Cette question vous n’êtes pas le seul à vous la poser… L’avancée des techniques d’enregistrement et leur développement auprès du grand public permettent aujourd’hui de s’équiper à moindre coût.
Bon, tout est relatif, n’espérez quand-même pas obtenir un résultat probant sans un investissement d’au bas mot 4000 à 5000€.
Mais quand on sait que la production d’un album en studio coûte rarement moins de 3000€ (ça peut être beaucoup moins, mais ça dépend essentiellement de votre préparation – voir tutoriel précédent sur la préparation d’un enregistrement studio), y’a de quoi se poser carrément la question.
Pour y répondre sereinement, il faut en passer par quelques interrogations existentielles préliminaires :
– Combien ça va me coûter en matériel ?
En studio, rien. Et vous aurez l’immense avantage de bénéficier d’un matériel calibré, entretenu, et utilisé de façon optimale.
Chez vous, il faut tout comptabiliser, depuis les micros jusqu’aux logiciels, en passant par le moindre câble et adaptateur… Méfiez-vous, ça chiffre vite, très vite, même avec du matériel bas de gamme…
– Suis-je en mesure de réaliser mon album moi-même ?
Ça, c’est à vous de voir. Mais faites objectivement le point sur vos connaissances avant de vous lancer. Savez-vous vous servir d’une réverb ? D’un compresseur ? D’un préampli ? Que connaissez-vous des impédances de micros ? Savez-vous trouver la source d’un buzz ? Savez-vous masteriser ? Que savez-vous de la sommation des signaux et des risques de saturation ? etc… Ne trichez pas avec vous-même, vous risqueriez de le regretter. Evitez aussi le bon pote qui veut vous faire votre enregistrement « pour pas cher » et qui se révèle bien souvent moins compétent que vous : demandez-lui comment il compte s’y prendre, de quel matériel il dispose exactement, faites-lui préciser ses tarifs et écoutez attentivement ses productions précédentes avant de lui dire oui.
– Où vais-je enregistrer, dans ma cuisine ?
Ne rigolez pas, je connais des albums supers enregistrés dans des cuisines : les premiers Gotainer par exemple, un Souchon aussi… Et en plus c’était il y a 25 ans… Bref. Si vous habitez un appart où on entends le chien du voisin et le club de tuning, essayez d’envisager la délocalisation de votre projet. Un endroit calme à la campagne peut parfaitement faire l’affaire Quelques matelas en mousse pour travailler l’acoustique et le tour est joué ! Mais attention, ajoutez une journée supplémentaire pour l’installation et une pour le « démontage/ménage » et soyez au point sur le matos, si c’est à la campagne, vous aurez du mal à trouver des médiators de secours ou un câble micro en rab…
Pour conclure, venir prendre un café au Studio Neptune (et dans la plupart des autres studios professionnels) ne coûte rien et n’engage à rien… Au contraire, c’est l’occasion de faire le point sur votre projet et d’envisager, pourquoi pas, des solutions alternatives (enregistrer chez soi et mixer en studio par exemple…). Et dites-vous bien que ce qui compte dans la réalisation d’un album, ce n’est pas tant le matériel ou le lieu, c’est l’oreille et la sensibilité. 
