De l’art de la prédiction…..

François Hollande n’y retournera pas, il laissera sa place à Manuel Valls. Ou au contraire, le président sortant affrontera lui-même l’ancien président Nicolas Sarkozy. Marine Le Pen sera évidemment au second tour. Il y aura un candidat centriste. Il n’y aura pas de candidat centriste. Jean-Luc Mélenchon réussira, ou pas, une alliance avec les Verts. Et ainsi de suite…

*François Hollande est arrivé à mi-mandat jeudi 6 novembre, et déjà la présidentielle de 2017 est dans toutes les têtes, à gauche comme à droite. Certains se risquent à des pronostics. Et ce, pratiquement depuis le lendemain de la présidentielle de 2012. Pourtant, et la cinquième République regorge d’exemples, il est quasiment impossible deux ans et demi avant de connaître l’affiche présidentielle du premier tour, et encore moins celle du second.

L’exemple le plus spectaculaire est sans aucun doute celui de la présidentielle de 2002. Flash back. En octobre 1999, Chirac est à l’Elysée, Jospin à Matignon. A deux ans et demi de la présidentielle, commentateurs et politiques parient sur un match entre le président et son Premier ministre de cohabitation. Le premier est toujours en convalescence après la dissolution de 1997, tandis que pour le second, le soleil est au beau fixe. Selon le tableau de bord d’Ipsos pour « Paris Match », le socialiste l’emporterait avec 51% des suffrages contre 49% si le deuxième tour de la présidentielle était organisé le 21 octobre 1999. Quant au Front national, il en est encore à gérer la scission avec les mégrétistes.

Bref, nul n’imagine que la présidentielle de 2002 débouchera sur la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour face à Jacques Chirac. C’est plutôt Jean-Pierre Chevènement qui fait figure de possible troisième homme. C’est sans doute la démonstration la plus extrême de l’impossibilité de prévoir puisque jusqu’à la veille du premier tour, personne ne se doutait ou personne n’osait même penser ces résultats. Lionel Jospin lui-même affirmait le 17 avril que cela « lui parai[ssait] assez peu vraisemblable » de ne pas figurer au second tour avant de partir dans un grand éclat de rire (dans cette vidéo, à 2’06). Pour l’anecdote, la phrase figure d’ailleurs dans « la liste des prédiction erronées » de Wikipédia.

Il y a eu une erreur collective sur la façon d’évaluer le Front national », reconnaît le directeur du département opinion publique de l’Ifop, Jérôme Fourquet. « Après 2002 nous avons affiné nos méthodes, un vrai travail a été fait ». « Nous ne sommes pas dans une prévision météo ! Nous mesurons les rapports de force à un moment donné », explique Jérôme Fourquet. Les instituts testent des « candidats naturels », aujourd’hui François Hollande pour le PS et Nicolas Sarkozy à l’UMP, ainsi que des « scénarios alternatifs », explique-t-il : Manuel Valls, Martine Aubry, Alain Juppé, François Fillon. Pour autant, le sondeur serait bien incapable de dire aujourd’hui ceux qui seront sur la ligne d’arrivée en 2017.

« L’histoire montre qu’il faut être très prudent et modeste ! » DSK et Sarkozy dans les starting blocks L’affaire extra-politique qui s’est jouée à 5.830 km de Paris et qui a balayé Dominique Strauss-Kahn en mai 2011 en est un autre exemple. DSK est donné grand favori de la présidentielle qui s’annonce. Et ce depuis deux ans déjà, puisqu’à mi mandat de Nicolas Sarkozy les sondages le placent en tête. A l’instar d’une étude d’opinion CSA réalisé le 6 novembre 2009, dans lequel celui qui est alors directeur du FMI est donné gagnant face à Nicolas Sarkozy. Dans ce même sondage, on note que François Hollande serait largement battu par le président sortant, avec 57% contre 43% pour le socialiste. On connait la suite : la chute de DSK et la victoire de Hollande le 6 mai 2012. Ironie de l’histoire, à deux ans et demi de la présidentielle, le 25 septembre 2009, une scène se déroule dans les coulisses du sommet du G20 à Pittsburgh. Dominique Strauss-Kahn croise Nicolas Sarkozy aux toilettes et lui aurait fermement lancé : « J’en ai plus qu’assez des ragots répétés sur ma vie privée et sur les prétendus dossiers et photos qui pourraient sortir contre moi. Je sais que tout ça part de l’Elysée. Alors, dis à tes gars d’arrêter ou sinon je saisirai la justice. » Les deux hommes semblent déjà s’imaginer sur l’affiche présidentielle.

Et que dire de la présidentielle de 2007 ? « En 2005, personne n’avait vu Ségolène Royal s’imposer », se souvient Jérôme Fourquet. Sur la couverture de son livre « Les prétendants 2007″, paru un an et demi avant la présidentielle, l’éditorialiste Alain Duhamel l’avait même oubliée. C’était un choix, pas une prévision ! », se défend l’intéressé. Le livre a toutefois été ensuite réédité, cette fois avec Ségolène Royal. François Bayrou figure sur les deux exemplaires mais personne, deux ans avant, ne lui aurait prédit un tel score au premier tour (18,57%).

Pour 2017, Alain Duhamel ne se risque à aucune prévision. « Toutes les constructions que nous faisons c’est du mikado ! La situation est complètement ouverte ! », concède l’éditorialiste. On aurait aussi pu évoquer 1993. Au lendemain des législatives remportées par la droite, le patron du RPR, Jacques Chirac, écarte l’idée d’entrée à Matignon, laissant le soin à Edouard Balladur d’endosser le costume de Premier ministre de cohabitation avec François Mitterrand. Les « amis de 30 ans » semblaient d’accord : Chirac irait à l’Elysée et Balladur à Matignon en cas de victoire à la présidentielle de 1995. C’était avant qu’Edouard Balladur ne décide de s’engager lui-même dans la bataille présidentielle.

L’art de la prévision a donc tout de la haute voltige. Et certains n’ont pas peur de la chute… En octobre 2012, soit presque cinq avant la prochaine présidentielle, le haut fonctionnaire Pierre-Henri d’Argenson a ainsi osé annoncer, dans une tribune publiée sur « Atlantico » : « Il n’y aura pas d’élection présidentielle en 2017 ».

Une prime d’activité pour plus de lisibilité et élargie aux jeunes travailleurs

Au 1er janvier 2016, un nouveau dispositif, la « prime d’activité » se substituera à la prime pour l’emploi et au revenu de solidarité active. Le soutien de 4 milliards d’euros au pouvoir d’achat est maintenu, mais en redonnant au dispositif l’efficacité et la justice qu’il avait perdues, et en combattant les fantasmes d’une partie […]

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Reconnaître et valoriser les personnels : une nouvelle étape de la Refondation de l’école

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Davigel : vigilance et exigence

Le groupe agroalimentaire Nestlé a annoncé son intention d’étudier « les options stratégiques pour le développement de sa filiale», le fabricant français de produits surgelés Davigel. Cette entreprise, spécialisée dans la commercialisation de produits frais, de produits surgelés et de crèmes […]

L’Agenda 21, un affichage hypocrite de la majorité municipale

À l’occasion des discussions sur l’Agenda 21 de la ville du Havre, lors du Conseil municipal du 17 novembre, Nathalie Nail a vivement critiqué l’affichage politique de la majorité municipale qui, à l’exception de quelques mesurettes, ne saurait défendre un projet vraiment écologique et social. Un tel projet, en effet, est antinomique avec les principes et les valeurs de la droite. Monsieur le Maire, Mes chers collègues, Comme chaque année depuis le Grenelle de l’environnement, est présenté ici un rapport sur la situation de notre ville en matière de…

Cette publication est issue du site L’opposition municipale au Havre avec Nathalie Nail.
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L’austérité : ni au Havre, ni ailleurs !

Le Conseil municipal débattait ce lundi 17 novembre des orientations budgétaires de la ville pour l’année 2015. Nathalie Nail y a dénoncé le budget d’austérité sans précédent proposé par la majorité municipale. Monsieur le Maire, Mes chers collègues, Nous venons d’examiner les orientations budgétaires que vous envisagez pour l’année 2015, Vous y évoquez à juste raison les contraintes auxquelles notre ville est confrontée avec un programme d’économies sur les dépenses publiques « sans précédent » est-il écrit ? Alors, Monsieur le Maire, vous êtes encore…

Cette publication est issue du site L’opposition municipale au Havre avec Nathalie Nail.
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La fermeture des commerces de proximité n’est pas inéluctable !

