Oui à des quais de Seine aménagés, mais pas à n’importe quel prix !

61656-1.jpgRendre la Seine aux Rouennais, et que le fleuve ne soit plus une barrière, mais un lien entre deux rives et au delà entre les habitants telle est bien évidemment notre volonté à tous.

 

Depuis la fin des années 90, l’idée est apparue tellement évidente, que chacune des équipes municipales s’étant succédées a su continuer le travail entrepris pour se réapproprier le fleuve. Commencé sous Yvon Robert, la rive droite, en amont du pont Guillaume le Conquérant est assurément une réussite, et attire les promeneurs le temps d’un week-end ou le temps d’une armada ou d’un quai des livres. La portion aval, aura vu elle les hangars se réaménager, à l’instar de ceux de Lisbonne, engagée avec Pierre Albertini et son équipe, et continuée par Valérie Fourneyron, et aujourd’hui par le même Yvon Robert. Là aussi des lieux de convivialité, qui attirent, mais qui observent tous une même continuité vers l’Ouest, guidés par la Charte des Marégraphes. Les quais sud ne sont aujourd’hui pas en reste, puisque entre la presqu’île Rollet et les futurs quais bas, ceux-ci devraient drainer eux aussi bon nombre de visiteurs. Et de tout cela, on devrait s’en féliciter.

 

Pour autant deux sujets viennent aujourd’hui ternir un peu le long fleuve tranquille d’un déroulement urbanistique bien rodé.

 

Le futur Panorama de Yadegar Asisi, un cylindre de 23 mètres que l’on entend placer à la pointe de l’esplanade Pasteur, beaucoup plus haut que les Hangars adjacents, et surtout sans aucun rapport avec le lieu, et donc en total désaccord avec la charte des marégraphes que nous avons votée en Conseil Municipal comme nous l’avons rappelé dernièrement au Maire de Rouen. On nous oppose aujourd’hui une occupation temporaire de l’espace public pour un coût de 8 millions au minimum, supportés par la Crea, la Région et la Matmut. S’il n’est pas question ici de refuser de nouvelles offres pour les touristes, et donc un bénéfice pour Rouen, en complément d’un très attendu mémorial Jeanne d’Arc, on s’interroge sur le coût d’un équipement provisoire quand les finances des collectivités sont des plus tendues. Pourquoi alors ne pas envisager de le placer ailleurs et de façon définitive, près de la presqu’île Rollet directement ou pourquoi pas à Waddington, près du Chai à vin que ‘on pourrait à l’occasion rénover et transformer en musée XXL, un autre élément plus que positif pour notre ville et son agglomération, les lieux pouvant accueillir des toiles de très grands formats n’existant que très peu en France ?

 

Le futur siège de la Crea enfin, de l’architecte Jacques Ferrier, et là aussi un coût important pour la collectivité, puisqu’il s’agit là de 30 millions d’euro pour le contribuable. Un sujet que nous avons déjà traité ici, même s’il faut reconnaitre qu’être propriétaire de ses bureaux pour une collectivité relève du bon sens, à condition toutefois d’en maîtriser les coûts et de connaître à l’avance la nature et la superficie des espaces dont on besoin. On ne peut pas avoir critiqué le coût d’une médiathèque de 10.000 m2 et afficher des coûts démesurés pour un futur Hôtel de l’Agglomération de 8300 mètres carrés. Pour autant là aussi nous maintenons que la Ville centre est tout autant légitime pour accueillir le siège de notre future métropole, que le Maire de Rouen d’en être le Président.

 

Si nous ne refusons pas évidemment des équipements à même d’augmenter l’attractivité de Rouen, nous demandons pourtant que les financements s’y rapportant s’orientent d’abord vers le durable et le raisonnable pour nos finances publiques. A l’heure où la pression fiscale se fait encore plus forte sur nos concitoyens, une bonne utilisation de l’argent public est plus que nécessaire.

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut