez choisi de rencontrer Carlos Goshn sur le site de Renault, à Sandouville. Dans notre Région, l’industrie automobile, son développement et sa pérennité, intéressent l’ensemble des pouvoirs publics.

Après avoir fortement réduit son activité après l’échec commercial de la Laguna, l’usine de Sandouville retrouve une nouvelle dynamique avec la production du nouveau Trafic. En témoigne le passage en 3×8 de la plupart des ateliers.

Pourtant, alors que les effectifs de l’usine ont été considérablement réduits, il n’est pas prévu par le constructeur l’embauche de nouveaux salariés Renault. 1600 salariés sont actuellement en CDI, soit quasiment autant que de salariés en CDD (1400 à la fin de l’année).

Le combat des élus de tous bords, conjugué à l’action des salariés, a permis à Sandouville de voir son usine Renault perdurer. Cela doit également se traduire en terme d’emploi, avec l’embauche de salariés en CDI. La relance de l’activité industrielle dans le bassin d’emploi havrais doit en effet se traduire par de nouveaux emplois permettant une réduction du chômage, avec des perspectives de formation et d’évolution pour les salariés actuels, comme pour les privés d’emploi.

Renault le doit à ses salariés, ainsi qu’aux contribuables : le groupe Renault a en effet perçu 35 millions d’euros du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, et Sandouville 24,5 millions d’euros de fonds européens en 2011.

L’Etat, actionnaire important du groupe Renault, doit jouer son rôle, et imposer l’embauche de salariés avec la création d’emplois stables en CDI.

Dans l’attente que vous nous communiquiez les démarches entreprises en ce sens, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de notre haute considération.

Cette publication est issue du site L'opposition municipale au Havre avec Nathalie Nail.
Voir la publication originale : Renault Sandouville : les CDI, c’est pour quand ?

Posts created 314

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut