Camus et le sexe de DSK

 

Camus, la clope au bec au bon souvenir du «  Monde »

Dans « le manifeste censuré » d’Albert Camus, (le Monde du 17 Mars) l’écrivain journaliste tente une définition sommative du métier de journaliste : « un journaliste
libre doit donner toute son attention. Car, s’il ne peut dire tout ce qu’il pense, il lui est possible  de ne pas dire ce qu’il ne pense pas ou qu’il croit faux. Et c’est ainsi
qu’un journal libre se mesure autant à ce qu’il dit qu’à ce qu’il ne dit pas. Cette liberté négative est de loin, la plus importante de toutes, si l’on sait la maintenir ». Une devise qui
pourrait très bien servir à la Presse quotidienne française confrontée à une restructuration et concentration de son capital mais aussi à une standardisation de  l’écriture
journalistique. Le cercle est il la figure géométrique donnant  « la lucidité, le refus, l’ironie, et l’obstination  A. Camus» ?

Dans ce mouvement circulaire de la pensée où les questions et réponses tournent en rond, laissant de coté les aléas du quotidien, des journalistes deviennent  trop souvent
l’otage du cercle  et  « l’étranger »du monde qu’il tente d’expliquer.  La liberté d’un journal se mesure à ce qu’il ne dit pas et
surtout au tri sélectif qu’il est censé exercer sur le flot continu d’informations. La prévalence du fait divers dans pagination des titres nationaux est en totale contradiction avec le manifeste
de Camus .L’oculus fait dans la vie intime et sexuelle de DSK et les investigations menées par les meilleures journalistes de la Presse laissent  planer un doute sur cette
capacité de ne  pas dire pour afficher, non pas son indifférence mais sa différence. Pour reprendre le titre du « Monde »le manifeste censuré de Camus est inédit. Et
il reste très actuel .Est-ce une affirmation ou une introspection ?

Igor deperraz

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