Serge Halimi dans le texte

SLOWPRESSE

Dans « Le Monde diplomatique » du mois d’Octobre, Serge Halimi  passe en revue les différents symptômes qui menacent la presse écrite. Un constat plutôt
pessimiste face au recul des ventes du titre. «La diffusion du   Monde diplomatique a baissé de  7,2
pour cent
 ».

 Comme la plupart des autres titres, le papier est en concurrence avec
l’information en ligne. « 35 millions de français lisent un périodiques s’ajoutent ou se superposent 25 millions d’internautes Qui chaque mois
consultent au moins un site de presse
 ».

La presse en ligne gratuite est en passe de remporter le marché de l’immédiateté  « on n’a plus le temps » Cette marque de fabrique du 21
siècle. Vite lu, Vite oublié.  «  Car A quoi peut servir un journal ? A apprendre et à
comprendre. A donner un peu de cohérence au fracas du monde là  où d’autres empilent des informations.

On ne peut que partager ce point de vue qui militerait pour une slow presse. Ce journal
qui traine sur la table et se lit à l’envie des heures durant. Un journal de la réflexion et de l’introspection.

 Mais la jeunesse, ces lecteurs d’aujourd’hui et  de demain, ne s’est pas exprimée    en profondeur  depuis les évènements de  Mai 68. Elle prend donc en
l’Etat les titres de presse sans avoir son mot à dire ou son article à diffuser. Elle est donc en partie étrangère à ce bloc monolithique.  

Le Monde diplomatique ne propose aucun reportage en bande dessinée ! Ses illustrations sont formatées dans des rectangles !
 Le format n’est pas berlinois. Les bloggeurs ne constituent pas pour le titre un terreau de nouveaux talents mais un hémisphère parallèle et
concurrent. La continuité pourrait finir par  créer l’ennui.

Alors, comme le conclut Serge Halimi, « l’existence d’un tel journal ne peut pas uniquement
dépendre du travail de la petite équipe qui le produit, aussi enthousiaste soit-elle. Mais nous savons que nous pouvons compter sur vous. Ensemble, nous
prendrons le temps qu’il faut
 ».

J’aimerai donc croire en ces propos et y souscrire en prenant en compte, non les grandes Idées du passé, aussi pertinentes soient elles, mais
la réalité  du monde tel qu’il est aujourd’hui  pour adapter, révolutionner ce formidable outil qu’est le
papier imprimé aux fins utopiques de changer le monde.

IGOR DEPERRAZ

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