Rémi Fresse
Rémi Fresse sera donc le héros malgré lui d’un combat qu’il n’a pas initié et surtout auquel il n’était ni préparé ni engagé. Sa mort aurait pu être évitée, d’une part en ayant une force policière plus importante le soir du drame et surtout en encadrant ces manifestations d’une manière plus réaliste.
Qui ne connaît pas le service d’ordre de la CGT dans les grands mouvements sociaux de protestation et qui viendrait troubler les manifestants en leur présence ! Peut-on rejeter sur les forces de l’ordre la responsabilité collective de ce mouvement dé structurel et sans réel substrat idéologique. Il est incompréhensible que l’on ait pu le laisser s’agiter devant des troupes armées sans lui demander de se protéger. Les manifestants du moment et de cette soirée portent une lourde part de responsabilité dans cette affaire.
A trop vouloir oublier les organisations politiques ou syndicales, on en arrive à se retrouver débordé par des éléments incontrôlés, incontrôlables et aux motivations souvent opposées à la cause défendue. Il était facile ce jour-là de venir avec l’écharpe tricolore et l’immunité parlementaire sur un terrain miné. Les jeunes, nos enfants ont besoin de repères et d’adultes responsables pour exprimer leur revendication. Depuis des années, on souhaiterait que cette jeunesse s’indigne, se révolte contre la destruction massive de la l’environnement, mais aucun groupe politique ou syndical n’est prêt à laisser ses petits corporatismes au vestiaire pour faire de cette cause, une lutte d’union nationale.
Ce soir-là, le service d’ordre de la CGT, les services juridiques de la CFDT, les reporters du syndicat des journalistes auraient été présents pour encadrer, tempérer, filtrer la manifestation, Rémi Fresse ne serait pas mort .Rémi Fresse est mort de l’irresponsabilité des adultes et des organisations politiques et syndicales.
Igor Deperraz