Vers une nouvelle hausse injustifiée du prix du gaz

 

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Le Figaro affirme dans son édition d'hier que GDF-Suez prépare une hausse de 4,8 à 5, 2 % des tarifs réglementés.

Le groupe et le gouvernement ne démentent pas.

Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Selon le Figaro, GDF-Suez s'apprête à combler ses actionnaires. D'ici le 11 mars, le groupe présidé par Gérard Mestrallet devrait transmettre à la commission de régulation de l'énergie une « proposition tarifaire » visant à augmenter les tarifs réglementés du gaz de 4,8 à 5, 2 % le 1er avril prochain. Cette révélation, que « ne confirme pas » le ministre de l'Énergie Éric Besson, ne fait l'objet d'« aucun commentaire » de la part de l'entreprise.

Si les informations du Figaro s'avèrent au final exactes, les 10,8 millions de foyers raccordés au gaz auront encaissé une hausse de 20 % des tarifs réglementés en à peine un an. Le 1er avril 2010, ils ont bondi de 9, 7 % puis de 4, 7 % le 1er juillet dernier.

Comme à l'accoutumée, pour justifier la perspective d'un nouveau surcoût pour l'usager, évalué cette fois-ci en moyenne à 50 euros par an, la flambée du prix du pétrole brut, qui surfe au-dessus des 100 dollars depuis plusieurs semaines, est une nouvelle fois mise en avant. Reste que si le cours de l'or noir atteint des sommets vertigineux en raison, entre autres, des révoltes qui secouent plusieurs pays producteurs, le prix du gaz sur les marchés internationaux n'a toujours pas retrouvé les niveaux d'avant la crise économique. Selon UFC Que choisir qui condamne par avance « un coup de massue injustifié » sur la tête du consommateur, entre novembre 2008 et septembre 2010, il a chuté de 30 %, la principale cause de cette baisse résidant dans la faiblesse de la demande nord-américaine provoquée elle-même par l'explosion de la production de gaz de schiste aux États-Unis.

Quoi qu'en disent certains « experts », la faiblesse du prix du gaz sur les marchés à court terme a bel et bien un impact sur les coûts d'approvisionnement de GDF-Suez. D'une part parce que GDF-Suez procède à des achats sur ces marchés et d'autre part parce que, dans le cadre de la renégociation l'été dernier de ces contrats à long terme, le groupe a obtenu de ses fournisseurs que l'évolution des marchés soit prise en compte. « On renégocie avec nos fournisseurs de gaz. Tout ce qu'on pourra obtenir comme amélioration de nos conditions d'achat, on le répercutera sur les consommateurs », avait alors promis Gérard Mestrallet, qui n'a au final rien répercuté du tout. Le groupe n'a procédé à aucune baisse des tarifs au 1er novembre dernier comme il aurait du logiquement s'y résoudre.

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