Nathalie Nail est intervenue lors du Conseil municipal, ce lundi 17 novembre, pour affirmer son soutien aux commerces de proximités, qui ne cessent de mettre la clé sous la porte… Monsieur le Maire, Le commerce souffre au Havre, notre ville et ses habitants avec. La situation se dégrade jours après jours : 134 fermetures de commerces en 2013, le bilan n’est guère mieux fin 2014 avec de grandes enseignes qui ferment leur porte. Plusieurs raisons explique cela : Le manque d’attractivité de notre ville avec…

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Ne laissons pas fermer les services publics de proximité !

Voici l’intervention de Nathalie Nail lors du Conseil municipal, ce jour, au sujet de la fermeture de nombreux services publics de proximité au Havre, tels que les antennes de la CAF, des bureaux de poste ou un guichet SNCF. Monsieur le Maire, Si vous me permettez, je souhaiterais me saisir de cette délibération pour m’élever contre la dégradation générale des services publics sur notre ville, Là c’est l’antenne de la CAF qui est fermée ; Sur Caucriauville et Montgaillard, ce sont les antennes de la…

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Sur le terrain

  Jeudi 13 novembre – Saint-Pierre-lès-Elbeuf Accompagné du préfet de Région, de la conseillère Générale, Nadia Mezrar, du Maire Patrice Desanglois, je me suis rendu sur le site de l’entreprise Sopano, deux ans après mon premier déplacement dans cette entreprise. Cette PME, qui compte soixante-dix salariés et s’étend sur 10 000 m2, nous a été présentée par  Laurent Charbonneau, […]

Pour renforcer l’harmonisation fiscale en Europe

La crise des dettes souveraines, comme le récent scandale sur l’évasion fiscale au Luxembourg de multinationales »,  relancent le débat sur la coopération fiscale dans l’Union européenne. La concurrence fiscale est louée par certains pour ses effets vertueux sur les gouvernements mais accusée par d’autres d’altérer les décisions publiques et privées. Cette Note deAgnès Bénassy-Quéré, Alain …

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Egypte : le pacte funeste d’Ansar Beït Al-Maqdis

Pas à pas, l’autoproclamé Etat islamique (EI), implanté en Irak et en Syrie, tisse sa toile mortifère. Lundi, le mouvement dirigé par Abou Bakr Al-Baghdadi, sur le sort duquel plane toujours l’incertitude (a-t-il été blessé, voire tué dans un bombardement ?), a reçu le serment d’allégeance des djihadistes égyptiens d’Ansar Beït Al-Maqdis (ABM). Dans un enregistrement mis en ligne sur leur compte Twitter, « Les Partisans de Jérusalem » promettent au « calife Ibrahim Ibn Awad de l’écouter et de lui obéir », exhortant tous les musulmans à faire de même.

Les Egyptiens sont également appelés à se soulever contre leur gouvernement « injuste » et à ne pas céder aux sirènes d’une « démocratie blasphématoire ». Pour l’EI, le soutien d’Ansar Beït Al-Maqdis, quelles que soient ses motivations intrinsèques, est une victoire majeure face à ses rivaux d’Al-Qaida, historiquement liée à l’Egypte.

Depuis 2011, ABM a presque toujours concentré ses attaques sur l’armée et les forces de sécurité égyptiennes. En passant sous la coupe de l’EI, le groupe pourrait être tenté, par mimétisme, de singer son style et sa cruauté. Ce qui lui aliénerait la sympathie des populations du Sinaï, où il est très actif depuis la chute de Mohamed Morsi, en juillet 2013. A l’inverse, certains Egyptiens fanatisés trouveront dans ce vœu d’obédience de quoi satisfaire, de manière effective, leur identité de vues avec l’EI.

