La réforme pas comme ça.
Une trentaine d’enseignants de la commune ont tenté en vain, lundi soir, de participer à la réunion de concertation sur les rythmes scolaires organisée par la municipalité. En cause, la publication du décret visant à réformer les rythmes scolaires dès la prochaine rentrée. Ce texte organise la semaine scolaire sur 24 heures d’enseignement réparties sur 9 demi-journées afin d’alléger la journée d’enseignement. Les heures d’enseignement sont fixées les lundi, mardi, jeudi, vendredi et le mercredi matin, avec une pause déjeuner d’au moins 1h30. La réforme rend obligatoire la fin des cours aux environ de 15 h 45/16 h, avec organisation d’activités extrascolaires jusqu’à 16 h 30 ou 17 h. Les élèves de maternelle et de primaire auront école le mercredi matin de 8 h 30 à 12 h ou de 9 h à 12 h 30. Pour Annie Claude Faucon, porte-parole du groupe d’enseignants, « cette réforme ne nous convient pas et certains d’entre nous pensent qu’il faudrait la retirer. Nous ne sommes pas contre une réforme mais pas en l’état et encore moins sur la méthode utilisée pour le mettre en place. Nous aurions souhaité être associés à cette fameuse concertation alors que seuls les chefs d’établissement y sont conviés. Pourtant nous avons des choses à dire. Cette loi ne va pas dans l’intérêt des enfants car, quoi qu’il s’en dise, elle allongera le temps de présence des élèves à l’école. De plus, comment seront définis les rôles des enseignants et des agents municipaux selon ces horaires. Trop de flou et une sensation d’être mis devant le fait accompli augmentent l’inquiétude et la colère du corps enseignant ». Invité à réagir à l’issue de cette première réunion, l’adjoint en charge de l’éducation Nicolas Rouly a dit « comprendre les inquiétudes des enseignants » et avoir « entendu leurs doléances », précisant : « cette première réunion avait pour but de dresser l’état des lieux avant réforme, de s’en entretenir avec les directeurs d’école avant, dans les prochains jours, de rencontrer les équipes pédagogiques de chaque école afin, justement, de discuter, peut-être point par point, de cette mise en place. Contrairement à ce qui a pu être pensé, rien n’a été décidé. C’est un édifice que la municipalité va réaliser en complet partenariat avec tous les intervenants ainsi qu’elle a coutume de procéder dans ses différentes décisions ». De son côté, les enseignants de la primaire et maternelle Césaire Levillain organise une discussion avec les parents d’élèves le vendredi 1er février à 17 h 30.