Face à la redoutable « efficacité » d’Ansar Beït Al-Maqdis, dramatiquement illustrée par l’attentat du 24 octobre dans la province du Nord-Sinaï, le pouvoir égyptien a promis la fermeté. Nul doute que ce « jeu mortel » va durer, ABM ayant promis de « combattre l’armée jusqu’au jour du Jugement dernier »…

Les animaux ne sont plus des meubles

L’Assemblée nationale a, jeudi 30 octobre, adopté une disposition, déjà votée par les députés en avril, qui reconnaît aux animaux la qualité symbolique « d’êtres vivants doués de sensibilité », rejetant les amendements écologistes pour aller plus loin, ou UMP pour restreindre sa portée.

Au terme d’un débat animé, mais moins vif que lors du premier passage dans l’hémicycle, les députés ont voté l’article alignant le code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les codes pénal et rural, qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ». « Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens corporels », est-il aussi écrit dans l’article. L’Assemblée avait initialement introduit un amendement en ce sens porté par le député PS des Hautes-Pyrénées Jean Glavany dans le projet de loi de modernisation et de simplification du droit, ensemble de mesures juridiques très diverses qu’avait déjà voté le Sénat.

La mesure avait été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne remette en cause la pratique de l’élevage ». Mais le principal syndicat agricole français voit désormais dans la rédaction du texte un moindre mal, car les animaux ne se voient pas doter d’une nouvelle catégorie, entre celle des hommes et celles des biens, comme l’avait demandé une vingtaine d’intellectuels en 2013.

« La FNSEA, que je connais bien, et […] les éleveurs, que je connais très bien, étaient il y a quelques mois remontés comme des pendules, ont réfléchi et sont dans une autre tonalité », s’est réjoui Jean Glavany, ancien ministre de l’Agriculture. L’écologiste Laurence Abeille, qui a parlé d’une « modification cosmétique » de la loi, a échoué à faire adopter deux amendements afin d’accorder un statut juridique aux animaux, notamment en stipulant qu’ils doivent bénéficier de conditions conformes aux impératifs biologiques de leur espèce et assurant leur bien-traitance. Elle a été vigoureusement soutenue par la socialiste Geneviève Gaillard, également membre du groupe de protection animale qui prépare une proposition de loi sur le statut de l’animal.

Mais le gouvernement, la rapporteure PS Colette Capdevielle, l’UMP, l’UDI ont désapprouvé les amendements écolos. « Le texte est équilibré. Si on va trop loin, on fout en l’air le dispositif car on le fragilise juridiquement en cas de recours au Conseil constitutionnel », a objecté Jean. Glavany. « Certes, les animaux sont sensibles, mais ce sont des biens », a jugé l’UMP Jacques Myard, inquiet de « conséquences économiques ».

Egalement rejeté, un amendement signé par plusieurs élus UMP et défendu par Guy Geoffroy visait à réécrire l’article sur l’animal avec le motif affiché d’éviter tout « flou juridique susceptible d’être exploité par les détracteurs de l’élevage ». « Cela viderait quelque peu le texte voté », a opposé la rapporteure, qui a aussi réaffirmé que « le régime juridique des animaux reste inchangé et que les règles régissant leur propriété continueront à s’appliquer ».

L’UMP Frédéric Lefebvre s’est dit opposé à l’amendement de ses collègues, après avoir salué dans l’article tel que rédigé « un premier pas qui doit nous rassembler ». La modification législative adoptée au printemps faisait suite à une pétition lancée il y a près de deux ans par la fondation de protection animale 30 Millions d’amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels.

Par la suite, députés et sénateurs ont échoué à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi, le désaccord portant non sur la disposition relative aux animaux mais sur une habilitation donnée au gouvernement pour modifier le droit des contrats et obligations. De ce fait, le projet de loi, dans sa version établie par l’Assemblée, doit de nouveau être examiné par chacune des deux chambres, avant d’être définitivement adopté par l’Assemblée, qui aura le dernier mot.

A Montpellier , L’Europe s’engage au service des territoires avec les fonds européens !

L’Europe capable de  « faire de la proximité »  en permettant de faire voyager le petit robot Philae  à  500 millions de km, est capable aussi de le faire, dans nos régions. Le séminaire de lancement de la programmation des fonds européens (FEDER, FEAMP, FSE, FEADER) pour  la période 2014-2020, qui vient de se tenir à Montpellier, …

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Etat islamique : faut-il craindre des représailles en France ?

Une information démentie par les services de renseignements français. En revanche, les autorités américaines prédisent des représailles contre les Etats-Unis et ses alliés, dont la France, après le début des frappes en Syrie. Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a affirmé, jeudi 25 septembre, avoir été informé d’un projet d’attentats par l’Etat islamique (EI) visant des métros à Paris et aux Etats-Unis. Information toutefois démentie par les gouvernements français et américain. En revanche, les autorités américaines sont convaincues que l’organisation jihadiste tentera d’agir contre les Etats-Unis et ses alliés, dont la France, en représailles des frappes en Syrie, selon le patron du FBI.

Selon le gouvernement français, les mesures renforcées de prévention et de vigilance « contre les risques terroristes » annoncées jeudi « l’ont été indépendamment et préalablement à ces déclarations ». Les ressortissants français et américains ont été visés, avec tous les membres de la coalition internationale opposée au groupe Etat islamique, par un appel au meurtre lancé en début de semaine par cette organisation jihadiste.

Même message à Washington : « Personne au sein du gouvernement américain n’est au courant d’un tel complot et cela n’a pas été évoqué lors de nos rencontres avec les responsables irakiens ici à New York », a dit un haut responsable américain sous couvert d’anonymat. Nous avons vu des articles sur les propos du Premier ministre Abadi. Nous n’avons pas confirmé un tel complot et aurions besoin d’examiner toute information de la part de nos partenaires irakiens avant de nous prononcer », a déclaré pour sa part Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le FBI craint des représailles La Maison Blanche a précisé qu’elle prenait toute menace « au sérieux » et travaillait toujours pour « corroborer » les informations qu’elle recevait de ses partenaires. En revanche, les autorités américaines sont convaincues que l’Etat islamique tentera d’agir aux Etats-Unis en représailles de leurs frappes en Syrie, selon le patron du FBI. « Il n’y a aucun doute », a déclaré le directeur du FBI James Comey.

Les Etats-Unis et leurs alliés arabes frappent depuis mardi des cibles jihadistes en Syrie et ont commencé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à frapper les installations pétrolières contrôlées par le groupe extrémiste EI. Depuis le 8 août, les Etats-Unis mènent des frappes aériennes contre l’EI en Irak. La logique, s’ils aspirent à devenir les leaders du jihad mondial, est qu’ils ne peuvent pas y parvenir sans frapper l’Amérique », a poursuivi le patron de la police fédérale américaine. « Je n’ai absolument aucun doute que s’ils avaient la capacité – ce dont je doute – de mener des attaques sophistiquées simultanées [du type du 11-Septembre], ils le feraient », a-t-il ajouté. Le responsable américain n’a pas donné de détails sur le type d’attaques que les autorités redoutent mais il a estimé que l’objectif de l’EI était de « tuer ou de brutaliser des Américains innocents ».

Une douzaine de ressortissants américains combattent actuellement avec les organisations terroristes, quelles qu’elles soient. Au total, une centaine ont cherché à les rejoindre, y sont parvenus et sont rentrés sur le sol américain ou se trouvent toujours en Syrie. Le chef du FBI s’est dit « inquiet du fait que l’EI cherche encore à motiver et à radicaliser les gens aux Etats-Unis ». « Des terroristes très, très, très mauvais » Interrogé sur l’efficacité les récentes frappes ciblées des Etats-Unis contre les membres de Khorassan, un groupuscule proche d’Al-Qaïda, le patron du FBI a dit « continuer à travailler avec l’hypothèse qu’ils sont toujours indemnes ».

Les autorités américaines n’ont pas pu confirmer l’ampleur des dommages subis par Khorassan, ni si son chef avait été tué lors des frappes mardi. Elles avaient indiqué que ce groupe s’apprêtait à conduire « une attaque majeure » sur le sol américain. « Cette organisation est au top de la liste de mes préoccupations » depuis « longtemps », a déclaré James Comey. Car « c’est un regroupement de terroristes très, très, très mauvais et expérimentés, sur lequel nous avons peu de visibilité », a-t-il dit. Ils « travaillaient à une attaque », a ajouté le chef de la police, sans pouvoir dire si celle-ci était prévue « demain, dans trois semaines ou dans trois mois ». Mais je dois faire comme si c’était demain », a-t-il dit.

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